Historique
Avant l'Université de Moncton
Auparavant une ferme appartenue par la famille Humphrey, le terrain qu'allait devenir l'Université de Moncton fut acquis en 1953 par les Pères de Ste-Croix, en vue d'agrandir le Collège St-Joseph de Memramcook. En 1963, l'Université de Moncton est fondée. [1]
« Fête des arbres » et projet botanique
Le terrain à l'est de la résidence LaFrance où se trouve à présent le Parc Écologique du Millénaire a inspiré plusieurs projets d'aménagement paysager par l'Association des Anciens de l'Université de Moncton (AAUM).
Le Club d'embellissement de l'association y a planté plusieurs arbres au fil des années, et a même envisagé un arborétum accueillant des fleurs et des arbres exotiques. [2]
En 1974, la première Fête des arbres fut organisée, où l'on planta plusieurs arbres autour du campus. Ci-contre, on voit le recteur Adélard Savoie qui plante un arbre en compagnie de quelques membres de l'AAUM, sur le site actuel du Parc Écologique du Millénaire le 25 mai 1974.[3]
La Fête des arbres a cessé après quelques années, et le projet d'arborétum n'a pas été plus loin.
[1] Cormier, Clément (1975) Université de Moncton: Historique. Centre d'études acadiennes : Moncton, N.-B.
[2] AAUM (oct. 1975) Jardin Botanique sur le campus. Bulletin des Anciens - Université de Moncton, p. 7, no. 43.
[3] AAUM (oct. 1974) Fête des arbres. Bulletin des Anciens - Université de Moncton, p. 9, no. 36.
2000 - Le Parc écologique du Millénaire
Ce n'est qu'en l'an 2000, 37 ans après la fondation de l'Université de Moncton, qu'une initiative soit proposée pour ce terrain vide entouré des rues Clément-Cormier et Hillside.
C'est à l'aube du nouveau millénaire que le directeur du département de sociologie, Ronald Babin, en partenariat avec l'Université de Moncton et 18 autres organismes, a fondé le Parc écologique du Millénaire. Le 11 octobre 2000, une cérémonie a marqué le début des travaux d'aménagement du Parc, où Ronald Babin, le recteur de l'Université Yvon Fontaine et les 18 partenaires ont planté le premier des 600 arbres désignés à l'aménagement de ce terrain.
Pendant une conférence de presse, la carte du Parc a aussi été dévoilée.
Vision initiale
Le projet, depuis le départ, visait à communiquer l'importance de la préservation et de la protection de l'environnement à la communauté du Grand Moncton. En cessant de maintenir le gazon et en semant des plantes indigènes, l'écosystème renaîtrait là où il en était avant son défrichage.
Faisant partie du courant populaire de parcs naturels du début des années 2000, cette initiative visait à approfondir l'implication environnementale et à conscientiser la communauté universitaire, entrepreneuriale et communautaire aux enjeux écologiques du 21e siècle.
La restauration de cet écosystème ramènerait également ses fonctions écologiques, soit la restauration d'une végétation indigène qui favorise l'habitat pour la faune et la flore, la rétention et filtration des eaux d'écoulement et la revitalisation d'une source naturelle.
En bordure du parc, un projet complémentaire de Centre d'habitation et de technologies environnementales avait été proposé, visant à développer une démarche de recherche et de démonstration pour de meilleures pratiques de construction d'habitations écologiques. Avec son architecture particulière, ce pavillon serait destiné à éduquer la communauté sur les possibilités du développement humain et communautaire viable. Le projet n'a finalement pas réussi à amasser les fonds nécessaires à sa construction.
Voici la carte du Parc Écologique présentée à l'inauguration, démontrant une vision initiale à long terme:
Art environnemental
En 2002, le professeur de sculpture André Lapointe s'est joint au comité du Parc Écologique, amenant une vision artistique au projet. L'idée est donc venue d'introduire de l'art nature au parc croissant, afin de créer un « musée à ciel ouvert » et de mieux conscientiser la communauté au sujet de l'écologie par le biais des arts visuels.
L'art environnemental est un courant artistique datant des années 1970, où des artistes se mettaient à contester l'éloignement constant des arts avec la nature. Ce mouvement, utilisant principalement des matériaux de base in situ (trouvés sur place), tient à reforger le lien avec la nature que l'humanité perd avec le temps.
Le premier artiste à être invité au Parc Écologique du Millénaire est Nils-Udo, artiste allemand et pionnier de l'art environnemental, qui a exposé dans de nombreux pays à travers le monde.
Symposium 2004
Le Parc Écologique du Millénaire, en plus de ses œuvres permanentes, tenait à créer un atelier de création où des artistes viendraient s'exprimer en créant des œuvres éphémères, avec des matériaux trouvés sur place.
Faisant suite au Symposium d'art actuel de Moncton tenu en 1999 le long la rivière Petitcodiac et créant des ponts entre l'art et la nature, une deuxième édition eut lieu au Parc Écologique du Millénaire. Neuf artistes furent invités à créer des œuvres dans le parc. Parmi les invités, Francine Larivée créa l'œuvre permanente et croissante « Absorption ».
Symposium 2012
Le deuxième symposium du Parc Écologique a eu lieu en 2012, et portait sur le thème de l'énergie. Une dizaine d'artistes ont créé des œuvres éphémères et permanentes, avec une série de conférences afin de provoquer des réflexions auprès des experts et du public au sujet de l'énergie.
Trois œuvres créées lors du Symposium 2012 sont au Parc Écologique à ce jour:
Symposium 2016
En 2016, le Parc écologique fut hôte de son troisième événement d'art environnemental le Symposium d'Art/Nature : Moncton 2016 (lien vers le blogue).
Une œuvre créée lors du Symposium 2016 est au Parc Écologique à ce jour.
Aujourd'hui
Le Parc Écologique, maintenant parsemé d'arbres et d'herbes longues, possède au total six œuvres d'art nature permanentes, offrant un espace paisible sur le campus où l'on peut admirer les travaux effectués lors des symposiums. Des visites guidées sont offertes pendant la saison estivale, commençant à la Galerie d'art Louise-et-Reuben-Cohen de l'Université de Moncton.