À l'ombre d'Évangéline / In the Shadow of Evangeline
Photos de la résidence / Photos of the residency
Image préparatoire pour projet À l'ombre d'Évangéline, Maryse Arseneault, 2011
À l’ombre d’Évangéline / In The Shadow of Evangeline
Résidence d’artistes : 17 au 30 septembre 2011
Exposition : 30 septembre au 30 octobre 2011
Maryse Arsenault (Moncton)
Jean-Denis Boudreau (Moncton)
Stefan St-Laurent (Ottawa)
Biographies des artistes / Artist bios
(English follows)
Depuis 1997, la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen appuie la réalisation d’œuvres par des artistes acadiens sur le thème d’Évangéline. Figure mythique ayant fortement marqué la société acadienne, le personnage d’Évangéline est en réalité une fabrication issue de l’imaginaire de l’auteur américain, H.W. Longfellow. Le projet Évangéline pose ainsi la question : où se situe l’identité acadienne contemporaine face à l’image historique et traditionnelle transmise? Au travers les démarches de trois artistes, le projet cherche à revoir cette identité « romantique », revisitant l’histoire afin de définir une identité plus complexe et actuelle.
Par le biais du projet entamé lors de cette résidence, Maryse Arseneault dénonce la prépondérance historique de la culture acadienne par rapport à celle des peuples autochtones des Maritimes. L’artiste questionne l’agenda nationaliste qui, pour les biens de la cause, a fait fit de la présence et de l’apport culturel des premiers habitants de ce territoire «acadien». Maryse Arseneault s’inspire du motif de l’étoile à huit pointes, tel qu’utilisé dans la fabrication des couvertures piquées, mais dont les origines sont issues des décorations traditionnelles autochtones.
Au cours de sa résidence, Jean-Denis Boudreau tentera de fabriquer une machine pour communiquer un signe de détresse en code morse, soit le «SOS». Inspiré par la saga d’Évangéline qui, dans le conte de Longfellow, parcours de grandes distances à la recherche de son amant, Gabriel, ce projet joue sur les multiplications des moyens de communications à distance. Mêlant les techniques anciennes des peuples autochtones avec l’intérêt pour les technologies lo-fi de l’artiste, Jean-Denis Boudreau conçoit et fabrique une machine qui communique par l’entremise de signaux de fumée.
Dans une nouvelle série d’oeuvres intitulée Ne me quitte pas, Stefan St-Laurent explore les liens culturels et familiaux qui ont reliés les Acadiens et les Mi’kmaq de la côte est, des rapprochements historiques qui ne sont d’ailleurs que très rarement acceptés et encore moins célébrés. Une animation de perlage de la tradition ornementale mi’kmaq sera projetée sur une forme masculine habillée d’un costume acadien ancien. Le mouvement des perles rouges sur le corps rappelleront le sang qui coule dans les veines. L’artiste fera aussi une intervention dans le musée acadien qui sera présentée pendant le vernissage et collaborera avec l’artiste Cri-des-plaines/Wolastoqiyik, Ned Bear (Nation Ekpahag, N.-B.), afin de produire une œuvre sculpturale gravée dans des sabots de bois. Cette série d’œuvres cherche à démontrer la beauté intrinsèque des collaborations interculturelles et des échanges, tant aujourd’hui qu'à travers l'histoire.
Ce projet est appuyé par le Conseil des arts du Canada
Communiqué
Since 1997, Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen has supported the production of major works by Acadian artists through the In the Shadow of Evangeline residency. Born out of the imagination of W.H. Longfellow, Evangeline is a mythical figure that nonetheless greatly influenced Acadian culture’s self-awareness. The Evangeline project explores the relationship between contemporary identity and the Acadian cultural and historical image. Through the artistic process, the project aims to revisit history and explore a broader Acadian definition.
As a starting point for her project, Maryse Arseneault denounces the favoring of Acadian history and culture over that of the aboriginal peoples of the Maritimes. The artist questions the nationalist agenda that, for the good of the cause, disregarded the presence and cultural contribution of the first occupants of the «Acadian» territory. Arseneault uses the eight-pointed star motif, often used in the making of quilts, that were also used in traditional aboriginal decoration.
During the residency, Jean-Denis Boudreau will attempt the fabrication of a distress-signaling machine in Morse code in order to transmit the internationally recognized «SOS». Inspired by the story of Evangeline who, in Longfellow’s tale, crosses great distances in search of her beloved, Gabriel, this project plays on the multiplication of long-distance communication devices. Blending ancient aboriginal means of communication with the artist’s interest in lo-fi technology, Boudreau will conceive and built a smoke-signal communication device.
In his new series of work Ne Me Quitte Pas, Stefan St-Laurent explores the cultural and familial bonds that have tied Acadian and Mi'kmaq people on the east coast, a history that is rarely acknowledged or even celebrated today. Moving images of red Mi'kmaq beadwork will be projected over a male form adorning traditional Acadian clothing, appearing like blood running through the body. He will also intervene in the Acadian Museum of the Université de Moncton with video projection on the opening night, and will collaborate with Plains Cree/Wolastoqiyik carver and artist Ned Bear (Ekpahaq First Nation, NB) to produce a sculptural work out of wooden clogs. This series of work aims to show the intense beauty born out of intercultural collaboration and exchange, past and present.
This project is supported by the Canada Council for the Arts.