Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Lever les bannières de la liberté : Activisme et participation citoyenne des enfants et des jeunes à la lumière de l’article 12

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Université de Moncton

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Lever les bannières de la liberté : Activisme et participation citoyenne des enfants et des jeunes à la lumière de l’article 12

Cours d’été relatif aux droits de l’enfant

Université de Moncton

Appel de proposition 2022

Appel de proposition 2022

Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant

11e édition

Du 19 au 24 juin 2022, Université de Moncton, Canada

La plus grande minorité au monde : Focus spécial sur les droits des enfants et des jeunes en situation de handicap ou à besoins particuliers

 

Le Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant est un forum privilégié d’échanges pour les professionnelles et professionnels exerçant auprès des enfants. Il contribue à la promotion des meilleures pratiques et des droits de l’enfant en tant que droits fondamentaux de l’être humain en vertu de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE). Il a aussi pour objectif d’inciter les décideuses et décideurs à élaborer des politiques publiques et des programmes pour protéger l’intérêt supérieur des enfants au Nouveau-Brunswick, au Canada et partout dans le monde. La 11e édition du Cours d’été portera sur une réflexion collective autour des enjeux et des problématiques entourant les droits des enfants et des jeunes en situation de handicap ou à besoins particuliers.

Chaque État parti à la CIDE est légalement tenu de respecter, d’appliquer et de protéger les droits de chaque enfant tels qu’inscrits dans la Convention. Notamment, conformément à l’article 23, « les États parties reconnaissent que les enfants mentalement ou physiquement handicapés doivent mener une vie pleine et décente, dans des conditions qui garantissent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité ».

Également, l’article 7 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées1 enjoint aux États Parties de prendre « toutes mesures nécessaires pour garantir aux enfants handicapés la pleine jouissance de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales, sur la base de l'égalité avec les autres enfants ».

À ce jour, et d’après la dernière analyse statistique et le rapport de l’UNICEF consacré à cette thématique, le monde compte près de 240 millions d’enfants en situation de handicap2.

Pourtant, bien qu'ils représentent la plus grande minorité au monde, les enfants et les jeunes en situation de handicap ou à besoins particuliers sont trop souvent oubliés, voire invisibles. Régulièrement confrontés à la discrimination, aux violences et à l’exclusion, leurs besoins sont souvent négligés et leur accès aux soins de santé, à l’eau et à l’assainissement, à l’éducation, au travail ou encore à la vie communautaire est encore soumis à de nombreuses contraintes.

Selon l’article 1 de la Convention relative aux personnes handicapées3, on entend par personne en situation de handicap des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables, dont l'interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l'égalité avec les autres. Le terme de besoins spéciaux, bien que ne faisant pas l’objet de définition juridique, englobe une plus grande population d’enfants et de jeunes puisqu’il fait référence à toute personne qui éprouve des difficultés persistantes avec ou sans diagnostic.

Dans un contexte où des millions d’enfants et de jeunes en situation de handicap ou à besoins spéciaux continuent d’être laissés pour compte malgré la ratification quasi universelle de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, quelles sont les politiques et stratégies à élaborer et à mettre en œuvre pour permettre l’exercice de ces droits? Quels sont les mécanismes qui permettent, dans les secteurs formels ou informels, de proposer une réponse effective pour permettre à ces enfants et ces jeunes d’atteindre leur plein potentiel? Le Comité organisateur invite les professionnelles et professionnels du monde entier et du Canada à partager des initiatives ou réflexions qui cherchent des réponses à ces questions afin de pouvoir échanger lors de la prochaine édition du Cours d’été.

Les Comités scientifique et organisateur du Cours d’été invitent les chercheuses, les chercheurs, les professionnelles et les professionnels praticiens à proposer des communications qui englobent l’analyse conceptuelle, la mise en œuvre ou encore l’évaluation des thèmes proposés. Ce forum d’échanges pluridisciplinaires sur les droits des enfants est envisagé sous un format hybride avec des conférences tenues à Moncton, Canada, mais également la possibilité pour les conférenciers et les participants de participer en ligne.

Tous les professionnels(les) et les chercheurs(es) de différents horizons sont invités à intervenir en fonction des thèmes généraux ci-dessous :

 

THÈMES

1 - Droit à un environnement sain et au meilleur état de santé et de développement possible

La Convention internationale relative aux droits de l’enfant garantit à chaque enfant le droit à un environnement sain et au meilleur état de santé et de développement possible.

Le droit à un environnement sûr et propre est une priorité mondiale identifiée dans le Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Aussi, l'accès à une alimentation adéquate, à l’eau et à l’hygiène et à des soins de santé de qualité, y compris la vaccination, est primordial pour garantir le droit de survivre et de se développer, et de vivre une vie exempte de maladies, d'infections ou d'autres conditions qui affectent leur bien-être et leurs perspectives à chaque enfant.

Pourtant, les enfants et les jeunes en situation de handicap ou à besoins spéciaux sont encore confrontés à l’absence ou l'inaccessibilité des soins médicaux ou de la réadaptation, à l’exclusion sociale, ou encore à des conditions de vie dangereuses et insalubres.

Les enfants et les jeunes en situation de handicap sont également surreprésentés dans les institutions de prise en charge ou dans les rues. D’après l’UNICEF, 30% des enfants des rues sont en situation de handicap4.

D’après le ministère anglais du Développement international, la mortalité peut atteindre 80% chez les enfants handicapés dans les pays où la mortalité totale des moins de cinq ans est tombée en dessous de 20%5.

Le Comité scientifique invite des propositions traitantes des pratiques prometteuses, des études de cas, des politiques ou des programmes permettant de mieux mettre en œuvre le droit à la santé des enfants et jeunes en situation de handicap ou à besoins spéciaux ainsi que de leur participation au développement de telles pratiques, politiques ou programmes.

 

2 - Droit à l’éducation, à l’accès à l’emploi et à l’inclusion

La Convention internationale relative aux droits de l’enfant garantit à chaque enfant le droit à une chance équitable dans la vie. Pourtant, les enfants et les jeunes en situation de handicap ou à besoins spéciaux ont souvent un accès limité à l’éducation et à l’emploi.

La privation de leur droit à l’éducation compromet leur aptitude à jouir pleinement de leurs droits en tant que citoyens, à trouver un emploi rémunéré et à jouer un rôle valorisant au sein de la société. D’après l’UNESCO, 90% des enfants en situation de handicap dans les pays en développement ne sont pas scolarisés6.

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), quelque 386 millions de personnes en âge de travailler sont en situation de handicap7. Selon une étude américaine de 2004, seulement 35% des personnes handicapées en âge de travailler trouvent un emploi, contre 78% de ceux qui ne sont pas handicapés. Dans certains pays, le taux de chômage chez les personnes en situation de handicap atteint 80%. D’autant plus, lorsqu’elles sont employées, les personnes en situation de handicap sont souvent moins bien payées.

Pourtant, les entreprises rapportent que les personnes handicapées ont un meilleur taux de maintien de l’emploi, ce qui réduit le coût élevé du renouvellement des effectifs. D’autres enquêtes américaines révèlent qu’au bout d’une année de travail, le taux de maintien des personnes en situation de handicap est de 85%8. Les économies les plus performantes vont maximiser la productivité de tous les membres de la société y compris les personnes en situation de handicap et dans ce but la préparation au travail des jeunes en situation de handicap est primordiale.

Le Comité scientifique invite des propositions de conférences traitant de l’impact économique des sociétés inclusives, des pratiques, des programmes et mécanismes pour favoriser le plein emploi chez les jeunes en situation de handicap et pour former les enfants et les jeunes à besoins particuliers pour maximiser leurs opportunités d’emploi et de participation à la vie économique et culturelle de leurs communautés.

 

3 - Droit à la protection contre la discrimination et les différentes formes de violence

La Convention internationale relative aux droits de l’enfant garantit à chaque enfant le droit d’être protégé contre les discriminations, les violences et l’exploitation.

Des études comparatives sur les lois sur les personnes handicapées montrent que 45 pays seulement ont une législation antidiscriminatoire ou faisant spécifiquement référence aux personnes en situation de handicap9.

Des études comparatives sur les lois sur les personnes handicapées montrent que 45 pays seulement ont une législation antidiscriminatoire ou faisant spécifiquement référence aux personnes en situation de handicap.

Les enfants et les jeunes en situation de handicap sont également plus enclins à être victimes de violence ou d’exploitation.

Dès la naissance, les enfants en situation de handicap sont exposés à de multiples formes de violence qui peuvent se poursuivre tout au long de leur vie. Un enfant né avec un handicap court un risque accru d’infanticide. Lorsque les enfants grandissent, des recherches indiquent que les enfants en situation de handicap ou à besoins particuliers connaissent des taux d'intimidation significativement plus élevés que les enfants non handicapés. Les enfants en situation de handicap peuvent également être confrontés à un risque accru de violence sexuelle, ou d’exploitation. Des recherches indiquent que le taux annuel de violence à l’égard des enfants en situation de handicap est 1,7 fois plus grand que pour leurs congénères non handicapés10.

Selon l’OMS, dans certains pays, un quart des handicaps sont dus à des blessures ou des actes de violence. Dans les zones de guerre, trois enfants sont blessés et handicapés à vie pour chaque enfant tué.

Le Comité scientifique invite des contributions portant sur l’importance d’activer la lutte contre la violence à l’égard des enfants porteurs de handicaps ou à besoins spéciaux. Les initiatives du secteur public, du secteur privé des entreprises et de la société civile sont sollicitées afin de bien identifier les éléments de réussite en lien avec ces enjeux.

 

4 - Collecte de données, recherche et développement

La disponibilité des données sur les enfants et les jeunes en situation de handicap est un défi de longue date. Historiquement, les mesures du handicap se sont concentrées sur les domaines liés au fonctionnement physique et sensoriel, tandis que d'autres domaines, notamment ceux liés au fonctionnement psychosocial, étaient largement négligés. D’autres fois, les familles taisaient l’existence d’enfants handicapés en raison de la stigmatisation dont ils font l’objet, leur nombre étant ainsi sous-estimé dans certains pays.

De ce fait, les données disponibles sont limitées. Lorsqu'ils sont absents des statistiques officielles, les enfants et les jeunes en situation de handicap restent politiquement et socialement « invisibles », ce qui accroît leur marginalisation et leur exposition aux violations de leurs droits.

De ce fait, les données disponibles sont limitées. Lorsqu'ils sont absents des statistiques officielles, les enfants et les jeunes en situation de handicap restent politiquement et socialement « invisibles », ce qui accroît leur marginalisation et leur exposition aux violations de leurs droits.

Le Comité scientifique invite des propositions tant en lien avec la CIDE que la CDPH ou d’autres traités de droits humains permettant de mieux mesurer la qualité de la vie et la jouissance de leurs droits fondamentaux des enfants et des jeunes en situation de handicap ou à besoins spéciaux.

 

5 - Thèmes variés

Les thèmes proposés ci-dessus ne se prétendent en aucun cas exclusifs. Par conséquent, un nombre limité de propositions pourront aborder d’autres aspects n’ayant pas été mentionnés, pourvu que celles-ci cadrent avec le sujet général du Cours d’été, tel que décrit précédemment.

 

TYPES DE COMMUNICATIONS

Le format de présentation envisagé doit être précisé dans les propositions de communication. Voici les quatre formats acceptés :

  • Table ronde : D’une durée de 1 h à 3 h, la table ronde permet la présentation de communication par plusieurs conférenciers et peut porter sur une problématique précise. Il est nécessaire dans votre proposition de soumettre un titre, un résumé des interventions ainsi que le nom des intervenantes et intervenants et la durée souhaitée en tenant compte des périodes de discussions et du nombre d’intervenants.
  • Présentation orale : La durée des communications (entre 15 et 30 minutes) sera déterminée par les membres du comité organisateur en fonction du nombre de communications reçues.
  • Atelier : Les ateliers sont d’une durée de 20, 60 ou 90 minutes. Ils portent sur l’utilisation d’un outil, d’une pratique ou d’une approche et sont donnés à des sous-groupes de participantes et participants.
  • Communication par affiche : Ce format donne la possibilité de présenter des résultats d’une recherche, d’une approche, d’un outil ou d’une pratique sous forme d’affiche. Les dimensions de l’affiche ne doivent pas dépasser 60 cm x 120 cm (2 pi x 4 pi) en format portrait ou 120 cm x 60 cm (4 pi x 2 pi) en format paysage. Vous devez soumettre le résumé de votre communication par affiche.

Le Comité organisateur s’efforcera de respecter les choix indiqués, mais se réserve le droit de proposer un autre format le cas échéant.

À noter : Les différentes communications sont envisagées sous un format hybride, avec la possibilité d’offrir sa présentation en présentiel depuis Moncton, Canada, ou bien en ligne. Les présentations par affiches ne pourront être offertes qu’en présentiel.

 

MODALITÉS DE SOUMISSIONS ET POSSIBILITÉS DE PUBLICATION

Les personnes souhaitant soumettre une proposition afin de faire une présentation orale dans l’une des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick et du Canada sont invitées à le faire.

La proposition de communication doit respecter les critères suivants, sans quoi elle pourrait ne pas être évaluée :

  • Le résumé de proposition doit être d’une demi-page maximum. Veuillez indiquer le sujet de réflexion (Thème 1, 2, 3, 4 ou autre thème) et préciser le format de communication que vous aurez choisie. Veuillez également donner un titre à votre proposition.
  • Le résumé de proposition doit être accompagné d’une courte biographie (250 mots maximum) et d’une photo envoyée dans deux documents distincts en format Word ou PDF. Votre proposition de communication (document en format Word ou PDF) ne doit pas contenir d’éléments permettant de vous identifier.
  • Veuillez également indiquer si vous souhaitez publier votre communication dans la Revue de l’Université de Moncton. Les directives de publication seront remises aux auteures et auteurs dont la participation est confirmée.

*NOTEZ LA DATE LIMITE REPORTÉE AU 28 MARS*

Veuillez soumettre votre proposition avant le 28 mars 2022. Les propositions seront analysées par le Comité scientifique et évaluées selon leur aptitude à enrichir le dialogue.

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