Marilyne Gauvreau a soutenu avec succès sa thèse de doctorat en éducation

Le 20 septembre dernier, Marilyne Gauvreau a soutenu avec succès sa thèse de doctorat en éducation intitulée : « Comprendre le phénomène de la reconnaissance vécue par des élèves issus d'une école secondaire francophone au Nouveau-Brunswick ».

Le jury était composé de Viktor Freiman, président du jury, responsable du programme de doctorat en éducation et professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton; Mathieu Lang, directeur de thèse et professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton; Pierre-Yves Barbier, examinateur interne et professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton; et de Nathalie Bélanger, examinatrice externe et professeure à l’Université d’Ottawa.

Résumé de la thèse

Cette thèse porte sur le phénomène de la reconnaissance vécue par six élèves de la 11^e année, inscrits au cours de français du baccalauréat international, dans une école secondaire francophone située au Nouveau-Brunswick. Elle a pour but de rendre visible et de mieux comprendre une expérience socioaffective qui a peu suscité d’intérêt jusqu’à présent dans les sciences de l’éducation (Lenoir, Froelich et Zúñiga, 2016), mais qui a pourtant été bien étudiée dans d’autres disciplines, comme en management et en relations industrielles (Becker, 2018; Brun et Dugas, 2005; Brun et Laval, 2018; El Akremi, Sassi et Bouzidi, 2009). Au cœur de la question du bien-être, la reconnaissance s’inscrit dans la double mission (la réussite éducative et la construction identitaire) du système scolaire acadien et francophone au Nouveau-Brunswick (MÉDPE, 2014; 2016) et dans l’une de ses trois visées éducatives qui encourage, entre autres, l’élève à « mener une vie équilibrée » (MÉDPE, 2016).

Tout au long de notre recherche, notre démarche est restée collée fidèlement à cette question : comment la reconnaissance s’inscrit-elle dans l'expérience éducative que vivent des jeunes qui fréquentent une école secondaire francophone au Nouveau-Brunswick?

Grâce aux trois séries d’entretiens semi-dirigés menées de façon itérative, aux dix séances d’observation et aux écrits exprimés par chacun de nos sujets-collaborateurs ainsi que par la chercheuse dans leur journal de bord respectif, le matériel existentiel rassemblé dans notre corpus nous a permis de mener une analyse de type phénoménologique-herméneutique (van Manen, 1990; 2014). Après avoir mis en récit les expériences vécues, nous avons appliqué cinq grands existentiaux vanmaniens (corporéité, relationalité, temporalité, spatialité et matérialité) à l’aide du logiciel NVivo pour analyser nos données qualitatives de façon rigoureuse.

À la lumière des résultats que nous avons produits, notre recherche nous a permis de trouver des réponses concrètes et signifiantes à notre question concernant la reconnaissance vécue par des élèves en contexte scolaire. Pour tout dire, la reconnaissance s’est révélée bénéfique autant pour ceux qui l’ont mise en pratique que pour ceux qui l’ont reçue. Agissant comme genèse, elle a ouvert le champ des possibles au lieu de le restreindre. Elle a été mouvement. Elle a manifesté de l’ouverture sur un devenir. Elle a été à la fois mise en relation et intention. Elle a rapproché au lieu d’éloigner. Elle a été réparatrice. Sans vouloir tirer des conclusions généralisantes, notre thèse saura vous donner, sous différents angles, une meilleure compréhension globale de ce phénomène.

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