LIAISONS no 2 Février 2018 - page 13

Pierre-Marcel
D
esjardins
En 2017-2018, l’École des hautes études publiques (HEP)
organise deux colloques. Le premier était le congrès
annuel de la Atlantic Provinces Political Science
Association (APPSA). Du 12 au 14 octobre 2017, nous
avons accueilli plus de 70 politologues des quatre
provinces de l’Atlantique et d’ailleurs au pays. Pour
souligner le 150
e
anniversaire de la fédération canadienne,
nous avons organisé, dans le cadre du congrès, une table
ronde sur la place de l’Acadie dans le Canada et nous
avons demandé à notre invité d’honneur, le premier
ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Wade MacLauchlan,
de prononcer un discours sur l’histoire de la fédération
canadienne à partir d’une perspective des provinces de
l’Atlantique. Soulignons que lors du congrès, le
professeur en science politique à l’Université de Moncton
Gabriel Arsenault a été élu président de l’APPSA pour la
prochaine année.
Dans un deuxième temps, du 5 au 7 avril 2018, l’École des
HEP organisera la deuxième édition des Printemps de
l’école. Lors de la première édition, nous avions près
d’une trentaine de communications. Le thème de cette
année sera « la démocratie et ses minorités ». Le modèle
démocratique suppose parfois que la formulation des
politiques soit assujettie au pouvoir de celles et ceux qui
détiennent la majorité des sièges et des voix.
Conséquemment, la prise en compte des besoins et
intérêts des minorités constituera toujours un défi. C’est
donc à ce défi que l’on propose de s’adresser lors du
printemps 2018 de l’École des HEP. Parmi les questions
qui seront abordées, mentionnons :
• Comment s’exprime le rapport de la majorité à la
minorité dans la formulation des politiques?
• La démocratie arrive-t-elle à inclure les communautés
les plus vulnérables?
• De quels moyens dispose la minorité pour influencer les
politiques publiques?
• Pour quelle raison la majorité devrait-elle considérer les
positions minoritaires?
• Comment tenir compte de la volonté particulière des
minorités dans l’expression de la volonté générale?
• Une politique publique dont la mise en œuvre serait
modulée en fonction des conditions des divers groupes
minoritaires vient-elle systématiquement contredire les
fondements de la démocratie?
• La définition même de minorité est-elle subjective ou
toujours fondée sur des faits, lorsque l’on considère des
énoncés tels la minorisation de la majorité?
• Quels sont le rôle et l’incidence des institutions de
formation postsecondaire à la fois sur la formulation des
politiques publiques, l’exercice de la démocratie et le
développement de communautés en situation
minoritaire?
• Quelles sont les spécificités des minorités d’ici :
premières nations et communautés acadiennes?
• Francophonies minoritaires au Canada : quels défis
face au modèle canadien de reconnaissance des
minorités?
• Développement économique des communautés
minoritaires : quels sont les défis qui leur sont propres?
• Le modèle canadien de reconnaissance de la diversité :
une possibilité ou une contrainte politique pour les
groupes minoritaires?
Cette année, nous accorderons une place particulière pour
les présentations des étudiantes et étudiants. Qui plus est,
des partenaires de l’École des HEP provenant d’institutions
comme l’Université de la Nouvelle-Calédonie, l’Université
de Poitiers et le Centre d’Études et de Recherches de
Science Administrative (CERSA) de l’Université Paris II
devraient participer à l’évènement.
École des hautes études publiques
Deux colloques à l’École des hautes études publiques
en 2017-2018
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