Chaque année, l’Université de Moncton décerne un doctorat honorifique à des personnes qui excèlent dans l’un ou l’autre des principaux domaines de l’activité humaine: scientifique, littéraire, culturel, social, politique, économique, administratif, financier, industriel, etc. Cette contribution se caractérise par sa durabilité et sa profondeur.
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André Magord
Doctorat honorifique en études acadiennes
Campus de Moncton
André Magord a obtenu son doctorat en civilisation nord-américaine à l’université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Depuis 1992, il est professeur à l’Université de Poitiers en France où il a contribué de manière exceptionnelle à l’avancement des connaissances scientifiques dans le domaine des études acadiennes.
Pendant plus de 20 ans, M. Magord fut le directeur de l’Institut d’études acadiennes et québécoises (1997-2018) et, depuis 2019, il en assume la co-direction. Sous sa gouverne, le dynamisme était au rendez-vous : développement de programmes de soutien à la recherche (pluridisciplinaire, interlaboratoires et internationale), grands colloques, programme « conférencières et conférenciers invités », mobilité enseignante et étudiante, accueil des personnes invitées en recherche, animation, fonctionnement réseau, etc.
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Reconnu par certaines personnes comme étant le plus grand spécialiste en études acadiennes de France et même d’Europe, M. Magord a examiné sous toutes les coutures les différentes facettes des réalités acadiennes d’hier et d’aujourd’hui. Sa liste impressionnante de publications témoigne du parcours d’un grand chercheur. Il ne cesse de contribuer aux connaissances scientifiques sur l’Acadie, renouvelant ainsi sans cesse les problématiques et les chantiers de recherche. Ces activités ont souvent mené à la publication de livres ayant des titres fort éloquents : Une minorité francophone hors Québec : Les Franco-Terreneuviens (1995), L’Acadie plurielle. Dynamiques identitaires collectives et développement au sein des réalités acadiennes (2003), The Quest for Autonomy in Acadia (2008), Le Fait acadien en France (2010), Amérindianités et savoirs (2015), Sources du patrimoine oral et chemin de connaissance (2020) et bien d’autres. De nombreux articles sont publiés dans les revues internationales et nationales, seul ou en collaboration ; ceux-ci révèlent une feuille impressionnante des écrits portant sur les études acadiennes.
Conférencier invité dans nombreux colloques, on le retrouve tout partout passant par la Louisiane, le Canada (Moncton, Saint-Jean de Terre-Neuve, Ottawa, Winnipeg, Régina, Montréal, Sudbury, Iqaluit, etc.) et bien sûr l’Europe, notamment en Slovaquie et la Pologne. Il fut boursier du gouvernement canadien, du Consulat de Moncton, du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et de la Société nationale de l’Acadie.
Depuis plus de trente ans, M. Magord entretient des liens dynamiques et fructueux avec plusieurs collègues des trois campus de l’Université de Moncton. À titre de directeur de l’Institut d’études acadiennes et québécoises de l’Université de Poitiers, le professeur Magord a entretenu des liens féconds avec le Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson et l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton.
Prix et honneurs
Parmi ses nombreux titres et honneurs, notons les suivants :
- Prix de l’Association des professeurs de littérature acadienne et québécoise, 2017
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Donat Lacroix
Doctorat honorifique en arts
Campus de Shippagan
Né à Caraquet, fils de pêcheur, Donat Lacroix est un chanteur qui pêche le homard et qui chante l’amour, l’hiver et la marée depuis toujours. On dit souvent qu’il a une double vie. Ce qui est vrai, c’est qu’il est un grand homme aux mille talents. Il est un réel ambassadeur de l’Acadie.
Donat Lacroix est connu et reconnu comme l’un des plus grands chanteurs du patrimoine acadien. Auteur-compositeur-interprète, il est aussi acteur, conteur, comédien, animateur et pêcheur. La scène n’a plus de secret pour lui comme la mer… ne lui joue plus de tours. Sa contribution à la musique acadienne est exceptionnelle. Sa chanson Viens voir l’Acadie est considérée comme étant un hymne national populaire du peuple acadien.
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Cette chanson, il la chantera partout : tournée transcanadienne, tournées au Québec et en Ontario, tournée en Louisiane, festivals, Jeux olympiques de Montréal en 1976, Superfrancofête de Québec en 1976, exposition de Vancouver en 1986, tous les Congrès mondiaux acadiens, tournées en France (1991-1996) et autres.
Au plus fort de sa carrière musicale, de 1970 à 1990, ce pionnier de la chanson acadienne se produit devant des milliers de personnes au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il anime l’émission Pistroli à Radio-Canada et il chante ses chansons, chansons qui deviennent des incontournables dans le répertoire acadien. Fidèle à ses valeurs, à celles de l’Acadie, il chante la vie dans des textes qui parlent d’attachement et de détachement. De Jos Frédric à Yésouh, son répertoire nous fait encore chanter. Il marche encore dans une vie nourrie par la famille, les gens du pays, la musique, la pêche, la tradition et les amours d’une vie. Lorsqu’on pense à Donat Lacroix en chiffre, le tableau est remarquable :
- Plus de 1 000 spectacles à travers le monde, incluant toutes les provinces canadiennes, la moitié des états américains, la France et la Belgique;
- Plus de 60 ans de carrière artistique;
- Plus de 50 chansons composées;
- 60 performances au Festival acadien de Caraquet;
- Plus de 20 ans à œuvrer dans le domaine de la pêche;
- Plus de 20 participations comme comédien dans des pièces de théâtre et comédies musicales;
- Six albums de chansons du folklore acadien
- Trois participations comme acteur dans des films
- Une biographie officielle (Viens voir l’Acadie par Sylvain Rivière)
En 1973, son disque 33 tours, intitulé Viens voir l’Acadie, connaît un franc succès. Il donne le ton, la signature, l’identité d’un Donat Lacroix en pleine possession de son talent. S’ajouteront à la discographie les disques L’Acadie, la mer et l’amour en chansons, Noël et Sur le chemin des Acadiens. Au théâtre comme à la télévision, on le retrouve dans Louis-Mailloux, Belle-Baie et Le Clan. Au cinéma, on le retrouve en 1994 dans un rôle principal dans le film Le Secret de Jérôme. Il se produit également dans La Gang des hors-la-loi (2014) et Pour mieux t’aimer (2019). On le retrouve également dans le rôle de Gapi au Pays de la Sagouine pendant plusieurs saisons.
Animateur de premier plan, il anime les Soirées acadiennes au Village historique acadien à Bertrand et nombreuses Soirées d’artistes au Pays de la Sagouine à Bouctouche.
Donat Lacroix est titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université du Sacré-Cœur de Bathurst (1956) et d’un baccalauréat en sciences Pêches de l’Université Laval (1962).
Prix et honneurs
Parmi ses nombreux titres et honneurs, notons les suivants :
- Prix de mérite Ronald-LeBreton de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (2023)
- Officier de l’Ordre du Canada (2007)
- Membre de l’Ordre du Nouveau-Brunswick (2017)
- Récipiendaire du prix Stompin Tom (Association de la musique de la côte est) pour sa contribution exceptionnelle à la musique
- Médaille du Jubilé de la Reine Élizabeth II, remis par le Sénat canadien (2002)
- Médaille Léger-Comeau de la Société nationale de l’Acadie (1999)
- Une cassette de L’Acadie, la mer et l’amour en chansons a été apportée à bord la navette spatiale Columbia en 1992 par l’astronaute Steeve McLean
- Récipiendaire de la Médaille du Cinquantenaire du Conseil de la vie française en Amérique du Nord
- Finaliste pour la chanson Jos Frédric, Grand Concours National Feu vert de la chanson 1973 - Gala retransmis aux Beaux Dimanches de Radio-Canada (radio et télévision).
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Marcel Larocque
Doctorat honorifique en éducation
Campus de Moncton
Finissant de l’Université de Moncton, Marcel Larocque, D.S.S., B.Sc.-B.Éd., M.Éd., est un pédagogue chevronné, un administrateur aguerri et un leader bienveillant. Au cours de sa longue carrière en enseignement et en administration scolaire, il a participé à bâtir l’Acadie d’aujourd’hui.
Sa carrière comme enseignant a débuté en 1986 à la Polyvalente Louis-Mailloux de Caraquet. À partir de 1988, il est retourné à l’école de son enfance soit l’École Marie-Esther de Shippagan, où il a occupé plusieurs fonctions, d’enseignant jusqu’à la direction de l’école de 2000 à 2007. Son engagement auprès des jeunes fut rapidement remarqué. Ce pédagogue fut reconnu pour son approche bienveillante et humaniste et ce mentor influent a poussé les personnes apprenantes à se surpasser. Membre actif et infatigable au sein de sa communauté, M. Larocque a évolué pendant plus de 35 ans en éducation et ça se poursuit même après sa retraite officielle. Il s’est donné comme mandat de faire du système éducatif du Nouveau-Brunswick un modèle innovant de classe mondiale. Il fut un champion pour optimiser dans ce système l’inclusion scolaire, le mieux-être, la formation continue et l’amélioration des conditions de travail.
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Enseignant de sciences, M. Larocque a exploré et maîtrisé de main de maître tous les aspects et les enjeux de la profession enseignante, qu’ils soient de nature politique, pédagogique, déontologique, légale, économique, et autres. Personne-ressource auprès des districts scolaires et du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il fut membre de nombreux conseils et comités stratégiques. Il a été un contributeur de premier plan à la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC) et au Groupe d’action-collaboration sur l’éducation en français (GACEF). Il a œuvré comme chargé de cours à l’Université de Moncton et comme mentor au Centre de leadership Frank McKenna.
M. Larocque, connu dans la communauté francophone du Nouveau-Brunswick, est un ancien président de l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB), ancien directeur général adjoint et directeur général de cette organisation (2009-2020). De plus, il est le président actuel de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF). Il a présidé l’Association francophone des ainées et ainés du Nouveau-Brunswick (AFANB) et, depuis janvier, en assure la direction générale.
Généreux de son savoir, de son humour, et de ses expériences variées, il a su faire progresser de nombreux enjeux relatifs à l’éducation, à la santé et à la langue française, ainsi qu’au bien-être financier et à la vitalité de la société acadienne. Bénévole de haut vol dans des secteurs variés au Nouveau-Brunswick, il est membre du conseil d’administration d’Égalité santé en français depuis 2010 et il fut le premier président du Conseil d’administration de la société Vestcor (2016 à 2022). Il est membre du Conseil des fiduciaires d’UNI coopération financière depuis 2021. Il fut membre et président du conseil d’administration de la Caisse populaire St-Raphaël et des Îles pendant dix ans (1994-2004).
Prix et honneurs
Parmi ses nombreux titres et honneurs, notons les suivants :
- Membre honoraire à vie de l’AEFNB
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Percy Mockler
Doctorat honorifique en sciences politiques
Campus d’Edmundston
Finissant de l’Université de Moncton en arts (B.A.) et en administration des affaires (MBA), le sénateur Percy Mockler, est une personnalité incontournable dans le monde de la politique active au Nouveau-Brunswick et au Canada.
Natif de Saint-Léonard, le parcours de M. Mockler est inspirant. Il est élu une première fois en 1982 comme député de Madawaska Sud, et par la suite, comme député de Madawaska Sud (1993-1995) et député de Madawaska-la-Vallée (1995-2006) à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. M. Mockler n’hésita pas à s’engager activement dans tous les dossiers. Il fut solliciteur général, ministre du Développement des Ressources humaines et de l’Habitation, ministre des Services familiaux et communautaires, ministre des Transports, ministre des Relations intergouvernementales et internationales, ministre responsable de la Francophonie, responsable de Service Nouveau-Brunswick, du Mieux-être, de la Culture et du Sport, et ministre du Secrétariat de l’Immigration et du Rapatriement.
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Nommé sénateur canadien en décembre 2008, on le retrouve comme membre du Comité sénatorial des langues officielles, membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (section canadienne), membre du Comité énergie, environnement et ressources naturelles et membre du Comité sénatorial sur les finances. En 2017, le sénateur Mockler devient le premier Acadien et premier finissant de l’Université de Moncton à être élu président du prestigieux Comité sénatorial permanent des finances nationales. Ce Comité a produit pas moins de 50 rapports sous sa direction. On y retrouve des titres comme « Soyons prêts : Pour une nouvelle génération d’aînés actifs » et « COVID-19-Du soutien en temps de crise ».
Parmi ses nombreuses contributions, soulignons que M. Mockler a participé activement à la modernisation de la Loi sur les langues officielles du N.-B. en 2002, ainsi qu’à l’adoption au Sénat du projet de loi C-13 du gouvernement fédéral en 2023.
Parmi ses nombreuses réussites, on lui reconnaît l’établissement de la Fondation pour l’adoption du Nouveau-Brunswick et son travail dans l’établissement du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick à l’Université de Moncton. Mentionnons aussi sa présence dans les négociations soutenues pour l’obtention du stade extérieur au campus de Moncton, et son implication dans la mise sur pied de l’Institut de recherche sur les feuillus nordiques à l’UMCE.
Percy Mockler fut membre-ambassadeur du cabinet de la campagne Évolution de l’Université, campagne qui a ramassé plus de 50 M$ pour le développement de l’Université de Moncton.
Prix et honneurs
Parmi ses nombreux titres et honneurs, notons les suivants :
- 2005 - Membre de l’Ordre Grands Amis de la Roumanie
- 2005 - Citation de la Croix Rouge du Canada pour son implication lors du tsunami en Asie
- 2005 - Ancien de l’année - Faculté d’administration - Université de Moncton
- 1998 - Reconnaissance spéciale des villes de Saint-Hyacinthe et de Beloeil (Québec) pour sa contribution exceptionnelle lors de la crise du verglas
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Virginia Pesemapeo Bordeleau
Doctorat honorifique en arts
Campus d’Edmundston
Virginia Pesemapeo Bordeleau est l’une des plus grandes artistes autochtones francophones du pays. En 1988, elle complète un baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Sa créativité naturelle la mène vers des stages en gravure sur bois à l’Atelier Pierre-Léon Tétrault et en gravure à l’Atelier de l’Île de Val-David.
Aujourd’hui, l’écrivaine, peintre, sculptrice et commissaire en arts visuels est une artiste multidisciplinaire. Le caractère exceptionnel de ses contributions aux arts visuels ainsi qu’aux littératures autochtones et francophones a été démontré d’œuvre en œuvre avec une constance remarquable. Elle se retrouve parmi les personnalités les plus marquantes de la création autochtone au pays, également dans la francophonie canadienne et internationale.
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Mme Pesemapeo Bordeleau compte à son actif une dizaine de livres de poésie ou de romans, sans oublier les collectifs auxquels elle a participé et les nombreuses anthologies dans lesquelles elle figure. Elle a publié une cinquantaine d’articles dans des revues prisées, notamment les Recherches amérindiennes au Québec, dans les dossiers amérindiens et Premières Nations du Québec. Au cours de sa carrière de 35 ans, on la retrouve dans plus d’une quarantaine d’expositions solos ou collectives, à travers le Québec, le Canada et le monde (Danemark, Mexique, France).
Son écriture a marqué les esprits au-delà de l’espace francophone ; son œuvre littéraire est célébrée et traduite en anglais, en allemand et en cri, entre autres. Dans ses publications, on y retrouve des titres comme Ourse bleue, De rouge et de blanc, L’amant du lac, L’enfant hiver, Je te veux vivant, Celle qui va, Poésie en marche pour Sindy, Les enfants lumière, Chiâlage de métisse, etc.
La qualité des œuvres picturales, sculpturales et littéraires a été remarquée et récompensée à de nombreuses reprises et l’impact majeur de sa pratique artistique sur les différents milieux commence à émerger. Au fil des ans, elle s’est impliquée dans les projets porteurs de réflexion, notamment 40 mâts totémiques pour la paix (Jardin botanique de Montréal), Les quatre éléments, peinture à l’École Oujé-Bougoumou, Les Esprits Gardiens (Musée des Abénaquis), Bernaches en vol (Aérogare de Grande-Baleine) et Hommage à Billy Diamond (Centre culturel Cri). Son œuvre, sa vie et son engagement ont d’ailleurs fait l’objet d’une mise à l’écran, en 2023, dans un documentaire (Blue Bear Woman de Claude Hamel) qui a été primé dans de nombreux festivals de films à travers le monde.
On qualifie l’engagement de Mme Pesemapeo Bordeleau envers les autres artistes autochtones de surhumain. Elle donne continuellement de son temps pour l’écriture sur les destins tragiques des femmes autochtones disparues et assassinées. Elle livre des conférences et elle anime des ateliers partout dans le monde. Elle éclaire la population sur cette problématique majeure qui est malheureusement toujours présente aujourd’hui.
Prix et honneurs
Parmi ses nombreux titres et honneurs, notons les suivants :
- Chevalière de l’Ordre des Palmes académiques (France) - 2023
- Médaille de l’Assemblée nationale du Québec - 2021
- Prix Artiste de l’année Abitibi-Témiscamingue, Conseil des arts et lettres du Québec - 2020
- Prix Artiste de la ville Rouyn-Noranda, Conseil de la Culture - 2019
- Prix Marquise LeBlanc pour L’Ourse cosmique - 2016
- Prix d’excellence à la création en région, Conseil des Arts et Lettres du Québec - 2006
- Nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada (2023, 2022, 2018, 2012, 2008 et autres)