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Mercredi 04 Octobre 2017

Mercredi 04 Octobre 2017

L’islamophobie contemporaine au Québec : de la banalisation au surgissement des extrêmes et de la violence

Le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les cultures en contact (GRICC) tiendra une conférence-atelier intitulée L’islamophobie contemporaine au Québec : de la banalisation au surgissement des extrêmes et de la violence avec Siegfried Mathelet, chercheur de la Chaire UNESCO d’études des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique, UQAM et Ibrahim Ouattara, professeur de philosophie à Université de Moncton. L’événement aura lieu le vendredi 13 octobre 2017, de 15 h à 17 h, au local 178 de la Bibliothèque Champlain du campus de Moncton.

On y proposera de revenir sur le processus de progression de l’islamophobie au Québec amorcé lors de la « crise » des accommodements raisonnables et précipité pendant le débat sur la Charte de la laïcité (2013-14). Un processus qui donne lieu à l’activation militante de groupes d’extrême droite, dont plusieurs de création récente ; ainsi qu’à une augmentation des crimes contre des institutions ou des personnes en vertu de leur appartenance réelle ou alléguée à l’islam ; dont l’attentat au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ). On y plaidera donc que les schèmes idéologiques liés à l’islamophobie furent d’abord portés au centre du débat politique québécois, avant de se radicaliser vers les extrêmes ou de se traduire par une augmentation de violences verbales ou physiques. La première partie de l’exposé portera sur la phase de banalisation, le deuxième sur la phase de radicalisation.

Après avoir défini et explicité les origines du concept d’islamophobie, la première partie examinera les principaux schèmes idéologiques qui ont participé à son développement contemporain au Québec. On y verra que l’idée centrale à cette forme de (néo)racisme, aussi dit « différentialiste », soit l’incompatibilité entre les personnes pratiquant l’islam et les cultures nationales d’ascendance européenne, s’est installée à droite comme à gauche de l’échiquier politique. À la faveur du débat sur un projet de loi aux aspects discriminatoires qui présentait la laïcité comme rempart pour protéger la culture nationale, l’islamophobie s’est passablement banalisée dans le discours public et politique.

Dans la deuxième partie, on reviendra rapidement sur le concept de radicalisation et le processus menant à la violence, avant d’aborder le développement des extrêmes droites et la situation des crimes islamophobes. Les extrêmes droites, déjà alimentées par une « fachospère » mondialisée, ont profité du contexte de banalisation pour se mobiliser sous diverses bannières. Parallèlement, les données rejoignent les témoignages et montrent une augmentation des crimes islamophobes depuis 2014. La clé de compréhension de ce phénomène social de radicalisation, plaidera-t-on, ne réside pas tant dans l’idéologie, que dans le fait qu’il s’alimente aux mêmes causes socioéconomiques que le développement de l’idéologie islamophobe.

Dans un contexte de subordination du politique à l’économique, de perte relative de pouvoir des parlements comme des individus et d’appauvrissement des classes moyennes et populaires, le tout fond de conflits incessants au Moyen-Orient et de progression du terrorisme lié au djihadisme salafiste : l’idéologie islamophobe répond à la quête de sens d’individus pouvant par ailleurs être psychologiquement disposés à la violence et leur fournit une cible, alors que l’extrême droite véhicule ce sens, l’exulte et est susceptible de leur apporter un réseau social renforçant leurs motivations envers des expressions violentes. Heureusement, le groupe social peut également contenir la violence. Si c’est le cas d’une extrême droite en quête de normalisation, ce n’est pas généralisé chez elle. Le danger actuel est donc que la radicalisation continue de progresser dans ce bassin pour se diriger vers une violence dirigée contre les musulmans qui, si elle n’était organisée, serait sciemment cultivée.



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