Vendredi 24 Novembre 2023
André Robichaud présente une affiche virtuelle à la Conférence internationale Adaptations futures
André Robichaud, professeur de géographie et de développement durable en zone côtière à l’Université de Moncton, campus de Shippagan, a donné une communication à la 7e Conférence internationale Adaptations futures qui a eu lieu du 2 au 6 octobre au Palais des congrès de Montréal. Plus de 2 000 participantes et participants provenant de plus de 120 pays se sont retrouvés à cette conférence qui présentait près de 180 séances. Évènement d’envergure, il portait sur le thème très actuel « Le temps d’innover : s’adapter ensemble » pour mobiliser tous les acteurs de la communauté d’adaptation au changement climatique global et faciliter les échanges de connaissances, de création et de savoir-faire entre les chercheurs, les décideurs, les praticiens, les représentants de l’industrie, les communicateurs et les citoyens. Selon les organisateurs, il importe d’innover pour garantir une résilience future.
La communication d’André Robichaud et de ses coauteurs (Julie Guillemot, anciennement professeure au DDZC de l’UMCS, Dominique Bérubé, du ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick, et Meher Chelbi, directeur de 2Pixels Geomatics), intitulée « Mesures d’érosion et savoir local dans la détermination du recul des falaises meubles dans un village côtier, Nouveau-Brunswick », a été présentée dans une séance ouverte d’affiches virtuelles. Le professeur Robichaud a assisté sur place à trois séances sur des thèmes reliés aux innovations d’adaptation en zone côtière.
Résumé de la
communication :
L’accélération de l’érosion côtière est une
des conséquences prévues des effets du réchauffement climatique sur les processus
littoraux. Les risques encourus par les espaces naturels et anthropisés pourraient ainsi
augmenter. L’utilisation de taux d’érosion basés sur les données historiques
pourrait sous-estimer le danger dans certains milieux littoraux. Le village de
Sainte-Marie-Sainte-Raphaël (SMSR) est soumis à un recul rapide de sa falaise et est un
site privilégié pour mesurer le changement des taux d’érosion. Ainsi, nous voulions
vérifier si l’érosion s’est accélérée récemment. Parallèlement, nous voulions
vérifier si les mesures concordent avec les estimations de la population. Les mesures
d’érosion ont été faites à partir de photographies aériennes s’étalant de 1945
à 2012. Elles ont été intégrées dans un système d’informations géographiques dans
lequel les taux d’érosion ont été calculés. Une enquête a été effectuée à
l’aide de questionnaires distribués à la population en 2012-2013. Le taux moyen
d’érosion de la falaise de SMSR a été de -0,79 m/an entre 1945-1996 et de -1,03 m/an
entre 1996-2012. L’enquête a donné une mesure moyenne de -0,79 m/an sur des
estimations à long terme en enlevant les données aberrantes. Toutefois, la population
concernée a aussi affirmé que le recul est plus rapide depuis quelque temps. Il y a donc
eu une accélération récente de l’érosion dont on devrait tenir compte dans la
détermination des zones à risque futur, et non pas se fier uniquement aux taux
historiques. Avec un nombre suffisant de répondants et l’élimination des estimations
exagérées, l’évaluation du recul par les résidents côtiers concorde avec les taux
historiques à long terme. De plus, sans être évaluée précisément, l’accélération
récente a été perçue par ces résidents. Le savoir local pourrait donc avoir une
grande utilité dans la gestion du risque d’érosion.
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