Jeunes et toxicomanie, une formation qui reflète les dernières tendances

Jeunes et toxicomanie, une formation qui reflète les dernières tendances

Jeunes et toxicomanie, une formation qui reflète les dernières tendances

L’adolescence représente une période turbulente avec d’importants changements physiques, émotionnels, intellectuels et autres. La toxicomanie y ajoute un niveau de complexité supplémentaire et l’intervention auprès des adolescentes et adolescents nécessite une bonne compréhension d’éléments comme les facteurs de risque, ainsi que les stratégies de prévention et de promotion de la sobriété. Le cours « Jeunes et toxicomanie » du certificat sur les toxicomanies de la Formation continue de l’Université de Moncton offre donc une excellente occasion d’acquérir ces compétences cruciales. 

D’ailleurs, ce cours fait l’objet d’une mise à jour par Dyna Pelletier, une experte de contenu avec plus de 18 ans d’expérience dans le domaine de la dépendance. « Le souhait avec cette formation est que les gens se sentent aptes à intervenir auprès des adolescentes et adolescents, qu’ils soient outillés et capables de travailler avec des techniques d’intervention et, bien sûr, des outils de détection », explique-t-elle. 

Comprendre le développement de l’adolescence représente une première étape. « Il y a des changements physiques, intellectuels, émotionnels, ainsi que des changements au niveau des comportements et du développement affectif qui va vers les comportements amoureux et où les amies et amis prennent plus d’importance. Il y a aussi des changements scolaires, l’accès au marché du travail, tout le volet de la sexualité et bien d’autres », énumère-t-elle rapidement. 

Quelques facteurs de risque à surveiller 

Un autre volet du cours aborde les facteurs de risques afin de mieux les reconnaitre. Mme Pelletier mentionne des traits de caractère ou des tempéraments plus susceptibles à l’influence des autres, l’estime de soi ou encore un parent déjà consommateur, des conflits familiaux, etc. La banalisation et les perceptions de la consommation peuvent également jouer un rôle, tout comme la publicité ou bien des normes sociales. 

À l’affut des tendances 

Au fil des années, la toxicomanie chez les jeunes reflète souvent des tendances du moment quand une certaine substance devient à la mode. Par exemple, le début des années 2000 a été marqué par l’ecstasy et ses dérivés. Les amphétamines et le GHB ont également fait leur apparition.  

« En 2015, on a remarqué chez les jeunes l’abus de médicaments antitussifs avec dextrométhorphane et cette tendance a piqué la curiosité de jeunes artistes qui le prônaient sur YouTube. Celui-ci peut être très dangereux avec certains effets hallucinogènes. Aussi, plus les gens en consomment, plus ils développent une tolérance », note Mme Pelletier. 

D’ailleurs, la prévalence des médias sociaux et de l’Internet a apporté une dimension supplémentaire à la toxicomanie chez les jeunes avec une accessibilité accrue. Certains défis TikTok rappellent les défis de « calage » d’alcool des années 90 et ont des conséquences tout aussi désastreuses. Vapoteuses et stylos à cire ou à vapeur s’achètent facilement sur Internet où les jeunes peuvent masquer leur identité et leur âge, puis utiliser cet équipement pour consommer autre chose que du tabac.  

Miser sur certaines stratégies 

Cette formation proposera également des stratégies d’intervention adaptées à cet âge particulier. « La réduction des méfaits est souvent plus gagnante comme approche, selon les cas. Avec cette approche, on va essayer de conscientiser et de sensibiliser l’adolescente ou l’adolescent à sa surconsommation et ses conséquences », explique-t-elle. 

D’autres méthodes étudiées préconisent de recréer son réseau pour éviter les contacts négatifs et, bien entendu, la prévention s’avère toujours essentielle. 

Selon Mme Pelletier, l’adolescence a souvent été ignorée du point de vue des études sur la toxicomanie, mais des chercheuses et des chercheurs s’intéressent de plus en plus à cette problématique. Les stratégies s’adaptent à ces nouvelles données et elle croit que le contenu du cours offrira ainsi des outils pour mieux intervenir auprès de cette clientèle. 

Dyna Pelletier travaille comme directrice générale dans une ressource intermédiaire pour adolescentes dans la région de Montréal et compte plus de 18 ans d’expérience dans le domaine de la dépendance. Elle détient un baccalauréat ès sciences de l’Université de Montréal où elle a étudié la toxicomanie, la santé mentale et la criminologie. Elle a ensuite obtenu une maitrise en intervention en toxicomanie à l’Université de Sherbrooke et elle étudie présentement au certificat en sexualité de l’Université Laval, en plus de préparer son équivalence en travail social.

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