Jeudi 18 Juillet 2024
Deux membres du corps professoral de l’Université de Moncton se sont rendus en Nouvelle-Écosse dans le cadre de leur recherche sur le télétravail.
Dans le cadre de leur recherche destinée à mesurer l’impact et la potentialité du télétravail dans les régions rurales francophones en contexte minoritaire, la professeure et vice-doyenne de la Faculté d’ingénierie Nancy Black et le professeur Arnaud Scaillerez de l’Université de Moncton se sont rendus lors de la semaine du 8 juillet, au Cap-Breton, plus précisément à Chéticamp (Nouvelle-Écosse), aux côtés du professeur de l’Université Sainte-Anne, Yalla Sangaré.
À ce stade, la recherche a démontré qu’il apparait trois catégories de personnes qui font le choix de s'installer dans des régions rurales francophones en contexte minoritaire : des Canadiens désirant quitter les grandes agglomérations ; une population immigrante souhaitant une vie nouvelle, ainsi que des personnes originaires de ces territoires qui avaient dû les quitter pour des raisons professionnelles. Ainsi, la possibilité de télétravailler semble pouvoir contribuer à un peuplement de certaines régions malgré quelques défis qui pourraient faire surface comme l’isolement, notamment l’hiver.
Pour le professeur Arnaud Scaillerez « Notre voyage en Nouvelle-Écosse à Chéticamp nous a permis de confirmer ces premiers constats et aussi de voir que l'arrivée de la fibre optique a aidé à l'arrivée de ces télétravailleurs, mais que certaines parties de ce territoire n'ont pas de réseaux internet performants, ou que les réseaux cellulaires y sont quasi-inexistants. Les fournisseurs internet et cellulaires sont aussi peu intéressés à investir dans ces lieux peu peuplés, les jugeant peu rentables. Les services publics devraient - semble-t-il - alors prendre le relais et investir dans la digitalisation de ces territoires pour encourager leur dynamisme et leur repeuplement. »
Ces professeur-e-s bénéficient d’une bourse Acfas provenant du programme de coopération en recherche dans la Francophonie canadienne afin de réaliser pendant 3 années (2023-2026) leurs déplacements entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.
À noter que cette recherche est financée par le CRSH (2023-2025) et que deux autres membres du corps professoral de l’Université de Moncton, Mireille Demers, professeure et doyenne de l’UMCS, ainsi que Pierre-Marcel Desjardins, professeur à l’École des hautes études publiques (UMCM) y participent également.
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