23 JUIN/JUNE - 30 OCT 2022
Christi Belcourt
Denis Taman Bradette
Laura Demers
Mariana Lafrance
Kaylee Meyer
Sylvie Pilotte
Laura St. Pierre
FR
Le mot paradis est employé aujourd’hui pour définir un milieu naturel de végétation généreuse, foisonnante de vie et de beauté. Que ce soit une forêt vierge, une ile tropicale ou un récif de corail, on se représente un paradis comme un espace dénué de toute intervention humaine. S’il ne reste plus sur Terre aucun lieu qui ne soit contaminé par l’activité humaine, certains artistes revisitent l’idée d’un paradis à leur façon, et ce terme prend une nouvelle signification dans notre imaginaire.
Dans son ouvrage Braiding Sweetgrass[1], Robin Wall Kimmerer développe une pensée écologique reliant la sagesse autochtone ancestrale, les connaissances scientifiques et l’enseignement des plantes. Kimmerer argumente que la destruction humaine des écosystèmes est irréversible et que l’unique façon d’aller de l’avant est de rétablir une relation de réelle réciprocité avec la nature en faisant le deuil des pertes encourues par l’exploitation humaine. C’est seulement après l’acceptation de ce qui est perdu à tout jamais que nous pourrons enfin transformer notre culture et élaborer une nouvelle vision de la place qu’occupe l’être humain dans le monde vivant.
Cette exposition s'inscrit dans cette idée de réciprocité avancée par Kimmerer. L’ensemble des créations des sept artistes participant·e·s propose une diversité de dialogues avec l’environnement et des points de vue décentralisés de la place de l’humain au sein de la biosphère.
De par leurs œuvres, ces artistes nous invitent à repenser la place de l’humain dans son environnement, et à imaginer diverses manières de reconstruire les paradis du futur au moyen de vestiges d’une nature fragmentée. Rescapés des ravages, les objets trouvés du paradis sont des trésors nous permettant de découvrir des voies de résilience écologique.
- Carolina Reis, commissaire
EN
The word “paradise” is used nowadays to define natural environments of generous vegetation, teeming with life and beauty. We think of paradises as spaces that are free from human intervention. Now that there is no place left on earth that is not contaminated by human activity, artists are revisiting the idea of paradise in their own way, and the term is taking on new meanings in our imagination.
In her book Braiding Sweetgrass[1], Robin Wall Kimmerer develops an ecological perspective that links ancient indigenous wisdom, scientific knowledge and plant teachings. Kimmerer argues that the human destruction of ecosystems is irreversible and that the only way forward is to reestablish a relationship of true reciprocity with nature by mourning the losses incurred by human exploitation. Only after accepting what we no longer have can we finally rebuild a new culture and a new vision of the place of human beings in the living world.
This exhibition reflects the idea of reciprocity put forward by Robin Wall Kimmerer by bringing together artwork by seven artists. Together, these pieces propose a diversity of dialogues with the environment and decentralized views of the place of human beings within the biosphere.
Through their works, these artists invite us to rethink the place of humans in their environment and to imagine different ways of reconstructing the paradises of the future with the remains of a fragmented nature. The found objects of paradise are treasures salvaged amidst devastation to help us discover ways of fostering ecological resilience.
- Carolina Reis, curator
[1] Robin Wall Kimmerer, Braiding Sweetgrass: Indigenous Wisdom, Scientific Knowledge, and the Teachings of Plants, Second hardcover, Minneapolis, Minnesota: Milkweed Editions, 2020, p. 288 (ebook).
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