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Lundi 18 Juin 2018

Lundi 18 Juin 2018

Quatre institutions dénoncent le traitement discriminatoire des candidates et candidats francophones à l’examen d’entrée à la profession infirmière

Les dirigeants de quatre institutions ont dénoncé aujourd’hui le traitement discriminatoire réservé aux candidates et candidats francophones qui se présentent à l’examen d’entrée NCLEX-RN pour intégrer la profession infirmière.

Cette dénonciation fait suite aux échecs de plus de 50 % des candidates et candidats lors de leur première tentative à cet examen américain, administré au Canada. Après quatre années d’études pour l’obtention du baccalauréat en sciences infirmières dans un programme réglementé par l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB), les chances de réussite sont diminuées puisque le matériel de préparation à l’examen n’est pas disponible en français et que l’examen a été préparé en anglais et traduit en français par la suite.

Tous inquiets de l’impact de ces résultats sur la qualité des services de santé offerts aux francophones, les dirigeants de l’Université de Moncton, du Réseau de santé Vitalité, du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) et de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) pressent l’AIINB et le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, en tant que ministre responsable de l’application de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, d’agir dans les plus brefs délais afin de corriger la situation.

En 2014, dernière année où l’ancien examen a été administré, le taux de réussite des diplômées et diplômés de l’Université de Moncton a été de 93 %. L’année suivante, à la première administration de l’examen NCLEX-RN, le taux de réussite a chuté à 32 %. Les candidates et candidats ayant échoué peuvent obtenir un permis temporaire de pratique pendant une période de deux ans, mais ils doivent repasser l’examen pour tenter de le réussir.

« Plusieurs étudiantes et étudiants décident de se tourner vers la version anglaise de l’examen NCLEX-RN parce qu’il y a plus de ressources disponibles en anglais pour se préparer à l’examen », a déclaré le recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université de Moncton, Jacques Paul Couturier. « Nous exigeons que l’AIINB respecte les dispositions sur la Loi sur les langues officielles et qu’elle choisisse une option qui offre les mêmes ressources aux étudiantes et étudiants francophones qu’aux anglophones afin de les préparer à leur évaluation pour pouvoir exercer la profession infirmière », a-t-il ajouté.

Pour le Réseau de santé Vitalité, la pénurie de main-d’œuvre est inquiétante dans la province et les résultats de l’examen d’entrée n’ont rien de rassurant.

« Les défis en matière de recrutement d’infirmières et d’infirmiers immatriculés au Nouveau-Brunswick freinent les efforts du Réseau dans la réalisation de sa mission qui est d’exceller dans l’amélioration de la santé de la population. Les sérieuses lacunes de la version française de l’examen NCLEX-RN de même que le manque d’outils d’apprentissage établi par la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick réduisent le taux d’admission des diplômées et diplômés à la profession infirmière et nuisent considérablement à nos efforts de recrutement », a déclaré Gilles Lanteigne, président-directeur général du Réseau de santé Vitalité. « Il est impératif de mettre en œuvre les recommandations de la commissaire aux langues officielles afin d’éviter que la situation actuelle, qui est injuste et regrettable, se prolonge. Le Réseau de santé Vitalité invite les autorités gouvernementales, l’AIINB de même que les autres parties prenantes à travailler ensemble afin de résoudre cet enjeu important. De ce fait, nous croyons que des mesures à court terme doivent être mises de l’avant pour aider les étudiantes et étudiants diplômés en sciences infirmières à intégrer le marché du travail rapidement. Nous avons pleinement confiance dans la qualité de la formation offerte au Nouveau-Brunswick ainsi que dans les aptitudes professionnelles des diplômées et diplômés de chez nous », a-t-il ajouté.

Au CCNB, la préoccupation s’étend aux autres associations professionnelles dont les futurs membres pourraient être aux prises avec des situations similaires. « Le Nouveau-Brunswick est la seule province au Canada où les associations professionnelles sont assujetties à une Loi sur les langues officielles, et ce, depuis le 1er juillet 2016. C’est pourquoi nous exhortons le gouvernement du Nouveau-Brunswick de mettre rapidement en place des incitatifs ainsi qu’une campagne de sensibilisation auprès des associations professionnelles sur l’importance d’adopter une réglementation qui tient compte de l’accès des francophones aux professions, un accès qui soit de qualité égale à celui offert aux anglophones », a souligné Liane Roy, présidente-directrice générale du CCNB.

La problématique n’est pas unique à la province du Nouveau-Brunswick; cette situation se répète en Ontario, au Manitoba et en Alberta où les écoles de sciences infirmières offrent le programme en tout ou en partie en français et elle touche les étudiantes et les étudiants qui choisissent d’étudier en français. « Les répercussions des lacunes de l’examen NCLEX-RN se font ressentir partout au pays et elles mettent en péril l’avenir des soins de santé en français au Canada. Cette situation est inadmissible et va même à l’encontre du travail mené ces dernières années, avec l’appui de Santé Canada, pour accroître l’accès à des services infirmiers en français. Des mesures doivent être prises immédiatement pour créer un examen pancanadien, réellement bilingue, qui évalue les compétences des candidats dans un contexte canadien », a déclaré Lynn Brouillette, directrice générale de l’ACUFC.

Les dirigeants des quatre institutions espèrent mettre en lumière la violation des droits linguistiques et la discrimination systémique subie par les francophones dans la profession infirmière et potentiellement dans d’autres professions au Nouveau-Brunswick et ailleurs au Canada.


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