Le Prisme - Décembre 2015 No15 - page 5

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Le professeur Pier Jr Morin du
Département de chimie et biochimie,
ainsi que quelques étudiantes et étudiants
travaillant dans son laboratoire, se
penchent depuis plusieurs années
sur les rôles que jouent ces molécules
dans des modèles aussi variés que la
tolérance au froid et le cancer. Ayant été
la première à rapporter une expression
différentielle des microARNs chez
un mammifère hibernant, l’équipe
du professeur Morin a récemment
identifié une famille de microARNs
modulés à basses températures chez des
insectes qui s’adaptent au froid. Il est
intéressant de noter qu’une signature
commune semble émerger de ces études
et que l’identification d’un groupe de
microARNs essentiels à la tolérance au
froid, ou CryomiRs, approche. Une
meilleure compréhension des bases
moléculaires de la tolérance au froid
pourrait notamment mener à long terme
à des impacts positifs sur les procédés
actuels de préservation cellulaire et
d’organes chez les humains. Malgré
les froides températures auxquelles les
modèles de l’équipe sont exposés, ce
thème demeure un sujet chaud d’étude !
Les microARNs sont également
dérégulés dans de nombreux types
de cancer. L’équipe du professeur
Morin s’applique depuis quelques
années à mieux comprendre les
fonctions associées à ces molécules
chez le glioblastome multiforme, une
tumeur cérébrale particulièrement
agressive pour laquelle les approches
diagnostiques et thérapeutiques sont
limitées. L’identification et la détection
Les microARNs :
de minuscules
molécules aux impacts considérables
de molécules non-codantes, telles
les microARNs, pourraient révéler
des informations précieuses sur la
progression tumorale des patientes
et des patients de même que sur la
réponse aux agents thérapeutiques
utilisés pour combattre le cancer. Il est
important de noter que les microARNs
intéressent également d’autres équipes
de recherche au sein du Département
de chimie et de biochimie. En effet,
l’équipe du professeur Gilles Robichaud
se consacre depuis plusieurs années
à l’identification des microARNs
impliqués dans le processus métastatique
associé aux carcinomes mammaires
alors que le laboratoire de la professeure
Sandra Turcotte se penche sur les
microARNs sous-jacents à un modèle
de carcinome rénal particulièrement
réfractaire aux approches thérapeutiques
conventionnelles.
En résumé, comme une aiguille dans
une botte de foin, les microARNs
ont longtemps passé sous le radar
des scientifiques œuvrant dans le
domaine de la biochimie et de la
biologie moléculaire. Leur découverte
et la réalisation de leurs diverses
fonctions ont ouvert des perspectives
de recherche fascinantes. Bien que nous
n’en sommes qu’aux étapes initiales de
leur caractérisation, nul doute que ces
petites molécules prendront une place
grandissante dans divers domaines
de recherche au cours des prochaines
années. Le Département de chimie et
biochimie de l’Université de Moncton
est bien positionné pour participer
activement à ces découvertes.
Sylvère Kwatirayo
, étudiant à la
maîtrise en informatique, s’est vu
décerner le prix Vo-Van 2015 qui
récompense la meilleure thèse de
l’année à l’Université de Moncton.
Cette thèse a été supervisée par le
professeur
Jalal Almhana
.
Quatre professeurs de la Faculté
ont obtenu une subvention à la
découverte du Conseil de recherches
en sciences naturelles et en génie du
Canada (CRSNG) :
Vartan Choulakian
(statistique),
Deny Hamel
(physique),
Étienne Hébert Chatelain
(biologie)
et
David Joly
(biologie).
Les étudiants diplômés du laboratoire
d’Écologie des insectes ont remporté
plusieurs prix lors du congrès annuel
de l’
Acadian Entomological Society
,
une association des entomologistes
du Canada Atlantique et de la
Nouvelle-Angleterre. Ainsi,
Monic
Thibault
(présentation orale,
seconde position de la première
session étudiante),
Franck Gandiaga
(présentation orale, seconde position
de la seconde session étudiante) et
Alexandre Mourant
(affiche, première
position) ont été les récipiendaires
du prix du Président.
Monic Thibault
a aussi reçu le second prix dans
la catégorie la plus chaudement
disputée (Cycles supérieurs - Sciences
naturelles et génie) du 26
e
Colloque
des jeunes chercheuses et chercheurs
de la Faculté des études supérieures et
de la recherche.
Des communiqués de presse ont été
publiés par l’American Association for
the Advancement of Science, par la
University of Chicago Press et par le
Pacific Standard au sujet d’un article à
fort impact sur l’historique
de la succession écologique de
Jean-Philippe Michaud
, un étudiant
au doctorat en sciences de la vie
dont la thèse est supervisée par le
professeur
Gaétan Moreau
.
Catherine Paulin
, étudiante à la
maîtrise en informatique, a obtenu
le prix d’excellence du Département
d’informatique 2015.
Nous pensions tout connaître sur les étapes qui mènent à l’expression protéique à
partir d’un gène de même que sur les mécanismes impliqués dans la régulation de
cette synthèse. C’était sans compter sur la découverte en 1993 des microARNs, de
courts acides ribonucléiques non-codants qui se lient aux transcrits provenant des
gènes et en préviennent leur expression. Il est estimé que près de 60 % des gènes
qui codent pour une protéine chez les mammifères pourraient être sous le contrôle
d’un ou de plusieurs microARNs. Les effets de ceux-ci sur de nombreux processus
cellulaires sont variés et ces molécules, bien à l’opposé de leur nom,
semblent affecter un « maximum » de fonctions.
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