Le Courant - Janvier 2015 - page 14

14
Université de Moncton, campus de Shippagan
Nos profs sur la route
Florence Ott donne une
conférence sur l’œuvre des
religieuses hospitalières à
l’ESN
Madame Patricia Losier, enseignante du cours
d’Acadie à l’école secondaire Népisiguit, a invité, en
novembre dernier, madame Florence Ott, professeure
du baccalauréat en gestion de l’information de l’UMCS,
pour donner une conférence sur l’œuvre des Religieuses
Hospitalières de Saint-Joseph. Il a ainsi été question de
leur rôle dans les domaines de l’éducation et surtout des
soins de santé francophones.
En effet, six religieuses arrivent de Montréal en
septembre 1868 pour venir soigner les lépreux à
Tracadie et ainsi ouvrir le premier hôpital francophone
de la région. Les fondations des Hôtel-Dieu de Chatham
(1869), de Saint-Basile (1873) et de Campbellton (1888)
vont suivre. Ainsi, les Religieuses Hospitalières vont
poser, au Nouveau-Brunswick, les assises d’un véritable
réseau hospitalier avec la fondation de 12 hôpitaux sur
un total de 16 établissements francophones de santé
voyant le jour entre 1868 et 1966.
En 1916, elles sont aussi à l’initiative de la première
école d’infirmières francophone à Campbellton sous
le supériorat de sœur Belle-Isle qui profite de la
venue de sœur Florence Campion de l’Hôtel-Dieu
de Kingston pour former les premières religieuses et
organiser la nouvelle école. Avec peu de moyens et de
ressources humaines et matérielles, l’école va jouer un
rôle fondateur dans le développement de la formation
en soins de santé en français au Nouveau-Brunswick
jusqu’à sa fermeture, en 1975. Également, en septembre
1965, l’une des leurs, Jacqueline Bouchard, sera la
première directrice de l’École des sciences hospitalières
de l’Université de Moncton.
Dans le domaine de l’éducation, elles vont construire
l’Académie Sainte-Famille à Tracadie qui va accueillir
200 élèves pensionnaires et externes à son ouverture
en 1912. Cette école est privée mais gratuite et
l’enseignement donné est conforme au programme des
écoles de la province. L’école offre des cours de niveau
Nicolas Landry à l’ESN
En octobre dernier, le professeur d’histoire Nicolas
Landry a présenté les résultats de ses recherches dans la
classe d’histoire acadienne de madame Patricia Losier
à l’École secondaire Népisiguit (ESN) de Bathurst. Il
a, entre autres, été question de pêche, de naufrages et
du livre à venir sur l’histoire du Collège de Bathurst.
Les questions provenant de la classe témoignaient de
l’intérêt des élèves envers le mode de vie fort différent
des élèves et étudiants vivant en résidence, à l’époque
du Collège entre 1899 et 1975.
élémentaire et secondaire en, plus d’un programme
d’arts ménagers et un cours commercial bilingue, de la
musique et de la peinture. La fermeture du pensionnat
des garçons a lieu en 1943 à la suite de l’incendie de
l’Hôtel-Dieu et celui des filles en 1966. Durant les
cinquante-cinq années d’enseignement plus de 3 000
élèves vont recevoir une formation scolaire dans cet
établissement.
Les élèves du cours d’Acadie ont ainsi eu un rappel
historique sur les besoins en éducation mais surtout en
matière de soins de santé en français. Ils ont ainsi vu
le rôle important que les Religieuses Hospitalières ont
joué jusqu’aux années 1960, avant que l’administration
libérale de Louis J. Robichaud lance un programme
d’égalité social qui restructure le système de soins de
santé de la province afin d’en accroitre l’efficacité.
Les élèves de 12
e
année du cours d’Acadie à l’École
secondaire Nepisiguit de Bathurst.
1...,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13 15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,...40
Powered by FlippingBook