Bulletin de l'alUMni - page 23

23
Situé dans le pavillon Rémi-Rossignol du
campus de Moncton, le Laboratoire de
biologie moléculaire fourmille d’activités
de recherche sous l’impulsion et la
passion du professeur et chercheur
Pier Jr Morin du Département de
chimie et biochimie.
La dynamique équipe du
professeur Morin, constituée d’étudiants
à la maîtrise et au baccalauréat, s’intéresse
aux rôles de petits ARNs non codants
nommés microARNs. Ce type de
molécules, découvertes au début des
années 1990, a ouvert des perspectives de
recherche fascinantes. Seulement au cours
des cinq dernières années, Pier Jr Morin a
contribué à plus d’une vingtaine d’articles
scientifiques.
« Nous tentons de comprendre les rôles
que jouent ces minuscules molécules aux
grandes possibilités, dans des sphères
aussi variées que l’hibernation et la
tolérance au froid, le cancer ou encore le
stress chez les poissons », explique
Pier Jr Morin. « Une meilleure
compréhension des bases moléculaires
de la tolérance au froid chez certains
hibernateurs, par exemple, pourrait
mener à long terme à des incidences
positives sur les procédés de préservation
cellulaire et d’organes chez les humains. »
L’équipe du Laboratoire de biologie
moléculaire mène des travaux de
recherche très innovateurs sur le
glioblastome multiforme, une tumeur
cérébrale agressive et pour laquelle
les approches thérapeutiques utilisées
actuellement n’ont que peu d’impact
sur l’espérance de vie des patients.
L’identification d’ARNs non codants
différentiellement exprimés dans des
échantillons de glioblastome constitue
une première étape prometteuse dans
l’élucidation des mécanismes cellulaires
dérégulés chez ce cancer et qui pourraient
servir de points diagnostiques et
thérapeutiques intéressants.
« L’un des aspects que j’apprécie
beaucoup dans mon travail à
l’Université de Moncton, c’est l’esprit de
collaboration qui existe, non seulement
entre les différents laboratoires de
recherche de l’institution, mais aussi
avec des cliniciens et des chercheurs
de la communauté », précise le
professeur Morin.
En juillet dernier, la Fondation
canadienne pour l’innovation a accordé
une importante subvention au professeur
Morin et à son collègue Simon Lamarre,
professeur au Département de biologie
et à la tête du Laboratoire de physiologie
comparative. Les deux chercheurs ont
obtenu plus de 240 000 $ pour leur projet
« Infrastructures pour l’étude du contrôle
du métabolisme des protéines chez les
poissons » qui vise à identifier les signes
physiologiques et biochimiques du stress,
incluant l’expression de microARNs chez
les saumons d’élevage de l’Atlantique.
Ces travaux de recherche pourraient
aider l’industrie de l’aquaculture du
Nouveau-Brunswick à améliorer sa
productivité.
Par ailleurs, grâce à son dynamisme et à la
pertinence de ses travaux, le Laboratoire
de biologie moléculaire constitue un
lieu d’apprentissage sans pareil et un
excellent tremplin pour les étudiantes et
les étudiants en biochimie passionnés de
recherche et de découvertes scientifiques.
« Les projets de recherche menés ici par
nos jeunes chercheuses et chercheurs les
positionnent avantageusement pour des
études de 2
e
et de 3
e
cycle. Même si on est
un petit laboratoire, on s’assure de leur
donner tous les outils dont ils ont besoin
pour devenir les grands biochimistes et les
grands scientifiques de demain. »
DÉCOUVERTES
DÉCOUVERTES
La recherche à l ’Université de Moncton
>
Le Laboratoire de biologie moléculaire :
un petit laboratoire aux grandes ambitions
Le professeur Morin (3
e
à partir de la gauche) est accompagné d’anciens et nouveaux collègues de son équipe de recherche.
1...,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22 24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,...40
Powered by FlippingBook