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Université de Moncton, campus de Shippagan
Sur la route
Poursuite de la collaboration
entre l’Université Bretagne-
Sud (France) et l’UMCS
La collaboration entamée dans le domaine de la
gestion de l’information, à travers le projet de mobilité
internationale Canada-Europe (CAMIN), s’est
poursuivie avec le voyage de madame Florence Ott,
professeure en gestion de l’information de l’UMCS à
Lorient du 3 au 9 mars dernier. Elle a présenté deux
conférences aux étudiants de l’Université Bretagne-
Sud (UBS) du master « Métiers du livre et humanités
numériques », spécialité « Éditions et gestion des
documents numériques ».
Elle a d’abord expliqué les défis de la gestion
documentaire face à la dématérialisation des documents
dans les organisations, sujet très complémentaire aux
cours des étudiants français. Elle a montré l’évolution
du métier qui est passé d’une vision patrimoniale à
une obligation plus entrepreneuriale et d’une notion
de nécessité historique à un souci de rentabilité, car les
défis sont proportionnels à l’augmentation exponentielle
et à la multiplicité des masses documentaires.
Elle a montré l’enjeu des nouvelles technologies qui
ont complexifié la gestion documentaire et obligé les
responsables à se pencher plus attentivement sur leur
information, notamment en raison de la généralisation
du document numérique et surtout de la juxtaposition
et de l’hétérogénéité des systèmes d’information
dont les supports sont multiples. Elle a insisté sur
l’importance de la garantie de la valeur probante
des documents numériques et du renforcement de la
sécurité de l’information tout en assurant la préservation
de la mémoire des organisations dans un souci de
collaboration avec les disciplines connexes.
Sa deuxième conférence était plus historique et a porté
sur ses travaux de recherches actuels sur la préparation
du livre sur le centenaire de l’Académie Sainte-Famille.
Elle a rappelé l’importance des archives et la collecte
incontournable de la mémoire des communautés
religieuses qui vieillissent rapidement et dont les
membres représentent une mémoire inépuisable qu’il
faut préserver.
Florence Ott présente une
conférence sur l’Académie
Sainte-Famille (1912-2012) à
l’École secondaire Nepisiguit
de Bathurst
Dans le cadre du cours d’histoire d’Acadie, à la demande
de l’enseignante Patricia Losier, madame Florence
Ott a donné une conférence sur la commémoration du
centième anniversaire de l’Académie Sainte-Famille
de Tracadie, le jeudi 19 avril 2012 à l’École secondaire
Nepisiguit (ESN) à des élèves de 12
e
année.
L’œuvre des religieuses hospitalières de Saint-Joseph
est la première en son genre enAcadie. Elle débute en
1868, lors de leur arrivée à Tracadie pour soigner les
victimes de la lèpre puis les malades de la région. Leur
souci a toujours été de répondre aux besoins immédiats
de la communauté et d’obéir aux souhaits de leur
évêque monseigneur James Rogers déplorant le manque
d’éducation de la population acadienne. La construction
de l’Académie Sainte-Famille en 1910 va permettre
aux enfants de la région de suivre une formation
solide, pour les filles jusqu’à la 12
e
année, alors que
les garçons seront seulement acceptés jusqu’à 12 ans.
Après l’incendie de 1943 de l’Hôtel-Dieu de Tracadie,
ces derniers ne pourront plus être pensionnaires, mais
ils suivront les classes en tant qu’externes. L’Académie
arrêtera l’enseignement privé en 1967 puis louera
durant une dizaine d’années les classes à la commission
scolaire avant de fermer définitivement ses portes
en septembre 1977. Actuellement, elle accueille des
organismes culturels et des associations, le collège
communautaire et le musée historique.
Les échanges ont été intéressants et il reste maintenant
à formaliser la mobilité étudiante pour favoriser la
collaboration entre les deux universités. En tout cas, une
chose est certaine, le projet de mobilité suscite un vif
intérêt des deux côtés de l’océan.
(suite en page 13)
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