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Jeudi 27 Juin 2024

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Soutenance de thèse d’Adeline Tefoue Nguimfack


Adeline Tefoue Nguimfack


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Adeline Tefoue Nguimfack, professeure au Secteur science infirmière de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), a soutenue avec succès sa thèse de maitrise en science infirmière du campus de Moncton, le mercredi 26 juin dernier.

Sa thèse s’intitulait « Attente des résultats d’épreuves diagnostiques d’un cancer : impact sur la résilience de femmes d’origine immigrante ». Le jury était composé de la présidente, Tina Emond, professeure et chef du Secteur science infirmière au campus d’Edmundston; de la directrice de thèse, Suzanne Harrison, professeure à l’École de science infirmière au campus de Moncton; de l’examinatrice interne, Anik Dubé, professeure à l’École de science infirmière au campus de Moncton; et de l’évaluateur externe Idrissa Beogo, professeur à l’École des sciences infirmières de l’Université d’Ottawa.

Le cancer affecte de plus en plus de femmes dans le monde et au Canada. Les personnes en attente des résultats d’épreuves diagnostiques d’un cancer vivent beaucoup d’émotions négatives et de stress. Bien que plusieurs études aient été faites sur le cancer, celles touchant les femmes explorent peu les aspects psychologiques positifs, surtout en lien avec la résilience requise pour les aider à y faire face. Malgré la population croissante de femmes d’origine immigrante au Canada, aucune étude n’a été répertoriée chez celles-ci en lien avec la résilience, spécifiquement durant la période d’attente des résultats d’épreuves diagnostiques d’un cancer. Les études réalisées chez elles portent surtout, sur la prévalence et l’incidence du cancer ainsi que les barrières d’accessibilité au dépistage.

D’autres études faites chez les personnes immigrantes révèlent tout de même que celles-ci vivent de nombreuses situations de stress telles que le déracinement de leur réseau, la barrière linguistique, le choc culturel, les pertes antérieures et certaines croyances culturelles, qui peuvent avoir non seulement un impact psychologique important, mais aussi retarder le diagnostic et rallonger ainsi la durée de l’attente. Ces stresseurs nécessitent que les personnes immigrantes mettent en place des stratégies pour y faire face.

L’infirmière, dans son rôle de tuteur de résilience, doit pouvoir explorer les facteurs qui aident les personnes à rester résilientes afin de mieux les accompagner. De plus, avec la montée croissante de l’immigration, le personnel soignant est appelé à avoir une compétence culturelle, afin d’offrir des soins qui tiennent compte de la culture des bénéficiaires.

De ce fait, une étude qualitative, inspirée du modèle de la « casita » de la résilience de Vanistendael et Lecomte (2000) a été choisie dans le but de comprendre l’expérience vécue des femmes d’origine immigrante qui attendent les résultats d’épreuves diagnostiques d’un cancer d’une part, et d’autre part, d'identifier l’impact que ce vécu a eu sur leur résilience. Des entrevues semi-dirigées ont été effectuées auprès de sept femmes d’origine immigrante qui ont déjà eu à attendre des résultats d’épreuves diagnostiques d’un cancer.

À la suite de l’analyse des données selon l’approche interprétative préconisée par Benner (1994), quatre grands thèmes, seize thèmes et plusieurs sous-thèmes ont été mis en évidence. Les résultats révèlent que les femmes ont eu une première alerte qui a généré un tourbillon d’émotions et de pensées négatives. En effet, les multiples peurs de l'inconnu, des changements au niveau physique, dans la vie personnelle, professionnelle et financière, ainsi que l’impact sur la famille ont engendré de nombreuses émotions. Cependant, ces femmes ont été propulsées par une certaine proactivité en allant consulter ou en validant leurs craintes avec leurs proches. Elles ont eu à traverser de nombreuses périodes d’attente, toutes vécues différemment les unes des autres. Bien que certaines aient trouvé l’attente raisonnable, même si celle-ci ne durait parfois que quelques jours ou quelques semaines, l’incertitude en lien avec l’anticipation d’un mauvais résultat rendait la perception de l’attente comme très longue et interminable chez certaines femmes. L’annonce du diagnostic est donc un moment qui a marqué la majorité des participantes, qui ont eu des réactions différentes selon leur perception de la situation avant le diagnostic.

À la suite des différentes émotions ressenties avant et après le diagnostic, les participantes ont eu recours à diverses stratégies pour rester résilientes et avancer. Les facteurs internes qui ont favorisé la résilience chez ces femmes sont : la spiritualité religieuse et non religieuse, le fait d’occuper son esprit par la détente, se changer les idées, l’universalité, l’instillation de l’espoir, l’esprit positif et les expériences antérieurement vécues et favorablement résolues.
En ce qui concerne les facteurs externes, on y retrouve le réseau de soutien familial élargi au soutien des amis, ainsi que le soutien du personnel soignant. Le recours à certaines valeurs et croyances culturelles, la proactivité comme la recherche d’informations ont également joué un rôle important dans la résilience des participantes.

Bien que le but principal de l’étude fût de mettre l’accent sur les facteurs positifs englobant le concept de la résilience, quelques facteurs de vulnérabilité pouvant constituer une entrave à la solidification de la « casita » de la résilience des participantes ont été identifiés. On y retrouve les défis de communication et d’accessibilité aux soins, le manque de contact physique, et parfois d’empathie, ainsi que certains défis liés à la condition de la femme immigrante à l’instar de la solitude et le stress financier.




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