1. NUTRITION & CANCER
Ce travail analyse chez les rats Wistar, le rôle promoteur des régimes hyperlipidiques saturés et polyinsaturés (n-6) ainsi que l’influence de la supplémentation calcique (1.5%) sous forme carbonate, lactate ou gluconate vis-à-vis de la carcinogenèse colique induite par la nitroso-méthyl-urée (NMU). Cet effet protecteur du calcium se manifeste sur plusieurs niveaux (local, luminal et systémique) et à différentes étapes de la carcinogenèse (prolifération, promotion et progression). Le calcium agit principalement par la chélation des acides biliaires et des acides gras et à travers la modulation des transformations bactériennes du cholestérol et de ses dérivés. Ce travail débouche sur des effets positifs permettant d’envisager l’utilisation de lactate de calcium pour prévenir la tumorigenèse colique. Il confirme que les effets du calcium dépendent de l’anion auquel il est lié. Ce travail évalue, le rôle promoteur des régimes hyperlipidiques saturés ainsi que l’influence de la supplémentation calcique (1.5%) sous forme carbonate, lactate ou gluconate vis-à-vis de la carcinogenèse colique induite par la NMU. Les lipides saturés, en présence de la NMU, sont des promoteurs potentiels de la carcinogenèse colique. La protection vis-à-vis de la carcinogenèse colique dépend de la forme chimique du sel de calcium. Le lactate de calcium semble avoir plus d’effets relativement au carbonate et gluconate de calcium. Le calcium agit principalement par la chélation des acides biliaires et surtout des acides gras et à travers la modulation des transformations bactériennes du cholestérol et de ses dérivés. La laminine P1 est proposée comme un marqueur tumoral. Les taux sériques de cette protéine sont associés à la tumorigenèse colique.
2. NUTRITION DES PERSONNES ÂGÉES
Cette série d’articles et de communications fait suite à un stage postdoctoral en France ou j’ai pris part a une étude de grande envergure incluant près de 1000 personnes âgées de 65 ans et plus. Elle décrit l'évolution du statut nutritionnel au cours du vieillissement et identifie les indicateurs nutritionnels les plus pertinents pour prédire les changements dans l’état de santé. Ces résultats ont été mis à profit pour faire une demande de Bourse de recherche des IRSC (Canada), accordée à S. Belbraouet en juillet 2002.
Chez les personnes âgées, la déficience en certains nutriments, en relation avec la perte de poids, est associée aux risques de détérioration de la santé, de la perte d'autonomie et de l'augmentation de la mortalité. L'étude de la dynamique des relations entre ces indicateurs et l'autonomie ou la longévité nécessite des observations longitudinales pour estimer précisément l’état nutritionnel, examiner en détail son évolution au cours de l’âge et étudier les déterminants des changements observés.
3. ETHNICITÉ ET OBÉSITÉ
Cette étude, réalisée en collaboration avec l’équipe de Nutrition de McGill University, aborde la relation entre la consommation alimentaire, l’activité physique et certains paramètres anthropométriques en relation avec l’obésité et l’embonpoint. Le volet ethnicité, souvent sous-estimé, semble être un facteur de risque à prendre en considération pour une approche de prévention de l’obésité infantile.
4. DIABÈTE ET JEÛNE
Pendant la période du Ramadan, les conditions de vie changent aussi bien chez le sujet sain que chez le sujet malade. Ceci représente des risques particuliers chez le sujet diabétique de Type 2, qui prend ses repas le soir exclusivement. Les changements dans le rythme et les habitudes alimentaires, conjugués à un sommeil nocturne souvent retardé et écourté et a une série d’adaptations posologiques, induisent une mauvaise observance médicamenteuse et des modifications métaboliques. Notre étude a pour but de mettre en évidence les éventuels effets du jeûne de Ramadan sur l'homéostasie glucidique et lipidique, le statut pondéral et nutritionnel et l’observance médicamenteuse.
5. OBÉSITÉ, FACTEURS DE RISQUE ET CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ
Cette étude, réalisée en Lorraine (France) et regroupant quelques 8000 individus dont l’âge varie de 15 à 80 ans et plus, tente de déterminer la prévalence de la malnutrition (maigreur, surpoids et obésité) en relation avec les facteurs de risques (âge, sexe, statut socio-économique, tabac, alcool, etc.) et son incidence sur des maladies cardio-vasculaires, respiratoires, ostéo-musculaires et autres.