Jeudi 02 Novembre 2006
La thèse de maîtrise ès arts en histoire de Mélanie Morin-Pelletier est publiée
La thèse de maîtrise ès arts en histoire de Mélanie Morin-Pelletier, obtenue en mai 2005 à l’Université de Moncton sous la direction de la professeure Joceline Chabot, vient d'être publiée aux Éditions Athéna sous le titre Briser les ailes de l'ange. Les infirmières militaires canadiennes (1914-1918).Doctorante en histoire depuis septembre 2005 à l’Université d’Ottawa, Mme Morin-Pelletier est également bachelière ès arts en histoire/géographie et bachelière en éducation secondaire, diplômes obtenus à l’Université de Moncton. Elle bénéficie d’une bourse de 105 000 $ du programme de bourses des études supérieures du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada depuis 2005 et pour trois ans.
La Première Guerre mondiale a offert à 2 500 infirmières canadiennes la possibilité de servir sur le front à leur métier choisi et exercé dans la société civile qui, paradoxalement, tardait à leur reconnaître un statut de professionnelles dans le domaine des soins de santé.
Cette guerre, meurtrière à bien des égards, a donc permis à ces jeunes femmes de vivre une expérience unique, loin du carcan dans lequel la société du début du 20e siècle les enfermait.
À partir de journaux publiés et inédits trouvés en archives et de mémoires laissés par certaines infirmières, Mme Morin-Pelletier décrit le travail de ces femmes au front. Elle laisse toute la place à leurs écrits, tout en portant un regard analytique sur leur réalité. Sont-elles formées pour soigner efficacement les combattants malades et blessés? Comment y arriver dans un monde où la mort est constamment présente et où les moyens manquent? Que disent-elles de leur travail? De leurs collègues, canadiennes ou étrangères? Des habitants des pays où elles sont en service? Que pensent-elles des soldats? En un mot, comment perçoivent-elles l'Autre?
Briser les ailes de l'ange, c'est questionner l'image de l'ange blanc afin de redonner un visage humain à ces femmes qui ont choisi de partager l'expérience des combattants.
Rappelons que l’année dernière, Mélanie Morin-Pelletier a reçu le Prix Vo-Van de la meilleure thèse à l’Université de Moncton.
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