Colloque Le renouvellement des paradigmes, des méthodologies et des épistémologies en études minoritaires et autochtones

Colloque Le renouvellement des paradigmes, des méthodologies et des épistémologies en études minoritaires et autochtones

Colloque Le renouvellement des paradigmes, des méthodologies et des épistémologies en études minoritaires et autochtones

Appel à communication

Le renouvellement des paradigmes, des méthodologies et des épistémologies en études minoritaires et autochtones

Colloque international interdisciplinaire

Université de Moncton

28 et 29 mai 2024

 

Le laboratoire MIMMOC[1], l’Institut d’études acadiennes et québécoises (IEAQ) et la Chaire Senghor en Francophonie nord-américaine de l’Université de Poitiers[2], conjointement avec la Chaire de recherche du Canada sur les minorités francophones et le pouvoir, le Groupe de recherche sur les archives et les femmes en Acadie (GRAFA) et la Chaire Senghor en francophonies comparées de l’Université de Moncton organisent un colloque à Moncton les 28 et 29 mai prochains afin de susciter une réflexion autour du renouvellement des paradigmes, des méthodologies et des épistémologies en études minoritaires et autochtones.

Nous traversons une période où les sociétés se transforment à grande vitesse en raison de l’impact des leviers du néolibéralisme : matérialisme, individualisme, compétition, à quoi s’ajoute l’emprise des nouvelles technologies sur les modes de (dé)socialisation. L’instrumentalisation du sens commun par les médias sociaux tend par ailleurs à brouiller les repères et les valeurs d’une société démocratique et humaniste.

En parallèle à ces influences souvent orchestrées de façon dissimulée, des mouvements d’émancipation visent à donner aux minorités une place plus juste dans certaines sociétés. Au Canada en particulier, on observe des mesures comme la Loi sur les langues officielles, la mise en place de modèles du multi/interculturalisme, des tentatives de réconciliation et de décolonisation avec les Premières Nations. La recherche en sciences humaines et sociales a un rôle prépondérant à jouer dans cette période de mutations incertaines. Ce colloque est ouvert à aborder une série de questions :

Quelles sont les approches novatrices qui permettent d’apporter des éclairages sur les situations minoritaires ? Comment nous emparons-nous des sujets au cœur des changements dans une perspective minoritaire ? Comment modifier nos perspectives et nos approches théoriques en alliance avec les personnes que nous étudions ? Comment départir d'un certain nombre de préjugés, par exemple sur les formes d'institutionnalisation entourant la reconnaissance des groupes minorisés ou minoritaires ?

Comment prenons-nous en compte ce contexte de transformations dans la conception de nos sujets et de nos méthodes de recherche (interdisciplinarité, intersectionnalité, approches micro/macro, travail en équipe, en réseau, etc.) ?

Quel regard (critique) portons-nous en sciences humaines et sociales sur les contextes politiques, sociétaux et idéologiques ? Comment travaillons-nous au renouvellement des problématiques, des paradigmes, des épistémologies ?

Plus spécifiquement, comment les écrivain.e.s et les artistes contribuent-ils également à ce renouvellement au travers de leurs œuvres ? Et comment portent-ils les enjeux majeurs qui traversent nos sociétés ?

Comment associer recherche et lutte contre la discrimination ? Comment s'ouvrir à l'informel, à être sensible face aux insuffisances des recherches normatives ? Comment objectivons-nous nos perspectives dans ce cadre de mutations ?

Comment procédons-nous pour adapter notre recherche et nous adapter à l’accélération des transformations et à l’urgence des réponses à apporter ? Comment repensons-nous nos postures ? Comment associer objectivité de la recherche et être « allié.e » des personnes concernées ? Comment nous assurons-nous de prendre en compte les perspectives multiples (priorité à la voix des personnes étudiées, prise en compte de la diversité intragroupe) ? Comment concevoir l’éthique de la recherche dans ce cadre ? Comment développer des approches réflexives ?

Parmi les thèmes clés :

  • La durabilité des minorités de langue française
  • La décolonisation
  • L’autonomisation du discours autochtone
  • L’autochtonisation des cursus et des campus
  • Les dynamiques interculturelles
  • L’autonomisation de la parole minoritaire (scènes littéraire, artistique, politique, etc.)
  • Regards croisés des cadres conceptuels, théoriques et épistémologiques entre l’étude de la francophonie minoritaire et l’étude des peuples autochtones

Les personnes intéressées à participer à la réflexion peuvent soumettre soit une proposition de communication individuelle, soit un atelier avec plusieurs intervenant.e.s.

Les propositions de communication seront d’une page maximum, accompagnée d’une courte biographie des personnes qui la propose et seront envoyées à andre.magord@univ-poitiers.fret à michelle.landry@umoncton.cad’ici le 15 février 2024.

Comité d’organisation : Eric Mathieu Doucet, Michelle Landry, Isabelle Leblanc, Ariane Le Moing et André Magord.

Comité scientifique : Marlène Belly, Stéphane Bikialo, Stéphanie Chouinard, Hélène Destrempes, Janique Dubois, Kelly Fazilleau, Michelle Landry, Isabelle Leblanc, Étienne Rivard, Christophe Traisnel, Jean-Louis Yengue et Julien Zarifian.

[1] Mémoires, Identités, Marginalités dans le Monde occidental contemporain.

[2] En collaboration avec le CRIHAM, FORELLIS