LIAISONS Vo 1 no 1 Juin 2017 - page 14

Les printemps de l’École des hautes études publiques
Pierre-Marcel Desjardins
Créée le 1
er
juillet 2016, l’École des hautes études publiques (HEP) est une nouvelle unité de la
Faculté des arts et des sciences sociales de l’Université de Moncton. Regroupant plusieurs
disciplines telles que la science économique, la science politique, l’administration publique et la
gestion de services de santé, l’École compte un corps professoral régulier d’une quinzaine de
personnes, des chargées et chargés de cours et un personnel de soutien, ce qui lui permet d’ac-
cueillir une centaine d’étudiantes et d’étudiants dans plusieurs programmes de premier et deu-
xième cycles. Comme jeune école, nous souhaitons mettre en place dès la première année une
série d’activités innovantes en vue de contribuer au dynamisme scientifique et pédagogique de
notre nouvelle structure. L’activité intitulée « Les printemps de l’École des hautes études
publiques » se veut une activité annuelle. La première édition s’est déroulée les 1
er
et 2 mai 2017.
Les printemps sont destinés à un vaste public : étudiantes et étudiants, professeures et profes-
seurs, fonctionnaires et membres de la communauté.
L’originalité de l’événement réside dans ses trois objectifs complémentaires : nourrir les activités
de recherche des membres de l’École par un événement leur permettant de diffuser leurs résul-
tats de recherche tout en les confrontant à des expertises venues de l’extérieur; stimuler la
participation des étudiantes et étudiants à l’événement en inscrivant ce dernier dans les
programmes offerts et sanctionnés (cours crédités); stimuler les collaborations et les partena-
riats entre chercheuses et chercheurs. Organisé de manière fédérative (en partenariat avec des
instituts locaux, nationaux ou extérieurs, des organismes ou des administrations), l’événement
vise à mobiliser plusieurs types de réseaux et ainsi encourager l’émergence de nouveaux projets
de recherche et de collaborations entre les divers participants.
Le thème choisi cette année est « Le local à la lumière de la diversité, la diversité à la lumière du
local », et ce, en accordant une place centrale à la question de l’immigration. Les réflexions
entourant le multiculturalisme comme toutes les formes de diversité (immigrante, culturelle,
cultuelle, sociale, économique) sont bien souvent appréhendées à travers de « grandes
approches » et les actualités nationales ou internationales. Or, il apparait que ce ne sont pas
simplement les politiques nationales qui se trouvent concernées par ces demandes. Bien
souvent, les modalités effectives de ces politiques concernent au premier chef le local – les
territoires, les lieux, les espaces politiques locaux –, tous concernés par les agencements, au
quotidien, des « diverses diversités », l’accueil des nouveaux arrivants et les défis migratoires.
Cette série de rencontres a permis de « relocaliser » les questionnements entourant l’agence-
ment de ces « diverses diversités » en confrontant les grandes approches ou les perspectives
très théoriques sur le multiculturalisme aux dispositifs locaux d’interactions entre la société
locale et ses pouvoirs, d’une part, et les divers groupes et communautés en demande de recon-
naissance, d’aide ou d’accommodements, d’autre part. La région de l’Atlantique et le contexte
acadien du Nouveau-Brunswick sont un terrain propice à un tel questionnement : en tant que
région éloignée des grands centres multiculturels que sont Montréal, Toronto ou Vancouver, elle
n’en est pas moins marquée par la dualité linguistique, mais aussi par les communautés
migrantes et immigrantes qui contribuent au dynamisme de sa société et à l’expression de
cultures variées avec les défis propres à des villes de taille moyenne.
École des hautes études publiques
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