Collège Saint-Joseph
À partir des années 1860, la société acadienne s'oriente de plus en plus vers une prise en main de sa destinée. C'est surtout par le développement d'instruments culturels que s'exprima d'abord la conscience collective des Acadiens.
En 1864, le père Camille Lefebvre de la Congrégation de Sainte-Croix fonde le premier collège acadien, soit le Collège Saint-Joseph à Memramcook. Le Collège recevait du gouvernement provincial le privilège de décerner des grades en 1868 et reçu le titre d'université en 1888. Il fut reconnu officiellement par l'Université d'Oxford en 1906. À partir de 1942, la mise en place de plusieurs nouveaux programmes précisa sa vocation universitaire. Dès 1953, une partie des effectifs furent déménagés à Moncton.
En 1963, à la suite du rapport de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement supérieur au Nouveau-Brunswick, l'Université Saint-Joseph renonça à ses prérogatives universitaires, reprit son titre de collège et s'affilia à la nouvelle Université de Moncton. En 1965, tous les effectifs du Collège furent transférés sur le campus de l'Université de Moncton.
Finalement, en 1972, le Collège Saint-Joseph cessa d'exister et son enseignement fut assumé par la Faculté des arts de l'Université de Moncton.
Au cours des années, trois collèges se sont affiliés à l'Université Saint-Joseph. Le Collège Notre-Dame d'Acadie, à Moncton, issu du Couvent Notre-Dame du Sacré-Coeur à Memramcook, créa son premier programme de baccalauréat en 1943. Il devait fermer ses portes en 1964 après la fondation de l'Université de Moncton.
Les deux autres collèges ne dispensaient que la première et la deuxième années du baccalauréat. Le Collège l'Assomption, un externat pour garçons, exista de 1943 à 1963 alors que le Séminaire Notre-Dame du Perpétuel-Secours, dont la fondation par les pères Rédemptoristes remonte à 1956, s'affilia à l'Université Saint-Joseph en 1959 et ferma ses portes en 1968.
L'Université Saint-Joseph a joué un rôle de leadership dans la formation de professionnels et hommes d'affaires acadiens et anglophones catholiques. Son influence s'exerça d'abord dans l'entourage immédiat mais se répandit rapidement à toute l'Acadie. Pendant plus de cent ans, il servit de point de ralliement pour les manifestations religieuses et patriotiques. Il offrait à la population locale des services dans les domaines du sport, du théâtre, de la musique, etc.
Source: La majeure partie de ce texte provient du Répertoire 92-94 des programmes et des cours, Université de Moncton, p. 381-382.