Bulletin de l'alUMni - page 32

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BULLETIN
I
AUTOMNE
I
2015
Depuis près de 25 ans maintenant,
Jean-François sillonne le monde et
couvre les grands événements qui
ponctuent l’actualité internationale
et qui façonnent notre monde, de la
guerre en Afghanistan au tremblement
de terre en Haïti en passant par les
Jeux olympiques de Sotchi et l’attentat
terroriste de Charlie Hebdo. Il occupe
présentement le poste de correspondant
télé de Radio-Canada et CBC à Paris.
Auparavant, il a été correspondant de
Radio-Canada en Afrique, de 2001 à
2007, puis reporter international affecté
au Téléjournal. De 2010 à 2014,
Jean-François a été correspondant à
Moscou. Ses couvertures l’ont mené,
entre autres, dans la bande de Gaza,
en Afghanistan, au Liban, au Japon, en
Norvège, en Égypte, en Haïti, au
Sri Lanka, en Irlande, au Kosovo,
en Serbie et au Yémen. En 2004, il
a remporté le prix Judith Jasmin de
la Fédération professionnelle des
journalistes du Québec pour son
reportage « Le gavage des fillettes en
Mauritanie », en plus d’avoir été en lice
pour de nombreux prix internationaux.
Ce fabuleux parcours a commencé
à Moncton. C’est en 1989 à
Radio-Canada Acadie que
Jean-François Bélanger, originaire
de Matane en Gaspésie, a amorcé
sa brillante carrière journalistique
après avoir fait un baccalauréat
en information-communication à
l’Université de Moncton. Il quitte
Moncton au début des années 1990
pour poursuivre ses études de maîtrise
en journalisme à l’Université Paris-
Sorbonne. Il travaillera pendant
quelques années à France 2
et à France 3.
« Je suis convaincu que je n’aurais
pas eu du tout la même carrière
si je n’étais pas passé par
l’Université de Moncton
»,
soutient Jean-François. « Nous avions
accès à de formidables outils, que ce soit
CKUM, la radio étudiante, le journal
Le Front et Radio-Canada juste à côté.
CKUM a été pour moi une école sans
pareille, et c’est là que s’est développé
davantage mon goût pour le
journalisme. » Il se souvient aussi avoir
participé à la mise sur pied du magazine
Info-Mag, un mensuel publié par les
étudiants d’information-communication
qui a existé de 1988 à 1991. « On faisait
tout, de A à Z, c’était très formateur. »
Rêvait-il déjà d’une carrière de grand
reporter? « Oui et non, mais sans trop
y croire et il y a eu des rencontres
déterminantes. » Jean-François explique
avoir eu la chance de côtoyer, pendant
ses années d’études à Moncton, des
professeurs et des coopérants français
qui lui ont donné le goût d’explorer de
nouveaux horizons, de tenter sa chance.
« Ils nous ont ouvert le champ des
possibles. »
Quelques conseils aux aspirants
journalistes? Selon Jean-François, il faut
faire preuve d’une grande curiosité,
d’une ouverture d’esprit, d’une bonne
capacité d’écoute et de beaucoup
d’humilité. « Les gens ont tendance à
croire qu’il s’agit d’un métier glamour,
mais c’est tout sauf cela. On vit beaucoup
dans nos valises qu’on trimballe d’un
lieu à l’autre. Si votre motivation c’est de
vous retrouver sous les feux de la rampe,
vous faites peut-être fausse route. »
Témoin privilégié de l’histoire,
Jean-François Bélanger explique qu’il
cherche dans ses reportages à mettre des
visages sur les événements et les drames
qu’il couvre. « J’essaie de raconter la
petite histoire dans la grande. Et même
si ce n’est pas l’objectif premier, parfois
on réussit à faire changer les choses, à
influencer le cours des événements, à
tirer certaines alarmes. J’ose croire que
notre travail est utile. »
Lorsque nous avons joint Jean-François Bélanger à Paris, il rentrait tout juste d’un
tournage à Bergen, en Norvège, en vue d’une série de reportages sur ce pays qui
domine le marché mondial des véhicules électriques. Mais au cours des derniers
mois, c’est surtout au dossier de la crise des migrants qu’il s’est consacré. Grâce à ses
reportages, que ce soit en Hongrie, en Serbie, en Allemagne, en Autriche, en Turquie
ou à Bruxelles, les téléspectateurs ont pu suivre et mieux comprendre l’ampleur de ce
drame humain.
PLEINS FEUX
Jean-François Bélanger
Baccalauréat en majeur
info-communication 1990
»
« CKUM a été pour
moi une école sans
pareille… »
N.D.L.R. Cet entretien a été réalisé à la mi-octobre.
Au moment de mettre sous presse cette édition,
Jean-François Bélanger assurait la couverture des
attentats de Paris.
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