International Summer Course on the Rights of the Child

Raising the Banners of Freedom: Activism and CivicParticipation of Children and Youth in Light of Article 12 of the UNCRC

International Summer Course on the Rights of the Child

Université de Moncton

International Summer Course on the Rights of the Child

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International Summer Course on the Rights of the Child

Université de Moncton

Appel de proposition 2019

Appel de proposition 2019

Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant

8e édition

23 au 28 juin 2019, Université de Moncton, Canada

Le droit à l'éducation pour toutes et tous :  enjeux d’inclusion et droits des enfants

 

Le Cours d’été international relatif aux droits de l’enfant est un forum privilégié d’échange pour les professionnels qui travaillent auprès des enfants. Il contribue qualitativement à la promotion des meilleures pratiques professionnelles et des droits de l’enfant comme droits fondamentaux de l’être humain en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Il a aussi pour objectif d’inciter les décideurs à élaborer des politiques publiques qui protègent l’intérêt supérieur de l’enfant afin d’améliorer la qualité de l’éducation de nos enfants au Nouveau-Brunswick, au Canada et partout dans le monde. Le cours d’été 2019 portera un regard réflexif sur des enjeux d’importance concernant l’éducation des élèves en fin primaire et en secondaire, tout en faisant un retour sur les échanges de 2018 relativement à l’éducation de la petite enfance.

L’éducation est avant tout un droit que chaque État se doit de respecter et de mettre en œuvre. En outre, dans l’agenda Éducation 2030,1 le droit à l’éducation est considéré comme un vecteur de développement et constitue de ce fait l’objectif 4 de ses dix-sept objectifs de développement durable2.

Selon le Comité des droits de l’enfant, l’éducation des enfants est un droit interdépendant de la réalisation des autres droits de l’enfant3. L’éducation doit viser le plein épanouissement de l’enfant en plus de lui inculquer le respect des droits de la personne, de son identité ou encore de sa langue4. Dans la lignée du principe de non-discrimination et d’égalité des chances, l’éducation doit être équitable, accessible à tous et à toutes, et ce, peu importe le statut socio-économique, le genre, le handicap, entre autres éléments. 

En 2015, selon un rapport de 2018 de l’UNESCO, 264 millions d’enfants en âge d’être inscrits au primaire ou au secondaire ne l’étaient pas5.

Cette occasion d’échanges que représente le cours d’été 2019 vise à trouver des pistes d’actions et des démarches concrètes pour améliorer les pratiques professionnelles de l’éducation dans le but de faire connaître et de faire respecter le droit à l’éducation des enfants. Les comités scientifique et organisateur du cours invitent les chercheurs et les professionnels praticiens à proposer des communications qui englobent l’analyse conceptuelle, la mise en œuvre de la conception ou encore l’évaluation des thèmes proposés. Ce forum sera un échange pluridisciplinaire sur les droits des enfants; tous les professionnels et chercheurs de différents horizons sont invités à traiter le sujet en fonction des thèmes généraux ci-dessous :

 

Thèmes

1 - Le droit à l’éducation des enfants autochtones : les langues d’enseignement

La langue joue un rôle prépondérant dans le développement de l’identité des individus. L’année 2019 a été proclamée l’année internationale des langues autochtones, et ce, dans un contexte où celles-ci continuent de disparaitre6. Conformément à l’article 30 de la CDE, les enfants autochtones ont le droit de parler leur langue et à une protection spéciale. Par ailleurs, l’article 14 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones7 protège le droit des autochtones à un enseignement dispensé dans leur propre langue. Malheureusement, au Canada, il a été reconnu que les pensionnats indiens ont causé une rupture de la transmission familiale linguistique affectant l’identité culturelle8.

À l’heure où les langues des enfants autochtones sont en danger, il est permis de s’interroger sur les garanties qui contribueront au succès scolaire des enfants autochtones. C’est pourquoi toutes les propositions de communication qui traitent de la mise en œuvre des droits des enfants dans le contexte minoritaire autochtone ou des Premières Nations au Canada et ailleurs dans le monde sont recherchées. Les propositions peuvent s’attarder aux succès et aux limites en ce qui a trait aux politiques nationales d’éducation des autochtones, aux approches, aux initiatives de revitalisation linguistiques, aux outils d’apprentissages dans le contexte scolaire ou en milieu communautaire, ou encore à l’intégration de la langue autochtone dans l’enseignement. Elles peuvent aussi aborder l’enjeu de la transmission orale de la culture par les contes, les poèmes, les jeux, les chansons ou les danses traditionnelles.

 

2 - L’éducation inclusive

L’inclusion scolaire est fondée sur les principes de l’universalité d’accès aux services éducatifs dans un milieu d’apprentissage commun et du respect de la diversité des élèves. En outre, la politique 322 du Nouveau-Brunswick portant sur l’inclusion scolaire précise qu’un élément primordial d’un système d’éducation inclusif « consiste à éliminer les obstacles à l’apprentissage

et à assurer un accès à la formation ciblée du personnel scolaire »9. Le temps d’échange sur l’éducation inclusive dans le cadre du forum permettra de s’attarder précisément aux pratiques quotidiennes dans les salles de classe.

Le cadre d’échange proposé permettra aussi de poser un regard sur les autres approches utilisées dans le monde pour répondre aux besoins des enfants ayant des besoins particuliers, les enfants doués aussi bien que ceux vivant avec un handicap intellectuel ou autre, et aussi les enfants immigrants et réfugiés, les enfants LBGTQ+ ainsi que tout autre groupe d’enfants marginalisés. Les communications s’intéressant aux mesures de soutien, aux expériences, aux curriculums ou aux systèmes de soutien et de coopération relativement à l’éducation inclusive sont particulièrement recherchées.

L’éducation se révèle un outil puissant de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Sachant que le Canada se classe au 21e rang sur les 29 des pays industrialisés pour ce qui est du plus faible taux de pauvreté10, il est pertinent de s’interroger sur les incidences de la pauvreté sur les possibilités d’apprentissage et sur les bonnes pratiques éducatives pour dépasser les stéréotypes relatifs aux familles vivant en situation de pauvreté. Les communications faisant état des stratégies dans le secteur scolaire pour une inclusion respectueuse des familles et des partenariats communautaires sont donc aussi particulièrement recherchées.

Une autre partie du forum sera consacrée à l’éducation des filles comme moyen de développement. En 2016, 53 % des 61 millions d’enfants qui ne fréquentaient pas l’école primaire étaient des filles11. Les causes associées à cette réalité sont variables et nombreuses : mariages précoces, pauvreté, violences verbales, sexuelles et scolaires, pour ne citer que ces dernières. Les réflexions de différents acteurs du secteur de l’éducation relatives aux défis, aux bonnes pratiques et aux initiatives de par le monde sont recherchées. Les communications peuvent notamment toucher aux sujets suivants : planification stratégique, curriculum (formel et informel), formation du personnel ou littératie financière en matière d’éducation inclusive.

 

3 - L’éducation à la citoyenneté

Il ne peut y avoir d’éducation inclusive sans éducation à la citoyenneté. Ce sous-thème permettra d’approfondir la réflexion sur l’éducation inclusive et la non-discrimination en s’attardant spécifiquement à la question de l’éducation aux droits de la personne. Selon le Comité des droits de l’enfant, qui recommande l’apprentissage des valeurs de la démocratie et des droits de l’homme12, l’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’Homme est l’un des buts de l’éducation. L’éducation à la citoyenneté éveille chez l’enfant une vision pluraliste et ouverte du monde13, tout comme elle améliore la qualité de l’apprentissage dans l’environnement scolaire. En effet, elle fait la promotion de la cohabitation, de l’égalité, et de la diversité culturelle indispensables à l’inclusion scolaire. Dans ce contexte, il importe de s’attarder aux modalités d’apprentissage des droits de la personne dans le système éducatif des enfants des provinces canadiennes et ailleurs. Sont-elles toujours intégrées dans les curriculums scolaires? Quels projets d’apprentissage favorisant l’apprentissage de la citoyenneté pourraient être mis en place? Les communications portant sur les curriculums scolaires, les initiatives ou stratégies communautaires ou étatiques, les politiques publiques, les outils, dans les contextes d’éducation formels ou informels sont recherchées. Les propositions s’intéressant aux initiatives jeunesse et aux stratégies de lutte contre l’intimidation sont particulièrement encouragées.

Qui plus est, dans un contexte de mutations sociopolitiques et de processus de transition ou de transformation sociale et culturelle, l’éducation à la citoyenneté et aux droits de la personne se révèle un puissant outil de promotion de paix mondiale. Les communications qui font progresser la réflexion sur les défis mondiaux et les crises de la citoyenneté dans ce contexte sont encouragées.

 

4 - L’éducation en danger

Une partie des échanges du Cours d’été sera consacrée au droit à l’éducation des enfants en situation de crise. Selon l’organisme Save the Children, 350 millions d’enfants vivent dans des lieux affectés par un conflit, et la CDE ainsi que son protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés protège les droits de ces enfants. Pourtant, les écoles ou autres lieux d’éducation ne sont souvent pas épargnés par la guerre, et c’est l’accès même à l’éducation qui peut être intentionnellement visé dans les conflits; que ce soit par la perte d’intellectuels et d’enseignants, la fuite des étudiants et des équipes pédagogiques ou la destruction d’infrastructures scolaires.

L’accès à l’éducation est également compromis pour les enfants affectés par les autres crises humanitaires, catastrophes naturelles ou épidémies, ou encore lorsqu’il est déplacé, en situation irrégulière ou détenu, pris en charge ou qu’il vit en situation de pauvreté. Bien que l’éducation soit un droit, il arrive que celui-ci soit violé ou inexistant dans de tels contextes. L’éducation se révèle pourtant un formidable outil de réintégration dans la société et de création d’environnements sûrs.

Dans ces contextes où l’éducation est en danger, quelles sont les politiques et stratégies à élaborer et à mettre en œuvre pour permettre l’exercice du droit à l’éducation par ces enfants? Quels sont les mécanismes qui permettent, dans les secteurs formels ou informels, de proposer une réponse éducative en situation de crise pour satisfaire les besoins physiques, psychologiques et cognitifs des enfants? Quels sont les standards et pratiques qui font la promotion d’un enseignement de qualité? Le Comité organisateur invite les professionnels du monde entier et du Canada à partager des initiatives ou réflexions qui cherchent des réponses à ces questions.

 

5 - Thèmes variés

Les thèmes proposés plus hauts ne se prétendent en aucun cas exclusifs. Par conséquent, un nombre limité de propositions pourrait aborder d’autres aspects qui n’ont pas été mentionnés ici, pourvu que celles-ci cadrent avec le sujet général du Cours d’été, tel que décrit précédemment.

 

Types de communications

Le format de présentation envisagé doit être précisé dans les propositions de communication. Voici les quatre formats acceptés :

  • Table ronde : D’une durée de 1 h à 3 h. Elle permet la présentation de communication par plusieurs conférenciers et peut porter sur une problématique précise. Vous devez soumettre un titre, un résumé des interventions ainsi que le nom des intervenants, la durée souhaitée en tenant compte des périodes de discussions et du nombre d’intervenants.
  • Présentation orale : La durée des communications (entre 15 et 30 minutes) sera déterminée par les membres du comité organisateur en fonction du nombre de communications reçues.
  • Atelier : Les ateliers sont d’une durée de 20, 60 ou 90 minutes. Ils portent sur l’utilisation d’un outil, d’une pratique ou d’une approche et sont donnés à des sous-groupes de participants.
  • Communication par affiche : Ce format donne la possibilité de présenter des résultats d’une recherche, d’une approche, d’un outil ou d’une pratique sous forme d’affiche. Les dimensions de l’affiche ne doivent pas dépasser 60 cm x 120 cm (2 pi x 4 pi) en format portrait ou 120 cm x 60 cm (4 pi x 2 pi) en format paysage. Vous devez soumettre le résumé de votre communication par affiche.

Le Comité organisateur tentera de respecter les choix indiqués, mais se réserve le droit de proposer un autre format.

 

Modalités de soumission et possibilité de publication

Les personnes qui souhaitent soumettre une proposition afin de faire une présentation orale dans l’une des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick et du Canada sont invitées à le faire.

Votre proposition de communication doit respecter les critères suivants sans quoi elle pourrait ne pas être évaluée :

  • Le résumé de propositions doit être d’une demi-page maximum. Veuillez indiquer le sujet de réflexion (1, 2, 3, 4 ou autre thème) et préciser le format de communication que vous aurez choisis. Veuillez également donner un titre à votre proposition.
  • Votre résumé de proposition doit être accompagné d’une courte biographie (250 mots maximum) et d’une photo envoyée dans deux documents distincts en format Word ou PDF. Votre proposition de communication (document en format Word ou PDF) ne doit pas contenir des éléments permettant de vous identifier.
  • Veuillez également indiquer si vous souhaitez publier votre communication dans la Revue de Moncton. Les directives de publication seront remises aux auteurs dont la participation est confirmée.

Veuillez soumettre votre proposition avant le 3 décembre 2018  14 janvier 2019. Les propositions seront analysées par le comité et évaluées selon leur aptitude à enrichir le dialogue. Les personnes responsables des propositions retenues seront avisées avant la mi-mars 2019.

 

Soumettre une proposition

 

 

 

1 UNESCO, 2017 « Les quinze clés d’analyse pour renforcer l’agenda Éducation 2030 en ligne à : http://unesdoc.unesco.org/images/0025/002590/259069f.pdf

Comité des Nations unies pour les droits de l’enfant, 2001 : « observation générale N 1, sur les buts de l’éducation ». En ligne à : http://docstore.ohchr.org/SelfServices/FilesHandler.ashx?enc=6QkG1d%2fPP...

4 Ibid au par. 1 a), b) et c).

UNESCO (2018) : Rapport mondial sur le suivi de l’éducation, résumé sur l’égalité des genres http://unesdoc.unesco.org/images/0026/002616/261655f.pdf

6 UNESCO, Declaration on the Rights of Indigenous peoples, (2017), A/RES/72/155

7 Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, Rés AG 61/295, Doc off AG NU, 61e sess, supp n° 53, Doc NU A/61/53 (2007).

Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Pensionnats du Canada : les séquelles, v5, McGill-Queen’s University Press (2015).

9 Nouveau-Brunswick, Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Inclusion scolaire, (2013) , art. 5.5

10 UNICEF Canada, Stuck in the Middle, http://www.unicef.ca/sites/default/files/imce_uploads/DISCOVER/OUR%20WOR...

11 UNESCO, Gender Review creating sustainable futures for all, Paris, (2016) à la p 15.

12 UNESCO, 2017 : « Quinze clés d’analyse pour renforcer l’agenda Éducation 2030 », P1-39. En ligne à : http://unesdoc.unesco.org/images/0025/002590/259069f.pdf

13 Ibid 7