Dimanche 15 Octobre 2006
Dimanche 15 Octobre 2006
Un colloque international de l'APLAQA très relevé à l'UMCE
La romancière et dramaturge de renommée internationale, Antonine Maillet, à droite, dédicace son tout dernier roman, Pierre Bleu, qui vient tout juste de sortir des presses. Elle a offert son livre à la responsable du comité organisateur du Colloque de l'APLAQA, Samira Belyazid, après avoir prononcé une conférence captivante.
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le dimanche 15 octobre 2006
Un colloque international de l'APLAQA très relevé à l'UMCE
EDMUNDSTON, Nouveau-Brunswick - Les échanges ont été fort nombreux et enrichissants lors du 16e Colloque de l'Association des professeurs des littératures acadienne et québécoise de l'Atlantique (APLAQA) présenté en fin de semaine dernière à l'Université de Moncton, campus d'Edmundston (UMCE).
Quelque 40 professeures et professeurs de littérature d'universités de trois continents ont eu l'occasion d'échanger sur le thème Au-delà des frontières, soit par des communications ou en table ronde.
Organisé par le Secteur arts et lettres du campus d'Edmundston, le colloque revêtait un cachet particulier avec la présence de trois écrivains de grande renommée, soit Antonine Maillet, le lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, l'honorable Herménégilde Chiasson, ainsi que le professeur Jean-François Chassay, de l'Université du Québec à Montréal.
« L'événement a été un succès retentissant, s'est exclamée la responsable du comité organisateur et chef du Secteur arts et lettres de l'UMCE, Samira Belyazid, à la conclusion des activités. C'est la première fois que notre Campus organise un colloque international de littérature. »
Mme Belyazid estime que le succès du colloque se traduit en belles retombées pour le Campus. « Cela représente énormément de visibilité pour le Campus et la ville d'Edmundston, a-t-elle analysé. Ces communicants sont venus de plusieurs provinces canadiennes, états américains et pays et ont pu découvrir le caractère bilingue de notre province et la place importante qu'occupe le campus d'Edmundston au sein de l'Université de Moncton ».
Selon Mme Belyazid, d'autres colloques de grande envergure pourraient être organisés dans le futur au campus d'Edmundston, notamment celui de l'Association des professeurs de linguistique de l'Atlantique (APLA).
Archiviste de l'APLAQA de longue date, Robert Viau, professeur titulaire au Département d'études françaises de la University of New Brunswick, était ravi de la saveur particulière du colloque préparé par le comité organisateur.
« Le thème Au-delà des frontières était tout à fait sublime pour une ville et un campus situés aux frontières du Québec et des États-Unis. Les participants ont beaucoup apprécié les conférences d'Antonine Maillet et d'Herménégilde Chiasson, les deux plus grands noms de la littérature acadienne. Leur communication était un véritable cours intensif de littérature, Mme Maillet évoquant son oeuvre et M. Chiasson résumant la carrière d'influents écrivains acadiens », a indiqué M. Viau qui se disait impressionné par la forte présence africaine et maghrébine au colloque.
Pour la première fois de l'histoire du Colloque, une oeuvre permanente a été réalisée afin d'immortaliser l'événement. Il s'agit d'une sculpture réalisée par l'artiste et professeur Jacques Martin, du Secteur arts et lettres de l'UMCE.
Mohamed Taifi, professeur à l'Institut militaire de Virgine, a présenté une communication fort remarquée sur la mondialisation. Il a notamment fait ressortir la perpétuelle difficulté des pays pauvres à rivaliser avec les pays riches dans l'ère de la haute technologie.
« Certains pays peuvent utiliser la nouvelle technologie pour sortir de leur pauvreté, se développer et améliorer leur niveau de vie. Mais dans bien des cas, c'est plutôt le déséquilibre économique qui se produit, si bien que des pays décident de fermer leurs frontières aux importations, de sorte à protéger leur population de la ruine », a-t-il expliqué.
D'origine marocaine, M. Taifi a été décoré Chevalier des Palmes académiques pour services rendus à la langue et à la culture française en 2000 à Paris. Il a également été nommé Homme de l'année en 2005 par le journal marocain Imazighen. Il a été doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines à l'Université Mohamed 1er, au Maroc, pendant huit ans, ainsi que président de l'Association des facultés et des établissements de lettres et sciences humaines des universités francophones.
Pour M. Taifi, il s'agissait d'une première participation à un colloque de l'APLAQA. « Une telle rencontre, c'est comme un laboratoire d'idées, a-t-il signalé. Le fait de nous connaître permet de supprimer les cloisonnements. Les contacts humains sont importants afin d'élargir l'univers de la réflexion ».
L'APLAQA est un regroupement de chercheurs universitaires (écrivains, professeurs et étudiants) dont l'objectif principal consiste à stimuler la réflexion sur les littératures acadienne et québécoise et à les mettre en rapport avec toutes les autres littératures d'expression française du Canada et du monde. Son colloque annuel est l'occasion de tenir un forum public sur différentes questions liées à des problématiques d'actualité en littérature.
Le 17e Colloque de l'APLAQA aura lieu à Ottawa en 2007.
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