LIAISONS no 2 Février 2018 - page 4

Andrea
C
abajsky
Du 26 au 28 avril 2018 se tiendra, aux universités de
Moncton et de Mount Allison, le colloque conjoint
« Refaire surface : écrivaines canadiennes des
années 1970 ». Coorganisé par la professeure
Andrea Cabajsky du Département d’anglais de
l’Université de Moncton et les professeures
Christl Verduyn, Andrea Beverley et Kirsty Bell de
l’Université Mount Allison, « Refaire surface »
découle de l’idée selon laquelle les auteures cana-
diennes – francophones et anglophones – de la fin
des années 1960 jusqu’au début des années 1980
sont en voie d’être redécouvertes ou recontextual-
isées par la critique littéraire universitaire. Alors que
de nombreux critiques littéraires travaillant pendant
les années 1970 arrivent maintenant au faîte de leur
carrière et qu’une nouvelle génération s’interroge
sur cette époque féministe dynamique, il convient
de se réunir afin de reconsidérer cette période
importante.
Certes, plusieurs œuvres classiques de la période
sont aujourd’hui intégrées aux syllabus partout au
pays.
Surfacing
de Margaret Atwood (1972), auquel
le titre du colloque fait allusion, en est un exemple.
On pourrait aussi nommer
Kamouraska
d’Anne
Hébert (1970),
Halfbreed
de Maria Campbell (1973),
ou encore
Bear
de Marian Engel (1976). Mais qu’en
est-il des écrivaines moins connues qui ont néan-
moins participé à cette littérature féministe innova-
trice? De quelles manières pouvons-nous théoriser
et commémorer des textes comme
The Book of Eve
de Constance Beresford-Howe (1973) ou les
poèmes de Mahara Allbret (Skyros Bruce), une
écrivaine autochtone de la Colombie-Britannique?
Comment sortir de l’ombre des écrivaines marginal-
isées à l’époque?
Au-delà de la prise en compte d’œuvres et d’écrivaines
particulières, le colloque vise à inciter une réflexion sur les
divers milieux en littérature et en critique littéraire de
l’époque, notamment dans leur rapport à l’écriture et au
genre sexuel. Les années 1970 ont vu l’émergence de la
Women’s Press, de
La nouvelle barre du jour
et de
Fireweed
, et pourtant Barbara Godard se souvient du
« choc et de l’étonnement qui ont accompagné ces
premières analyses critiques féministes » lors des collo-
ques littéraires du début des années 1980 (« Women of
Letters (Reprise) »,
Collaboration in the Feminine
,
260-261). « Refaire surface » se veut donc un lieu
d’échanges propices aux réminiscences critiques et aux
reconstructions historicisées de ce que c’était d’être une
critique féministe, une écrivaine, une professeure ou une
étudiante à cette époque.
Parmi les conférencières invitées confirmées se trouvent
la chercheure et écrivaine autochtone Jeanette
Armstrong (Canada Research Chair in Indigenous Phi-
losophy, UBC Okanagan), la professeure Mary Jean
Green (professeure titulaire, Dartmouth College, New
Hampshire) et la professeure Jane Moss (directrice du
Centre d’études canadiennes, Duke University, Caroline
du Nord), parmi d’autres.
Plus de soixante-dix participantes et participants ont
confirmé leur présence au colloque. Au-delà des tables
rondes plénières, le programme du colloque offrira des
séances consacrées à la littérature acadienne des années
1970 et à l’écriture des femmes autochtones. Afin de
mettre en valeur la recherche étudiante, le colloque offrira
également des séances consacrées aux communications
des étudiantes et étudiants des premier et deuxième
cycles de l’Université de Moncton et de l’Université
Mount Allison. Parmi les étudiantes et étudiants seront
celles et ceux inscrits au cours d’ANGL4682 « Compara-
tive Canadian Literature: Current Topics », enseigné par la
professeure Cabajsky à la session d’hiver 2018, ainsi que
des étudiantes et étudiants inscrits à la maîtrise en littéra-
ture canadienne comparée.
Département d’anglais
Refaire surface
:
écrivaines canadiennes des années 1970
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