Bulletin de l'alUMni - page 5

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PHILIPPE ST-ONGE
,
D.S.S. 2001, B. Sc. 2003 – spécialisation
en biologie, M. Sc. 2006 – biologie
Récipiendaire 2015 du prix Émergence
ENTRETIENS
Originaire de Saint-Jacques dans le nord-ouest
du Nouveau-Brunswick, Philippe St-Onge est
un triple diplômé de l’Université de Moncton
avec un diplôme en sciences de la santé, un
baccalauréat en sciences avec spécialisation
en biologie et une maîtrise en sciences avec
spécialisation en écologie marine. Il possède un
doctorat en océanographie de l’Université du
Québec à Rimouski.
Monsieur St-Onge a d’ailleurs remporté
le prix de la meilleure thèse doctorale de
l’Université du Québec à Rimouski pour le volet
sciences naturelles et génie et la Médaille d’or
académique du Gouverneur général du Canada.
Dans le cadre de ses études doctorales, il s’est
intéressé à la connectivité génétique des
populations de la mye commune. Il a réussi à
développer et à identifier une série de marqueurs
génétiques spécifiques à cette espèce, une
tâche particulièrement difficile à accomplir
chez un mollusque bivalve. Ces marqueurs sont
maintenant utilisés partout dans le monde
afin de mieux comprendre les patrons de
colonisation.
Philippe St-Onge compte déjà à son actif une
dizaine de publications arbitrées. Il collabore
également avec des chercheurs de partout
dans le monde à la production d’une douzaine
d’articles qui devraient paraître sous peu dans de
prestigieuses revues scientifiques.
Depuis le début de son parcours doctoral, le
jeune chercheur a décroché plus de
172 000 $ en bourses, dont une prestigieuse
bourse postdoctorale accordée par la plus
importante fondation de recherche du Brésil.
Grâce à celle-ci, il a été stagiaire postdoctoral
pendant un an et demi au centre de biologie
marine de l’université Sao Paulo.
Il s’est aussi fait connaître pour son engagement
communautaire et culturel. Il a été très actif
en improvisation, que ce soit comme joueur,
entraîneur, arbitre ou organisateur. En 2011, il est
devenu le 25
e
membre intronisé au Temple de la
renommée de la Ligue d’improvisation du
Centre universitaire de Moncton.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’Université de Moncton?
Je garde d’excellents souvenirs de mes années à l’Université de Moncton et j’y demeure
très attaché. On dit souvent que nos meilleures années sont nos années universitaires.
Je dirais que c’est certainement le cas pour moi. Le Département de biologie a toujours
été un département très dynamique au sein de l’Université de Moncton et je suis très
fier d’en avoir fait partie. Un département de qualité avec des professeurs de qualité.
C’est là que j’ai découvert ma passion pour la biologie marine et c’est là que j’ai fait
mes premiers pas de chercheur scientifique. Bien entendu, l’improvisation fait partie de
mes plus beaux souvenirs. Et c’est là que j’ai rencontré la femme de ma vie et la mère
de mes enfants.
Avez-vous toujours été attiré par les sciences?
J’ai toujours été très curieux. En fait, lorsque j’ai fait mon diplôme en sciences de
la santé, c’était dans l’optique de devenir vétérinaire, mais j’ai vite constaté que ma
véritable passion, c’était la biologie.
Lors de vos études universitaires, vous avez eu une vie étudiante bien remplie.
Que vous ont apporté ces expériences?
Les retombées de mon engagement étudiant sont inestimables. Les activités para-
académiques ont constitué une dimension importante de mon apprentissage. Cela a
été très formateur et je suis persuadé que dans certaines situations, ce qu’on en retire
est tout aussi important, sinon plus, que ce que l’on apprend dans les livres. Je donne
souvent l’exemple de l’improvisation qui m’a donné un formidable coffre d’outils que
j’utilise quotidiennement. Mon implication m’a également permis de me créer un riche
réseau d’amis et de connaissances.
Vous arrivez du Brésil où vous étiez boursier postdoctoral? Que retenez-vous de cette expérience?
Ce séjour au Brésil a été très enrichissant, tant au plan professionnel qu’au plan
personnel. Il n’est pas évident d’arriver dans un nouveau pays et de travailler dans une
langue étrangère, mais la science est universelle et les connaissances que j’ai acquises
tout au long de mon parcours universitaire m’ont été très utiles. Je dirais également que
ce stage postdoctoral m’a permis de prendre conscience à quel point j’avais reçu une
formation universitaire de grande qualité.
Vous pourriez faire carrière partout dans le monde, mais vous venez d’accepter un nouvel emploi
comme gestionnaire de la conservation des ressources au parc national Kouchibouguac. C’était
important pour vous de revenir au Nouveau-Brunswick?
Extrêmement important et c’est ce qui a motivé ma décision de relever ce nouveau défi.
Lors de mes études de maîtrise et de doctorat, la majorité de mes travaux de terrain
ont été réalisés au parc Kouchibouguac, un lieu que je connais bien et que j’adore. Son
programme d’intégrité écologique est très bien structuré et son équipe de conservation
des ressources compte parmi les meilleures au pays. C’est un privilège de me joindre à
cette équipe et de la diriger. La plupart des gens avec qui je travaille sont des diplômés
de l’Université de Moncton. Cela démontre bien l’importance de cette institution dans
la formation de jeunes professionnels actifs dans toutes les sphères de la société. Je suis
heureux d’être de retour et de pouvoir redonner à ma communauté. C’est important
aussi que ma petite famille puisse grandir dans un milieu francophone.
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