Le Prisme - Décembre 2014 No14 - page 5

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C’est sur ces thématiques que s’inscrit le
programme de recherche du professeur
Olivier Clarisse du Département
de chimie et biochimie : son équipe
s’intéresse plus particulièrement aux
processus biogéochimiques naturels
affectant la mobilité des contaminants
métalliques, leur transfert aux êtres
vivants et leur bioaccumulation.
Lors de ses derniers travaux, le professeur
Clarisse s’est penché principalement
sur la problématique du mercure
et la transformation de ce polluant
en sa forme la plus toxique : le
méthylmercure. La dangerosité de ce
puissant neurotoxique est associée à sa
capacité de bioaccumulation. Il est donc
primordial de comprendre sa formation
dans l’environnement naturel et sa
biodisponibilité dans la phase dissoute,
point d’entrée de ce contaminant dans la
chaîne trophique.
À l’aide de sondes spécialement conçues
pour le travail de terrain, il a été possible
de mesurer ce contaminant dans les
eaux naturelles à des concentrations
aussi faibles que le pg/L et d’étudier ses
interactions avec les sulfures et la matière
organique dissoute.
La chimie au service de
l’environnement
Ce nouvel outil analytique a
également permis de déterminer
de manière originale la spéciation
s
du méthylmercure dans le milieu
aquatique, de définir la fraction
biodisponible de ce contaminant à
l’état dissous, d’évaluer le taux de
méthylation du mercure dans les
sédiments ou encore de juger de la
mobilité des espèces mercurielles lors
de la fonte des neiges.
Le laboratoire du professeur Clarisse
poursuit ses travaux sur le mercure et
l’étend aux autres métaux. Son équipe
se spécialise dans le développement
d’indicateurs clés témoins de la
contamination des milieux naturels
et de l’exposition aux polluants.
Les connaissances fondamentales
acquises serviront pour éclairer les
décideurs gouvernementaux lors de
la gestion des sites naturels : confiner
la transformation et l’exportation
des contaminants métalliques au fort
potentiel de bioaccumulation est alors
essentiel pour limiter notre exposition
et les risques associés pour la santé
humaine.
La Ville de Moncton (Heather Fraser),
en partenariat avec le professeur
Alyre Chiasson
du Département de
biologie, a obtenu une subvention du
Fonds en fiducie pour l’Environnement
du Nouveau-Brunswick. Leur
recherche porte sur le problème des
cyanobactéries dans deux réservoirs
de la Ville de Moncton.
Le prix d’excellence Thu-Pham-Gia,
remis annuellement à la meilleure
finissante ou au meilleur finissant
obtenant un diplôme de premier cycle
en mathématiques, a été decerné
cette année à
Adèle Bourgeois
.
L’étudiant
Luc Robichaud
a reçu
la médaille Mathieu-Maillet lors de
sa soutenance de thèse de maîtrise
au printemps 2014. Par ce prix,
le Département de physique et
d’astronomie veut reconnaître et
encourager les étudiantes ou les
étudiants qui manifestent un sens aigu
de la persévérance, de l’ardeur et du
désir de progresser.
L’année 2015 a été proclamée l’
Année
internationale de la lumière et des
technologies utilisant la lumière
par
l’Assemblée générale des Nations
unies qui veut ainsi mettre en
évidence l’importance de la lumière et
des technologies optiques dans nos
vies. Ce thème rejoint particulièrement
les activités du groupe de recherche
sur les couches minces et la
photonique (GCMP) du Département
de physique et d’astronomie, reconnu
internationalement pour la qualité de
ses recherches dans ce domaine.
Martin Hébert
, finissant
du Baccalauréat ès sciences
(spécialisation en chimie) en mai 2014,
a obtenu une bourse de maîtrise pour
la francophonie canadienne du Fonds
de recherche du Québec – nature
et technologies. Il est maintenant
étudiant à la maîtrise en chimie à
l’Université du Québec à Montréal.
Les professeurs
Deny Hamel
(physique),
Étienne Hébert
Chatelain
(biologie) et
Sophie
Léger
(mathématiques) se sont joints
récemment à la Faculté des sciences.
Issus de sources naturelles ou anthropiques, les polluants se dispersent
dans les milieux naturels et affectent non seulement la qualité des
écosystèmes mais aussi la santé humaine. Pour comprendre le devenir et
l’impact de ces contaminants, il est nécessaire d’identifier leurs sources,
d’expliquer leurs modes de transports et d’étudier leurs transformations. La
chimie environnementale
s’appuie ainsi sur les dernières avancées de
chimie
analytique
pour mesurer ces polluants souvent présents à l’état de trace et
réaliser leurs spéciations : la caractérisation des formes chimiques exactes
des différents polluants permet de déterminer leur toxicité, leur mobilité, leur
persistance dans l’environnement et les risques associés à leur exposition.
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