Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Lever les bannières de la liberté : Activisme et participation citoyenne des enfants et des jeunes à la lumière de l’article 12

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Université de Moncton

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Lever les bannières de la liberté : Activisme et participation citoyenne des enfants et des jeunes à la lumière de l’article 12

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Université de Moncton

Appel à proposition de communication

Appel à proposition de communication

APPEL À PROPOSITION DE COMMUNICATION
Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant
du 5 au 10 juillet 2015

La santé mentale des enfants et des adolescents
Campus de l’Université de Moncton
Moncton (Nouveau-Brunswick) Canada

À l’occasion de la quatrième édition du Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant, praticiens, experts et apprenants du monde entier se donnent rendez-vous à Moncton. Après une première journée consacrée aux principes généraux de la Convention relative aux droits de l’enfant, le cours permettra de cerner les enjeux de la santé mentale des enfants et des adolescents. Il permettra aux participants de réfléchir à des questions délicates encore trop souvent jugées taboues dans plusieurs pays du monde où les services en la matière concernant les enfants et les adolescents n’existent pas ou demeurent mal adaptés.

À la lumière du principe de non-discrimination et de l’article 23 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies conférant aux enfants et aux jeunes porteurs d’un handicap les mêmes droits que ceux dont jouissent les autres enfants et les autres jeunes, les participants auront l’occasion d’approfondir leurs connaissances de l’article 24 de cette convention ainsi que du droit pour l’enfant de bénéficier du meilleur état de santé possible et de recevoir, notamment, des services médicaux et des services de rééducation. Le Comité des droits de l’enfant appelle à la lutte contre la stigmatisation des jeunes et des enfants aux prises  avec des problèmes de santé mentale. Il estime que ces problèmes comprennent, entre autres, les troubles du développement et du comportement, la dépression, les troubles alimentaires, l’anxiété, les traumatismes psychologiques dus aux mauvais traitements, à la négligence, à la violence ou à l’exploitation de même que la consommation d’alcool, de tabac et de drogues, les comportements obsessionnels, tels que l’utilisation excessive de l’Internet et d’autres technologies, et les dépendances à ces technologies, auxquels problèmes il convient d’ajouter l’automutilation et le suicide.

L’obligation de l’État, telle qu’elle est prévue au paragraphe 24(2), étant de garantir à tous les enfants l’assistance médicale et les soins de santé nécessaires, les séances d’études et les conférences porteront donc sur les réformes législatives, les politiques publiques, les mesures préventives, l’accès aux soins de santé primaires facilitant la détection précoce des problèmes psychologiques, affectifs et mentaux des enfants et des jeunes, les approches transformationnelles ainsi que le système de justice juvénile et de protection.

La démarche pluridisciplinaire fera du cours un forum de discussion non réservé à la seule perspective médicale. Elle sera conforme aux principes sous-tendant les droits de la personne et au principe portant que la sauvegarde du droit à la santé est subordonnée à la réalisation de tous les autres droits que reconnaît la Convention. Toutes les disciplines sont les bienvenues.

En vue de diversifier le contenu du cours, nous lançons cette année un appel à communications. La thématique sera étudiée durant la semaine au regard de quatre thèmes reliés examinés sous divers éclairages : institutionnel,  opérationnel (modalités de mise en œuvre) et conceptuel, en privilégiant plus particulièrement le point de vue des acteurs et des intervenants.

La formule retenue permet des présentations soit professionnelles favorisant le partage des meilleures pratiques, soit scientifiques exposant des données de recherche.

Les communications s’articuleront autour des thèmes de réflexion suivants.

1. Le professionnel face aux enfants vulnérables et à la mise en application de leurs droits

Le professionnel s’entend ici de l’ensemble des professionnels qui, toutes disciplines confondues, œuvrent auprès des enfants, allant du pédopsychiatre au juriste. Ce thème couvre, entre autres, la transformation des services concernant la santé mentale ou la maladie mentale, l’accès aux services pour les enfants et les adolescents, les outils de mesure de la santé mentale ainsi que les connaissances et les nouvelles pratiques visant à améliorer la santé et le bien-être des enfants.  Il permet notamment de réfléchir tant aux interventions et aux programmes de mise en œuvre des droits fondamentaux des enfants qu’à leur rôle dans cette démarche.

2. La santé mentale à l’école et l’éducation inclusive

Ce thème porte sur l’environnement scolaire et la promotion de la santé mentale, notamment dans le cadre des programmes aussi bien de comportement social, d’éducation des enseignants et des parents que de soutien et de formation à l’école ou dans les services de garde, en matière de santé mentale, pour le personnel éducatif.

Il se rapporte aussi au modèle d’organisation des services éducatifs qui permet de réduire les obstacles à l’apprentissage des élèves porteurs d’un handicap ou aux prises avec des troubles de santé mentale pour promouvoir l’inclusion au sein de l’école de tous les enfants sans aucune discrimination.

3. La santé mentale et le système de protection

Ce thème recoupe l’incidence, les caractéristiques et les effets de la maltraitance et de la négligence à l’égard des enfants et des adolescents ainsi que leur droit à la protection au sens de l’article 19 de la Convention relative aux droits de l’enfant. Il vise aussi le système de prise en charge des enfants et des adolescents dans le système de protection hébergés en famille d’accueil ou en centre ou bénéficiant de services à l’externe. Quels sont les besoins particuliers de ces jeunes ayant reçu ou non un diagnostic médical ? Le dépistage, l’accès aux soins médicaux, l’organisation des ressources, les services de réadaptation, la formation des intervenants et les mécanismes d’intervention concertés font partie des éléments de réflexion qu’il conviendrait d’aborder sous cet angle. 

4. La déjudiciarisation des jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale

Plusieurs études indiquent que le système de justice criminel et pénal s’avère la solution de rechange à la prestation de soins pour les jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale, alors qu’il risque fort de les aggraver. Ce thème s’intéresse particulièrement à la prise en compte de la problématique de la santé mentale sur le plan des sanctions, des mesures d’encadrement, des services offerts (suivi psychiatrique ou psychosocial, soutien académique) ou sur celui de l’emploi, du traitement des problèmes de toxicomanie, et ainsi de suite. Dans cette perspective, il englobe les pratiques ou les programmes de déjudiciarisation avant l’arrestation, avant l’accusation ou au procès.

5. Thèmes divers

Les thèmes n’étant guère exclusifs, un nombre limité de communications pourront s’attacher à d’autres aspects pour autant que le propos de la communication s’inscrive dans la thématique générale du Cours d’été telle qu’elle est énoncée en introduction.

Modalité de soumission des propositions

Les personnes intéressées sont invitées à proposer une communication en vue d’une présentation orale dans l’une des deux langues officielles au Nouveau-Brunswick et au Canada.
Les propositions (max ½ page) doivent être accompagnées d’une courte biographie (250 mots au maximum).  Prière d’indiquer le thème de réflexion choisi (1, 2, 3, 4 ou autre thème).

Nous vous prions de transmettre votre proposition à sarah.dennene@gnb.ca  le 28 février 2015 au plus tard. Les propositions seront examinées par le comité organisateur, puis évaluées à la lumière de leur contribution éventuelle à la valorisation des échanges. Les personnes dont les propositions seront acceptées en seront informées d’ici le 20 mars 2015.