Le Courant - Janvier 2017 - page 18

18
Université de Moncton, campus de Shippagan
LES PROFS SUR LA ROUTE
Florence Ott a présenté une communication à l’Université de Saint-Boniface, à Winnipeg
les classes anglaises et françaises en fonction des besoins
car l’enseignement uniquement en français est impossible
compte tenu de la baisse du nombre de nouvelles élèves
même s’il doit être encouragé.
Les religieuses vont se battre pour conserver l’école
d’infirmières à Bathurst tout en aidant la nouvelle Université
de Moncton. En effet, l’une de leurs religieuses, Jacqueline
Bouchard, infirmière enregistrée et diplômée de l’Université
de Montréal en science du nursing, est chargée par
l’Université de Moncton d’organiser la nouvelle école en
science infirmière qui ouvre ses portes en septembre 1965 et
dont elle devient la directrice.
Ce colloque a permis des rencontres enrichissantes et mis
en avant l’importance pour les minorités francophones de
préserver leur langue.
La professeure Florence Ott devant l’Université de Saint-
Boniface à Winnipeg, lors du colloque international « Les
français d’ici » àWinnipeg, le 7 juin 2016.
Florence Ott a présenté une communication au 6
e
colloque
international « Les français d’ici » organisé par l’Université
de Saint-Boniface, la Chaire de recherche du Canada sur les
migrations, les transferts et les communautés francophones
et le projet « Le français à la mesure d’un continent : un
patrimoine en partage » à Winnipeg, en juin 2016.
Lors de ce colloque, organisé pour la première fois dans
l’Ouest, la professeure Florence Ott a évoqué l’œuvre des
Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph dans le nord-est du
Nouveau-Brunswick. Elle s’est interrogée sur l’importance
de leur contribution dans les domaines de la santé, de la
formation des infirmières francophones et de l’enseignement
en français, et le soutien qu’elles ont apporté à la communauté
francophone minoritaire dans une province bilingue.
L’importance du français a été soulignée par la congrégation
des hospitalières qui, dans leurs chroniques, en aout 1952,
mentionnaient que « si l’on perd sa langue, il peut être
dangereux de perdre sa foi ».
Il a été aussi question de leur implication dans les soins de
santé des francophones et la création des écoles d’infirmières
de Campbellton, de Tracadie et de Bathurst. L’école
d’infirmières de Campbellton est fondée en 1916, et l’une
de ses premières directrices est sœur Anastasia Carroll, dite
sœur Carroll (1888-1970). Son enseignement est repris
par sœur Allard pour la rédaction d’un cours de technique,
« Principes élémentaires concernant le soin des malades.
Cours de technique », le premier à être imprimé en langue
française en 1931. Il devient le livre de chevet des élèves
des écoles françaises d’infirmières pendant de nombreuses
années en Amérique et en France. Pour l’école de Tracadie,
les religieuses constatent qu’à partir de 1949, mademoiselle
Alma F. Law, préposée aux affaires des écoles de garde-
malades de la province, effectue des visites fréquentes. Les
religieuses subodorent que c’est en raison de l’enseignement
en français. La question de la langue est aussi soulevée aux
examens quand une garde a écrit en français et que les garde-
malades de l’Association provinciale ont refusé de corriger
sa copie.
Autre difficulté, dans les années 1950, pour les écoles
d’infirmières. Les élèves sont satisfaites des classes de
première année mais elles n’ont pas suffisamment d’anglais
dans la deuxième année. C’est un problème onéreux qui peut
nuire au recrutement. Aussi, les sœurs décident de séparer
1...,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17 19,20,21,22,23,24,25,26,27,...28
Powered by FlippingBook