Page 3 - Prisme 2013

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Depuis l’arrivée des premiers
ordinateurs, les innovations au niveau
des procédés de fabrication ont
permis d’augmenter la puissance
de calcul des ordinateurs, année
après année, de telle sorte que
les ordinateurs d’aujourd’hui sont
des milliards de fois plus puissants
que les premiers ordinateurs. Les
supports de stockage des ordinateurs
ont aussi grandement évolué,
permettant le stockage de plus en
plus d’informations. L’arrivée de
réseaux d’ordinateurs à haute vitesse a
également contribué à l’accumulation
de grandes quantités d’informations.
Par conséquent, d’immenses
quantités d’informations s’accumulent
aujourd’hui dans les bases de données
d’entreprises, d’organismes et de
gouvernements.
Un défi important consiste à analyser
ces bases de données pour en tirer des
informations utiles. Par exemple, un site
web de vente de produits peut posséder
un historique des achats effectués par des
millions de clientes et clients. Toutefois,
analyser ces données à la main pour
en tirer des informations utiles est un
travail extrêmement fastidieux. La fouille
de données peut venir en aide. C’est le
domaine de l’informatique qui vise à
développer des logiciels pour la découverte
d’informations intéressantes, utiles et
inattendues, de façon automatique, à
partir de grands volumes de données.
C’est dans ce domaine que le professeur
Philippe Fournier-Viger de l’Université
de Moncton effectue ses recherches.
Il a développé récemment plusieurs
techniques informatiques pour la
découverte d’information. Par exemple, il
a développé avec des chercheurs de Taiwan
une technique pour calculer rapidement
les groupes de produits achetés ensemble
qui sont les plus profitables pour un
commerce à partir de grands volumes
de transactions réalisées par les clientes
et clients. Cette méthode peut être
appliquée dans d’autres domaines comme
le domaine biomédical et la découverte
des ensembles de pages d’un site Web qui
suscitent le plus l’intérêt des internautes.
Dans un second projet, le professeur
Philippe Fournier-Viger a participé
au développement d’un logiciel pour
l’entraînement à la manipulation du
bras robotisé Canadarm2, déployé sur
la station spatiale internationale. Dans
ce projet, réalisé en collaboration avec
l’Université du Québec à Montréal et
l’Université de Sherbrooke, des techniques
de découverte d’information ont été
développées pour identifier les séquences
d’opérations les plus fréquemment
employées par les utilisatrices et
utilisateurs. Cette information est
ensuite exploitée par le logiciel pour
recommander des séquences d’opérations
aux prochaines et prochains utilisateurs.
Par exemple, si une utilisatrice ou
un utilisateur effectue une séquence
d’opérations, mais arrête car elle ou il ne
sait pas quelle opération effectuer ensuite,
le logiciel consulte alors les séquences
les plus fréquentes pour lui suggérer les
prochaines opérations.
Les techniques développées dans le second
projet ont aussi été appliquées pour
analyser des séquences de clics sur les
pages d’un site Web de cybercommerce.
En découvrant des séquences de pages
fréquemment visitées, il est possible de
recommander, avec un taux de précision
relativement élevé, les prochaines pages
qu’une nouvelle utilisatrice ou un nouvel
utilisateur visitera.
Philippe Fournier-Viger occupe le poste
de professeur adjoint en informatique à
l’Université de Moncton depuis 2011. Il
a obtenu un baccalauréat et une maîtrise
en informatique de l’Université de
Sherbrooke, un doctorat en informatique
cognitive de l’Université du Québec à
Montréal, et un postdoctorat en fouille
de données à la National Cheng Kung
University à Taiwan.
Cinq professeurs de la Faculté ont
obtenu une subvention du Conseil de
recherche en sciences naturelles et
en génie (CRSNG) pour une période
de cinq ans :
Jean-François Bisson
(physique),
Luc Martin
(biologie) et
Gaétan Moreau
(biologie),
Pier Morin
(biochimie) et
Luc Tremblay
(chimie).
Les étudiants
Vincent Basque
(physique et astronomie),
Monic Thibault
(biologie) et
Ambre Ribardière
(biologie) ont
obtenu respectivement les premier,
deuxième et troisième prix dans la
catégorie premier cycle en sciences
naturelles et en génie lors du
23
e
Concours des jeunes chercheures
et chercheurs de la Faculté des études
supérieures et de la recherche.
La stagiaire postdoctorale,
Mélanie
Paulin
, de l’équipe du professeur
Martin Filion
, a obtenu une bourse
Accélération MITACS de 30 000 $.
Le professeur
Simon Lamarre
s’est
joint récemment au Département
de biologie où il enseigne la biologie
aquatique. Son programme de
recherche s’articule autour de la
physiologie de la croissance et cible
principalement la régulation du
métabolisme des protéines chez des
organismes marins exposés aux stress
environnementaux.
La professeure
Sandra Turcotte
,
titulaire de la chaire de recherche sur
le cancer, a obtenu une subvention de
60 000 $ par année pour une durée
de deux années de la Société de
recherche sur le cancer.
L’année 2013 est l’année internationale
de la statistique. Un comité présidé
par le professeur à la retraite
Thu Pham-Gia
est à l’œuvre pour
organiser des activités dans le cadre
de cette célébration.
Les étudiants
Maxime Boudreau
(physique et astronomie) et
Jérémie Doiron
(chimie et biochimie)
ont obtenu respectivement les
premier et deuxième prix dans la
catégorie cycles supérieurs en sciences
naturelles et en génie du 23
e
Concours
des jeunes chercheures et chercheurs
de la Faculté des études supérieures et
de la recherche.
La fouille de données : découvrir des
motifs utiles et inattendus dans de
grands volumes de données
?