Les camps de jour : pour apprendre tout en s’amusant!

Les camps de jour : pour apprendre tout en s’amusant!

Les camps de jour : pour apprendre tout en s’amusant!

Des échecs aux cultures autochtones, en passant par le codage, les mathématiques, les sciences et le génie : les camps de jour de la Formation continue de l’Université de Moncton présentent de nombreuses occasions d’apprendre tout en s’amusant! Ces camps sont offerts annuellement aux jeunes de 9 à 15 ans et permettent d’explorer diverses thématiques. Certains sont offerts durant la semaine de relâche et d’autres pendant la période estivale. Leur point commun : une expérience inoubliable pour chaque enfant!

Découvrir les cultures autochtones à travers l'art

Développer des activités amusantes et accrocheuses pour partir à la découverte des peuples autochtones formait l’objectif derrière la programmation du camp de découvertes autochtones organisé pour la première fois cet été par la Formation continue, le Centre autochtone Nikonuk et l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE). André Pelletier, agent de sensibilisation aux affaires autochtones à l’UMCE, et une étudiante en travail social et membre de la communauté wolastoqey (malécite), Josée Cimon, ont ainsi préparé une semaine d’exploration pour des jeunes de 12 à 15 ans. «Les résultats ont été formidables! Les enfants voulaient arriver en premier le matin et partir en dernier pour mieux profiter de tout le temps disponible», se rappelle Mme Cimon en riant. L’artisanat, des ateliers et des excursions ont été mis à profit pour explorer les peuples autochtones d’ici et d’ailleurs de multiples façons. Des excursions en forêt pour trouver des plantes comestibles ont été accompagnées de discussions sur certains concepts comme celui de la roue de la médecine.

« Quand nous avons développé le camp, nous voulions non seulement valoriser les cultures autochtones du Canada, mais aussi les cultures autochtones d’ailleurs. Par exemple, les jeunes ont décoré un tambour qui était plus un style de la Côte d’Ivoire. Nous avons aussi une collègue de travail algérienne qui est venue nous parler de sa culture kabyle. Elle nous a présenté sa nourriture locale et elle a fait de la danse avec les jeunes. C’était assez varié comme expériences », énumère André Pelletier. Les participantes et les participants ont également eu l’occasion de s’exprimer par les arts et ont décoré plusieurs objets comme un tambour et des bâtons de parole. Les jeunes ont créé des toiles, en plus de créer une œuvre collective qui orne maintenant les murs du Centre autochtone Nikonuk. «Les arts se sont vraiment retrouvés en toile de fond puisque les jeunes nous ont dit qu’ils aiment beaucoup les arts», ajoute M. Pelletier qui croit que cette flexibilité a beaucoup plu aux jeunes.

La richesse des peuples autochtones locaux s’est aussi retrouvée au premier plan. Une visite au Musée historique du Madawaska a permis aux jeunes d’admirer un canot et des outils comme des pointes de flèche pour la chasse. Un atelier sur la langue wolastoqey les a initiés aux fondements structurels et de prononciation de cette langue, alors que des gens de la Première Nation malécite sont venus jouer du tambour avec les jeunes. Selon André Pelletier, le camp n’a pas évité les sujets plus difficiles à aborder et les participantes et les participants ont discuté de la colonisation et de ses répercussions, des pensionnats autochtones et d’enjeux autochtones d’aujourd’hui. «En général, les jeunes étaient très ouvertes et ouverts à tout ce que nous leur présentions et à tout ce qui est autochtone d’ici ou d’ailleurs. Peu importe où nous sommes dans le monde, il y a eu des impacts de la colonisation et beaucoup des mêmes enjeux reviennent. Je pense que les jeunes ont apprécié ces connexions entre les différentes cultures», ajoute-t-il.

Échecs et mathématiques, pour une partie de plaisir

Des liens étroits existent entre les échecs et les mathématiques, alors ajouter un volet consacré aux mathématiques dans un camp d’échecs était, somme toute, très logique. Des notions mathématiques ont ainsi été intégrées aux activités du camp d’échecs et mathématiques offertes par la Formation continue de l’Université de Moncton, campus de Shippagan. Celles-ci ont permis aux jeunes de 10 à 14 ans de muscler leurs stratégies, leur esprit logique et leur capacité de résoudre des problèmes pour améliorer leurs habiletés au jeu d’échecs. À noter que ce camp de jour est destiné aux personnes de niveau intermédiaire et avancé.

Madeline Young et Daniel Saucier, deux personnes étudiantes de l’Université de Moncton, ont participé à l’élaboration puis animé le volet mathématique du camp d’échecs et mathématiques offert l’été dernier. À noter que tous les deux y représentaient également l’organisme Parlons sciences qui sensibilise les jeunes à développer une attitude positive envers les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.

«Par exemple, les probabilités sont très importantes pour les engins d’évaluation d’échecs. Nous avons parlé des performances Elo qui te laissent savoir, quand tu joues contre une autre personne, quelle est la probabilité de gagner ou perdre un jeu», indique Daniel Saucier.

Madeline Young ajoute que les activités reliées aux mathématiques étaient beaucoup orientées sur leur côté pratique afin de démontrer leur importance dans la vie quotidienne. «Nous voulions démontrer que les mathématiques peuvent être amusantes et qu’elles ne sont pas quelque chose dont il faut avoir peur. Le camp a démontré des mathématiques récréatives et comment nous pouvons trouver les mathématiques dans la vie », explique-t-elle.

À l’aide de jeux et d’énigmes, le camp a permis aux joueuses et aux joueurs d’échecs d’explorer les mathématiques de façon amusante. « Les jeunes ont adoré les casse-têtes et c’était comme un défi à relever. Après les sessions de mathématiques, les jeunes ont vu que les maths se trouvent dans n’importe quoi et peuvent être amusantes », ajoute Daniel Saucier.

En riant, Madeline Young a confié qu’elle ne jouait pas personnellement aux échecs avant le camp, mais que l’expérience a piqué son intérêt. Les jeunes lui ont montré quelques notions de base et cette férue des mathématiques a apprécié la beauté logique du jeu.

Outre les sessions de mathématiques, les participantes et les participants ont évidemment peaufiné leurs habiletés aux échecs. Les activités comprenaient des leçons et des casse-têtes, des tournois rapides avec analyse des parties, ainsi que des ateliers et des parties simultanées avec des personnes expertes du Nouveau-Brunswick.