Le Courant - Juin 2017 - page 12

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Université de Moncton, campus de Shippagan
LA RECHERCHE
Un drone au service de la science et des
communautés côtières : monitoring
de l’érosion à Pointe-Brûlée dans la
péninsule Acadienne
Le 15 octobre 2016 au matin, des gens de la région profitent
de la marée basse et du beau temps pour pêcher des coques à
Pointe-Brûlée quand, vers 11 h 30, une sorte de bourdonnement
lointain se fait entendre. Levant instinctivement les yeux vers
le ciel, ils distinguent une forme triangulaire à peine perceptible
faisant des va-et-vient au-dessus du marais, pas très loin,
à une altitude d’au moins 300 pieds. Sur le bord de la plage
bordant le marais, un individu prend des mesures… Ce qu’ils
ne savent peut-être pas, c’est que le marais et les alentours
font partie du site de recherche de l’UMCS que le professeur
André Robichaud, géographe dans cet établissement, utilise
pour tester des méthodes de suivi d’érosion. Cette journée-là,
il détermine la position du trait de côte à l’aide d’un dispositif
simple, formé de piquets alignés perpendiculairement à la côte
à partir desquels il accroche un ruban à mesurer. Au-dessus de
lui, le véhicule aérien léger (VAL ou drone) prend des photos
qui serviront à déterminer la position du trait de côte. Le cliché
ci-contre, pris par le VAL ce matin-là, montre la précision de
l’image : on voit même le ruban!
L’opérateur du VAL est Inuk Simard, géomaticien du Groupe
RégeNord inc., une entreprise qui se spécialise dans l’étude et
la gestion des ressources naturelles. Le petit avion est équipé
d’une caméra et couplé à un ordinateur au sol grâce auquel
la trajectoire a été programmée avec précision… et sécurité.
L’utilisation des VAL dans un but scientifique et pour le
Photo prise par le VAL le 15 octobre 2016 à Pointe-Brûlée
montrant le professeur Robichaud en train de mesurer le trait
de côte avec un ruban.
(Source : Inuk Simard, Groupe RégeNord inc.)
développement de la société est peu connue et peut se révéler
bénéfique, y compris dans la lutte contre l’érosion.
Le professeur Robichaud emploie cet instrument pour vérifier
sa capacité à produire des photographies très détaillées et de
positionner le trait de côte avec une très grande précision.
De plus, ce dispositif peut être déployé plus rapidement que
les méthodes actuelles et permettre un suivi plus serré de
l’érosion. En superposant les photos prises à différent temps
et au même endroit, on peut mesurer le déplacement du trait
de côte avec exactitude. Cela pourra être très utile pour le
monitoring de côtes qui reculent vite comme il y en a beaucoup
dans les Maritimes, notamment dans la péninsule Acadienne.
D’ailleurs, un projet financé par le Fonds en fiducie pour
l’environnement du Nouveau-Brunswick est en cours pour
tester la méthode dans une localité de la région. Soulignons
que ces recherches cadrent bien avec le programme en
développement durable et zone côtière de l’UMCS.
Lisa-Marie Colin et Kevin Robichaud gagnants de la bourse du SIINB 2017
Lisa-Marie Colin et Kevin Robichaud ont obtenu cette
bourse de leadership.
La sélection des bénéficiaires s’est faite par l’ensemble
des finissantes et finissants qui devaient proposer les
deux personnes qui s’étaient le plus démarquées par
leur leadership, et ce, tout au long du programme. M
me
NancyArseneau, 2
e
vice-présidente du SIINB, a remis les
bourses aux deux bénéficiaires.
Chaque année, le Syndicat des infirmières et infirmiers du
Nouveau-Brunswick (SIINB) attribue des bourses pour
souligner le leadership exceptionnel de deux finissantes
et finissants de chaque programme du baccalauréat en
scienceinfirmièredesseptétablissementsd’enseignement
supérieur de la province.
Parmi la cohorte de finissantes et finissants 2017 du
Secteur science infirmière de l’UMCS, site de Bathurst,
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