Lundi 30 Septembre 2019
Récital : de Beethoven à Pärt, le trio avec piano en pleine Évolution
Le Département de musique de l’Université de Moncton reçoit la violoniste Nadia Francavilla, le violoncelliste Marc Labranche et le pianiste Carl Philippe Gionet pour présenter le récital Évolution, le jeudi 10 octobre, à 19 h, dans la salle Neil-Michaud, située dans l’aile des Beaux-Arts du pavillon des arts du campus de Moncton.Le récital est consacré, d’une part, à l’évolution du genre trio avec piano dans les mains d’un même compositeur. Le Trio avec piano no 3 en do mineur, op. 1, no 3, fut l’un des premiers du genre composé par Ludwig van Beethoven au début de la vingtaine. On y retrouve déjà une assimilation complète du style classique incarné par Mozart et Haydn — la Symphonie no 95 en do mineur de ce dernier aurait d’ailleurs possiblement servi d’inspiration à la composition de ce trio. À l’opposé, le Trio avec piano no 5 en ré majeur, op. 70, no 1, dit « des Esprits », fut l’un des derniers composés par un Beethoven presque quadragénaire. Dans les Trios opus 1, Beethoven avait déjà placé les deux instruments à cordes en exergue, bien plus que ce que Mozart et Haydn ne l’ont fait dans leurs trios dominés par le clavier. Mais, avec l’opus 70, leur émancipation est totale. Les trois instruments dialoguent entre égaux en un kaléidoscope de textures variées, riche de ce jeu en contrepoint libre qui est une des gloires du style classique viennois.
Le Mozart-Adagio du compositeur estonien Arvo Pärt démontre, d’autre part, l’évolution du genre trio avec piano dans les mains d’un contemporain s’inspirant du célèbre maître viennois. Composée à la mémoire d’un ami, le violoniste russe Oleg Kagan, qui affectionnait particulièrement la musique de Mozart, l’œuvre compte un arrangement du touchant adagio extrait de la Sonate pour piano en fa majeur, K. 280, auquel Pärt ajoute une introduction, un interlude et une coda.
L’entrée est libre.
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