Florence Ott a présenté une communication à Moncton

Dans le cadre de ses activités de recherche et de publication, la professeure en gestion de l’information à l’Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS), Florence Ott, a présenté une communication au congrès national de la Société canadienne d’histoire de l’Église catholique qui se tenait cette année à l’Université de Moncton, campus de Moncton, les 22 et 23 septembre 2023. Le thème du congrès a porté sur les œuvres et les institutions des communautés religieuses catholiques dont une partie tournée plus particulièrement sur leur action dans les provinces maritimes.

La professeure Florence Ott, qui étudie depuis une dizaine d’années l’œuvre des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, a présenté leur œuvre immense réalisée au cours de leurs 155 années de présence dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.

On peut rappeler que le 29 septembre 2018, les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) fêtaient les 150 ans de l’arrivée de six hospitalières de Montréal à Tracadie pour soigner les lépreux. Ainsi commence une œuvre qui va répondre au besoin de la communauté acadienne qui manque de tout.

L’Hôtel-Dieu de Tracadie est la troisième fondation des hospitalières après Montréal, en 1659, et Kingston, en 1845. Sœur St-Jean-de-Goto (1845-1906), âgée d’à peine 23 ans, est la plus jeune du groupe des fondatrices. C’est elle qui édifie et consolide l’œuvre et la communauté. Pharmacienne de profession, elle ouvre un dispensaire pour le lazaret et les personnes malades de la région, étant ainsi à l’origine du premier hôpital francophone de la province. Elle pose les assises d’un véritable réseau hospitalier avec la fondation de 12 hôpitaux sur un total de 16 établissements francophones de santé voyant le jour entre 1868 et 1966. En 1948, quelques religieuses partiront également comme missionnaires au Pérou pour soigner les lépreux.

À la demande de l’évêque de Chatham, James Roger, les religieuses vont ouvrir une première école en décembre 1873 mais pour une courte durée, puis un orphelinat et enfin l’Académie Sainte-Famille en 1912, une maison d’éducation dont l’édifice domine toujours le paysage de Tracadie. Elles créent également des écoles d’infirmières dès 1916.

Lorsque le gouvernement provincial reprend en main l’éducation et la santé à la fin de la décennie 1960, les religieuses se tournent vers les œuvres caritatives et culturelles comme l’aide aux femmes victimes de violence familiale, les visites aux malades, la création d’un musée historique.

Le legs de ces religieuses est immense. Elles ont contribué au développement des soins en français, des écoles d’infirmières, de l’aide aux démunis et d’une culture francophone. Aujourd’hui encore, les cinq dernières religieuses vivant à Tracadie continuent d’aider leur prochain en accomplissant leur mission.

Pour les personnes qui souhaiteraient approfondir leurs connaissances sur cette épopée de compassion et de service auprès de la communauté francophone, deux ouvrages ont été écrits, l’un sur L’Académie Sainte-Famille de Tracadie (1912-2012) : témoin de l’œuvre éducative des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph et le second sur L’œuvre des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Tracadie : 150 ans de dévouement et de rayonnement (1868-2018).