Thèse de M.A. en histoire soutenue
en mars 2018
« La maudite guerre :
l’expérience de guerre du soldat
volontaire acadien 1911-1921 »
Mélanie
D
esjardins
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale au
Canada fut très bien reçu pour les Canadiens de l’époque.
En effet, le gouvernement, ainsi que la population
canadienne, a accepté avec enthousiasme la création d’une
force expéditionnaire qui viendrait en aide à l’Armée
britannique en Europe. Pourtant, les Canadiens français
du Québec n’ont pas démontré le même enthousiasme
pour le service militaire. La guerre et, surtout, la question
de conscription vont aggraver les divisions au sein du
Canada. Depuis bien longtemps, les spécialistes ont
supposé que les Canadiens français d’autres régions,
par exemple les Acadiens, les Franco-Ontariens et les
francophones de l’Ouest, étaient de la même opinion.
Si ces groupes minoritaires étaient également contre
la conscription, de nouvelles recherches, par exemple
l’ouvrage de Jean Martin, démontrent que les Canadiens
français hors Québec ont contribué beaucoup en termes
d’enrôlements volontaires, et cela depuis le début de la
guerre.
Cette thèse de maîtrise s’inscrit dans cet axe de recherche
portant sur le service militaire volontaire francophone,
avec un intérêt tout particulier pour les soldats acadiens.
Avec un échantillon de 100 soldats volontaires enrôlés de
1914 à 1915 et une base de données composée des dossiers
militaires et d’information des recensements canadiens
de 1911 et 1921, elle propose un portrait général des
Acadiens disposés à s’enrôler ainsi qu’une analyse de
leurs expériences particulières de la guerre. Cette étude
démontre les caractéristiques singulières des Acadiens
susceptibles de s’enrôler et explore leurs motivations.
Pour ce qui est de leur parcours militaire, il ressemblait
beaucoup à celui de leurs homologues canadiens anglais :
la majorité des soldats acadiens étaient intégrés rapidement
dans les bataillons anglophones des provinces maritimes et
ensuite envoyés au front. Après la guerre, plusieurs anciens
combattants ont eu de la difficulté à se réintégrer dans
la société civile. En fin de compte, cette thèse redonne
une place aux soldats acadiens volontaires dans l’histoire
canadienne de la Première Guerre mondiale.
Thèse de M.A. en histoire soutenue
en juin 2018
« La bande dessinée à
l’épreuve du génocide des
Arméniens : histoire(s),
mémoire(s) et représentations,
1979-2015 »
Frédérick
D
ufour
En tant qu’objet culturel de masse, le neuvième art,
la bande dessinée, a des potentialités énormes pour la
recherche, notamment dans la discipline historique où
elle fait figure de front pionnier pour les historiens. Si
ceux-ci la reconnaissent aujourd’hui comme une source
et un moyen véritable de connaissance historique, il
n’en demeure pas moins que ce compagnonnage entre
histoire et bande dessinée reste largement inexploité
par les historiens professionnels. Plus récemment, les
chercheures et chercheurs se sont questionnés sur les
façons dont les bandes dessinées ayant comme toile de
fond les différents génocides ont interprété et représenté
ces événements traumatiques et les violences qui les
caractérisent.
S’inscrivant dans la configuration historiographique de
l’histoire culturelle, la thèse avait pour objectif principal
d’étudier les représentations du génocide des Arméniens
de l’Empire ottoman de 1915-1916 à partir de bandes
dessinées. Il s’agit d’un projet original dans la mesure
où très peu d’études ont porté sur ce cas en particulier.
L’objectif était plus précisément d’interroger l’histoire et
la mémoire du génocide arménien à partir d’un corpus
de quatorze bandes dessinées publiées entre 1979 et
2015, et cela dans le but de répondre aux questions
suivantes : quel est le lien entre l’histoire de la bande
dessinée et l’évolution de la mémoire du génocide des
Arméniens depuis son réveil dans les années 1960 et
jusqu’à la commémoration de son centenaire en 2015?
Comment ces bandes dessinées ont-elles intégré les
connaissances acquises, les avancées de l’historiographie,
mais aussi les débats mémoriels sur cet événement? Quels
sont les objectifs, les choix et les visées des bédéistes
lorsqu’il s’agit de représenter un phénomène génocidaire?
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L i a i s o n s
