Bulletin de l'alUMni - page 5

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MATHIEU
G. CAISSIE
Originaire de Cocagne et double
diplômé de l’Université de Moncton,
Mathieu G. Caissie possède aussi un
diplôme d’études supérieures spécialisées
en ingénierie politique de l’Institut
d’études politiques d’Aix-en-Provence,
de l’Université Aix-Marseille III.
Mathieu a intégré la fonction publique
du Nouveau-Brunswick en 2007, en
tant qu’agent de projets au sein de la
Direction de la Francophonie et des
Langues officielles au ministère des
Affaires intergouvernementales. En 2008,
il est devenu conseiller en Francophonie
multilatérale. Grâce à son leadership
dans de nombreux dossiers, c’est plus
particulièrement à ce titre qu’il s’illustre
et contribue au rayonnement du
Nouveau-Brunswick, dans la francophonie
internationale. Il a participé à plusieurs
Sommets de la Francophonie : Québec,
Montreux, Kinshasa, Dakar et Antananarivo.
Depuis août 2014, il est en poste à Paris
et assure ainsi une pleine et effective
participation du gouvernement du
Nouveau-Brunswick aux travaux des
instances de l’Organisation internationale de
la Francophonie (OIF). Son installation dans
un bureau de l’Ambassade du Canada à Paris,
en 2016, a consolidé la présence officielle de
la Province en France et auprès de l’OIF dont
il assure la présidence du groupe de travail
sur le suivi des stratégies économique et
numérique, au nom du
Nouveau-Brunswick, qui assume la
vice-présidence de la Commission
économique de l’OIF. Mathieu veille à
promouvoir et à défendre les intérêts de
la Province en matière de développement
économique, d’éducation, de formation
technique et professionnelle, de droits de
l’enfant, de langue française et de diversité
culturelle auprès des interlocuteurs
diplomatiques.
Mathieu a été vice-président de la Fédération
de la jeunesse canadienne-française et de
la Fédération des jeunes francophones du
Nouveau-Brunswick, de même que conseiller
jeunesse de la Société Nationale de l’Acadie.
Il a été récipiendaire de plusieurs bourses
d’études : la bourse Clément-Cormier
de l’Université de Moncton, la bourse
Hugh H. MacKay-James A. MacMurray, la
bourse France-Acadie et la bourse de la
Fondation pour l’avancement du droit au
Nouveau-Brunswick.
Lorsqu’on examine votre parcours personnel
et professionnel, un constat se dégage : vous
semblez avoir la francophonie tatouée sur le
cœur. D’où vous vient cet intérêt, cette passion?
Mon éveil au fait français est arrivé à un très
jeune âge. Tout au long de mon enfance,
avec ma famille, nous faisions des voyages au
Québec, et je me souviens avoir été fasciné
par le paysage linguistique francophone, notamment l’affichage commercial et public uniquement
en langue française. J’avais du mal à comprendre les raisons qui expliquaient la prédominance
de l’anglais dans l’affichage des commerces et entreprises de ma région, pourtant à forte majorité
acadienne et francophone. C’est, je crois, l’élément déclencheur qui m’a donné le goût de changer
les choses et de militer pour la défense et la promotion du français.
Quelles sont les raisons qui vous ont fait opter pour une carrière au sein de la fonction publique
provinciale, après vos études en droit à l’Université de Moncton?
Il s’agit d’un concours de circonstances et j’avais le sentiment que je pouvais contribuer davantage
à l’essor de la communauté acadienne en empruntant la voie de la fonction publique provinciale.
Il faut dire que j’ai toujours eu un intérêt marqué pour les affaires et les politiques publiques.
Qu’est-ce qui vous anime le plus dans votre travail à Paris?
Je suis motivé à l’idée de travailler à la mise en place de la représentation du gouvernement du
Nouveau-Brunswick à Paris, donnant ainsi un élan stratégique à notre participation comme
gouvernement membre de plein droit de l’Organisation internationale de la Francophonie et à nos
actions de coopération en France et avec de nombreux pays francophones.
Vous avez pris une part active pour promouvoir la candidature de la Province aux
IX
es
 Jeux de la Francophonie de 2021. Parlez-nous de l’importance de cet événement.
Ce dossier me tient à cœur, car je suis convaincu que ces Jeux contribueront au développement
de l’Acadie et du Nouveau-Brunswick, de la même façon que le Sommet de la Francophonie à
Moncton, en 1999, renouant ainsi avec la thématique jeunesse du Sommet de Moncton. Cet
événement servira au rayonnement de la communauté acadienne et francophone dans le monde et
aura une incidence sur le développement économique de la province et l’essor de nos institutions,
notamment l’Université de Moncton et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
Vous avez eu une vie étudiante bien remplie au cours des sept années pendant lesquelles vous avez
fréquenté l’Université de Moncton. Qu’est-ce que ces expériences vous ont apporté d’un point de vue
personnel et professionnel ?
Les années passées à l’Université de Moncton ont contribué à façonner mon identité francophone
et ma fierté d’être Acadien. J’ai beaucoup retiré de mon engagement dans le milieu associatif
francophone, notamment en tant que vice-président de la Fédération de la jeunesse canadienne-
française et conseiller jeunesse au conseil d’administration de la Société Nationale de l’Acadie.
Les connaissances acquises lors du B.A.A. et du LL.B. me permettent de bien exercer ma
profession. Mon intérêt marqué pour les affaires publiques, la politique et le développement global
de la communauté acadienne m’ont amené à poursuivre des études de science politique en France
et, par la suite, de poursuivre en droit à l’Université de Moncton.
Quelle résonnance a pour vous aujourd’hui l’Université de Moncton?
L’Université de Moncton est tournée vers l’avenir et reconnue au sein de la Francophonie
internationale pour l’excellence de son enseignement et de sa recherche. L’Université de Moncton
est un incontournable pour la formation de professionnels francophones dans de nombreux
domaines nécessaires au développement et à l’émancipation de la communauté acadienne et
francophone. Je suis fier d’en être un double diplômé.
ENTRETIENS
ENTRETIENS
B.A.A. Concentration en finance 2003,
LL.B. 2007 et récipiendaire 2017 du
prix Émergence
Photo :HarveyStudios
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