Le Courant - Janvier 2018 - page 17

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LA RECHERCHE
Avancées dans la simulation de dialogues
artificiels : donner à l’ordinateur le sens
de la répartie
Pauline Robineau, étudiante en fin de licence de génie bio-
informatique de l’Université de Poitiers (France) a travaillé
de mai à aout 2017 au sein du Laboratoire de recherche en
interaction humain-système (LARIHS) de l’UMCS) pour
donner à l’ordinateur la capacité de générer des textes de
dialogues artificiels cohérents. Cette application a plusieurs
retombées dont la plus importante est demettre à la disposition
des chercheuses et chercheurs des corpus à faible cout leur
permettant d’évaluer les systèmes de dialogue humain-
machine. Le système développé s’inscrit également dans la
perspective de doter l’ordinateur, grâce à des algorithmes
avancés d’intelligence artificielle, de modules capables de
générer des réponses « humaines » aux différentes requêtes
des utilisateurs. Ces modules, basés sur les réseaux de
neurones à apprentissage profond renforcé ainsi que sur les
modèles markoviens, intègrent dans leur conception tous
Le comportement animal et le
fonctionnement du cerveau inspirent
une thèse en cybersécurité
Catherine Paulin a brillamment soutenu sa thèse de maitrise
en informatique le en septembre dernier à Moncton. Le titre
de sa thèse est Développement d’un outil de stéganalyse pour
la stéganographie vocale en utilisant l’apprentissage profond
et les algorithmes évolutionnaires ». Le jury s’est accordé sur
le fait que l’outil développé par Catherine était innovateur à
plusieurs niveaux et en veut pour preuve la publication de
trois articles arbitrés et indexés dans des bases de données
reconnues. L’objectif du travail de recherche présenté était de
détecter automatiquement des messages malveillants cachés
à l’intérieur de fichiers audio dans des zones de fréquences
spécifiques. L’innovation est que le détecteur est basé sur
un réseau de neurones artificiel utilisant l’apprentissage
profond, imitant ainsi le cerveau humain, dont l’optimisation
est effectuée à l’aide d’algorithmes inspirés de la nature et
de la biologie. Ces algorithmes, qui prennent de plus en
plus de place en intelligence artificielle, se basent sur le
comportement des abeilles en ruche, des chats en meute ou
des oiseaux migrateurs car leurs activités sont optimales
M
me
Pauline Robineau, finissante L3 bio-informatique
(Université de Poitiers, France) et M. Sidi Yacoub, chercheur
postdoctoral au LARIHS-UMCS.
les attributs de la communication naturelle. Durant son
stage à Shippagan, M
me
Robineau était supervisée par M.
Sidi Yacoub, chercheur postdoctoral au sein du laboratoire
LARIHS et M. Sid Ahmed Selouani, professeur en gestion
de l’information à l’UMCS.
Sid Ahmed Selouani, superviseur; Catherine Paulin, Chadia
Moghrabi, présidente du jury, Éric Hervet, cosuperviseur;
Mustapha Kardouchi, évaluateur interne. À distance : Amar
Bensaber, évaluateur externe de l’UQTR.
par nature. La thèse a été supervisée par
le professeur Sid Ahmed Selouani,
de l’UMCS, et cosupervisée par
Éric Hervet, professeur en
informatique au campus de
Moncton.
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