Le leadership universitaire

Le leadership est un concept à grand engouement. Toutes organisations ayant un semblant de sérieux cherchent des candidats pouvant allier innovations et dépassements. En situation conflictuelle, il est plus que nécessaire de compter sur des gens pouvant arbitrer, de façon à régler les différents et de les mettre de côté. Le dirigeant a dans son intérêt, d'avoir une équipe lui permettant d’instaurer des objectifs afin de les surpasser.

La performance d’un administrateur doit être mesuré. Dans une situation or du criticisme, il est facile d’entrevoir une stagnation du progrès ainsi qu’un échec commercial. La sous-performance tolérée des niveaux hiérarchiques supérieurs engendre assurément un désengagement généralisé de l’organisation. Nous avons la grande chance ici même, d’observer ce rare phénomène.

Notre régie a un impact négligeable, avec peu de geste observable de leur part. Si cet énoncé est faux, nous pourrions parler d’un manque de transparence, ce qui serait assurément plus antiglorieux. Le seul geste remarqué dans les deux dernières années fut l’implantation du « casual friday » où le personnel doit mettre des « blue jeans » dans le but de démontrer artificiellement un rapprochement des différents niveaux hiérarchiques dans le campus. Une mesure vieillie comme celle-ci est destinée à hausser la productivité, dans un établissement universitaire cette tentative démontre un incroyable manque de sérieux. Nous sommes en droit de nous attendre à des concepts plus novateurs, dans le contexte dans lequel nous vivons. Nous pouvons alors questionner la participation du cadre professoral. Les représentants de la faculté de gestion ont eu plusieurs occasions dans les deux dernières années de questionner les différentes décisions et stratégies prises comme les activités de promotions/rétentions, le contenu des rapports annuels bref, toutes les activités de gestion. Nous pouvons alors questionner leurs silences par leur niveau de compétences, ou l’attribuer au désengagement du niveau supérieur.

En bout de ligne, un désengagement des niveaux supérieurs se reflète directement sur les étudiants/clients. Il ne serait pas raisonnable de prétendre que les finissants aient une serviette avec des outils managériales innovatrices quand ils ont été dans un environnement si pauvre pendant deux ans. La mission de l’université n’est-elle pas de nous former, faire de nous de grands décideurs?

Il y a urgence d’enclencher une responsabilisation des cadres, ou dans le cas d’un échec une restucturation majeure serait nécessaire. La culture d’une entreprise est d’importance première, nos administrateurs se doivent de rayonner sur le campus. La situation léthargique conjoncturelle persistera dans la péninsule, et la performance économique restera un Nirvana céleste. Si le désengagement demeure la ligne directrice.

À nous de réagir, d’en parler, de faire connaître nos perceptions. Voilà la façon qui nous permettra d’illuminer de façon à bouleverser la nonchalance actuelle.

Simon Allard


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