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(Nous sommes) rivière, terre et ciel | (We are) of rivers, lands and skies

(Nous sommes) rivière, terre et ciel | (We are) of rivers, lands and skies

Image : Amber Bracken, Salle de classe | Classroom, 2017, photographie | photography

 

(Nous sommes) rivière, terre et ciel
(We are) of rivers, lands and skies

Amber Bracken
Stephanie Foden
Alex Jacobs-Blum
Josée Pedneault

29 JAN - 6 AVR|APR 2025

(fr)
Pouvons-nous imaginer une économie qui remplacerait l’argent par des cadeaux? Un monde dans lequel nous éprouvons de la gratitude pour tout ce que nous offre la nature et entretenons une amitié réciproque avec elle? Serait-il possible de concevoir tout ce qui nous entoure comme étant des êtres chers; des êtres qui nous aiment et que nous chérissons en retour? Quelles seraient les répercussions sur notre monde et notre avenir?

Ce sont ces questions qui préoccupent Robin Wall Kimmerer, ethnobotaniste et membre du peuple Potawatomi. Dans son dernier ouvrage, The Serviceberry, elle se remémore les enseignements de sa communauté, incluant les plantes, et note que sa parenté « choisit de modifier son comportement pour répondre à ses besoins plutôt que de transformer la terre ». Elle soutient également que « s’alimenter au gré des saisons est une manière d’honorer l’abondance en allant chercher la nourriture là où elle pousse et au moment où elle est disponible. »

Au gré de ses observations, Wall Kimmerer nous invite à repenser notre manière de voir et d’interagir avec la nature. Ses propos rappellent les œuvres photographiques d’Amber Bracken, de Stephanie Foden, d’Alex Jacobs-Blum et de Josée Pedneault. Celles-ci reflètent une multitude de façons d’exprimer notre relation réciproque avec la nature et évoquent les mondes préservés par cette amitié. Apprendre à s’émerveiller et à exprimer de la retenue quand nous partons à la recherche d’une talle de bleuets sauvages; exister au sein d’un paysage unique duquel nous puisons notre énergie, tout en nous portant à sa défense. Reconnaitre une rivière telle la Mutuhekau Shipu/Magpie comme personne morale selon le droit international, et apprécier la profondeur de notre connexion au monde naturel. Nous sommes rivière, terre et ciel.

— Laurence Butet-Roch, commissaire

(en)
Imagine an economy in which the currency is not money, but gifts. Imagine appreciating with gratitude and reciprocity what our environments provide. Imagine understanding all that surrounds us as kin, to nurture and be nurtured. How would that change our worlds, our futures?

Such are the questions posed by people like Potawatomi ethnobotanist Robin Wall Kimmerer. In her latest book, The Serviceberry, she recalls teachings from her community, which includes the plants she studies. She notes how these relatives, “instead of changing the land to suit their convenience, they changed themselves”, how “eating with the seasons is a way of honouring abundance, by going to meet it when and where it arrives.”

Her observations—and her invitation to rethink our outlook on, and interactions with, nature—echo the photographic works of Amber Bracken, Stephanie Foden, Alex Jacobs-Blum, and Josée Pedneault. Their projects reflect a multiplicity of ways reciprocal relationships with nature are expressed and the worlds they sustain, from learning wonder and restraint while searching for blueberry patches, to living with and in defense of the unique and diverse landscapes that nourish us. From recognizing a river, such as the Mutuhekau Shipu/Magpie River, to have legal personhood, to acknowledging the depth of our connections to the natural realm, how we are of rivers, lands and skies.

— Laurence Butet-Roch, Curator