Conférence du CRLA | « La linguistique légale : une approche novatrice pour l'analyse des témoignages d'enfants victimes d'agression sexuelle »

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Le Centre de recherche sur la langue en Acadie (CRLA) organise la conférence « La linguistique légale : une approche novatrice pour l'analyse des témoignages d'enfants victimes d'agression sexuelle », donnée par Noémie Allard-Gaudreau, analyste de discours et chercheuse postdoctorale à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Date : mercredi 10 avril

Heure : 12 h 00 à 13 h 30 (heure de l’Atlantique)

Sur Teams. Pour accéder à la réunion, veuillez cliquer sur ce lien.

Résumé : L’entrevue d’enquête avec les enfants victimes d’agression sexuelle est souvent le seul élément de preuve permettant de mener à la condamnation des agresseurs, qui seraient nombreux à nier les faits reprochés et à minimiser la gravité des gestes commis. Malgré l’importance du témoignage des victimes au sein du processus judiciaire, peu de linguistes l’ont étudié. Une approche linguistique pourrait notamment permettre de mieux comprendre l’impact des interventions de l’enquêteur sur la construction du discours des victimes, ou encore, la façon dont les victimes utilisent le langage pour rapporter le crime allégué. Cette présentation poursuit donc deux objectifs distincts : faire découvrir la linguistique légale, qui se veut une linguistique appliquée aux domaines de l’enquête et du droit, et initier les participants à l’entrevue d’enquête auprès d’enfants victimes d’agression sexuelle.

Noémie Allard-Gaudreau est analyste de discours et chercheuse postdoctorale à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle est également formatrice dans une école d’été internationale en linguistique légale, qui a lieu chaque année en alternance entre l’Université Savoie Mont Blanc et l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ses travaux portent sur l’enquête policière, tant auprès des victimes que des suspects. Un pan important de ses recherches est consacré aux enfants victimes d’agression sexuelle, plus particulièrement à la façon dont ils utilisent le langage pour éviter de mentionner les gestes sexuels commis lors de l’entrevue. L’autre pan est consacré aux cyberprédateurs sexuels, l’objectif étant d’identifier les manifestations discursives et interactionnelles de la tromperie dans leur discours lorsqu’ils sont interrogés par un policier.