Mercredi 12 Juin 2019
L’immeuble résidentiel du campus de Shippagan sera dorénavant nommé Résidence Jean-Guy Rioux
Lors de sa réunion du 8 juin dernier, le Conseil des gouverneurs de l’Université de Moncton a pris la décision de nommer l’immeuble résidentiel du campus de Shippagan « Résidence Jean-Guy Rioux » en reconnaissance de l’apport social exceptionnel de ce grand homme.Bénévole infatigable, il a largement contribué au rayonnement de son milieu et à l’épanouissement de la francophonie canadienne. Au cours de sa vie, il a promu un sentiment de fierté et un esprit de solidarité qui continuent aujourd’hui d’en inspirer plus d’un.
« Les contributions nombreuses et exceptionnelles de M. Rioux ont fait de lui une figure de proue sur la scène acadienne, néo-brunswickoise et canadienne, fait savoir le recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton, Jacques Paul Couturier. Il était reconnu pour son intégrité, son respect, son altruisme et sa volonté de faire rayonner la culture et l’expertise acadienne. »
« Fervent militant de la cause acadienne et francophone, M. Rioux a marqué son passage comme vice-recteur du campus de Shippagan par sa vision avant-gardiste qui a permis de bâtir les fondations solides d’une activité de recherche et développement au service du milieu, d’ouvrir le campus sur la francophonie internationale et de rapprocher les établissement d’éducation pour les mettre au diapason de l’Acadie moderne », a souligné Sid Ahmed Selouani, vice-recteur du campus de Shippagan.
Entre 1965 et 1970, il devient enseignant pour le Bureau de l’Aide extérieure et l’Agence canadienne de développement international au Sénégal et au Tchad. Il devient ensuite enseignant, directeur des étudiantes et étudiants et directeur administratif à l’École Marie-Esther de Shippagan.
M. Rioux joint l’Université de Moncton en 1978 à titre de directeur de l’Éducation permanente au campus de Shippagan. Il devient par après vice-recteur de l’établissement entre 1979 et 1990. Ensuite, il occupe le poste de responsable de la mise en œuvre du Centre de recherche et de développement des produits marins (aujourd’hui composante de l’Institut de recherche sur les zones côtières), puis en devient directeur. Il a en outre joué un rôle de premier plan dans la fondation de l’Association des amis du centre universitaire de Shippagan et dans le développement de la recherche universitaire à Shippagan.
M. Rioux occupe par la suite le poste de juge de la Cour de la citoyenneté canadienne et celui de secrétaire général et de trésorier intérimaire pour l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF).
Il assure la présidence de la Société des Acadiens et Acadiennes du Nouveau-Brunswick durant cinq ans. Il y joue un rôle clé dans la révision et l’adoption de la nouvelle Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. Il tenait absolument à ce que l’on puisse arriver à mieux représenter les droits de la communauté francophone de la province.
Son engagement bénévole envers le développement et l’épanouissement de la francophonie s’illustre bien par son passage de cinq ans à la vice-présidence, puis à la présidence de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada. Il a de plus représenté le Nouveau-Brunswick au sein du Comité consultatif de l’Agence de coopération culturelle et technique du Canada pour cinq ans.
Ses engagements au sein de la francophonie ont d’ailleurs été reconnus à maintes reprises, notamment par la Ville de Shippagan, l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, l’ACELF, la Compagnie des Cent-Associés francophones, le Conseil supérieur de la langue française du Québec, le gouvernement français, le ministre de l’Éducation nationale de France, la Renaissance française, l’Ordre de la Pléiade et l’Université de Moncton, qui lui a décerné un doctorat honorifique ès sciences sociales. En 2011, le gouvernement canadien lui décernait le titre de membre de l’Ordre du Canada.
M. Rioux a obtenu un baccalauréat ès arts du Collège de Bathurst ainsi qu’un baccalauréat en éducation, un diplôme d’études supérieures en éducation et une maîtrise ès arts (mention psychologie éducationnelle) de l’Université de Moncton.
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