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Lundi 01 Mai 2023

Lundi 01 Mai 2023

Sébastien Poirier a soutenu avec succès sa thèse de doctorat en éducation


Photo : Michel T. Léger, vice-doyen de la Faculté des sciences de l’éducation et président du jury, Sylvie Blain, professeure titulaire au Département d’enseignement au primaire et de psychopédagogie et examinatrice interne, Sébastien Poirier, étudiant finissant au doctorat en éducation,Marianne Cormier, professeure et doyenne à Faculté des sciences de l’éducation et directrice de thèse et Miles Turnbull, professeur titulaire à Bishop’s University et codirecteur de thèse.

Absente de la photo : Sylvie Roy, professeure et vice-doyenne à la recherche à University of Calgary et examinatrice externe.


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Sébastien Poirier a soutenu avec succès sa thèse de doctorat en éducation le vendredi 9 décembre 2022.  Sa thèse a pour titre : « L’expérience vécue des élèves de la 12e année de familles exogames anglais-français qui persévèrent dans un programme d’immersion française ou à l’école de la minorité francophone ».

Résumé :

En vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, les parents ayants droit ont le choix d’inscrire leurs enfants dans une école de la minorité francophone. Toutefois, ces parents peuvent aussi choisir d’inscrire leurs enfants dans une école de la majorité anglophone dans laquelle il existe des programmes d’immersion française. Parmi les parents ayants droit, certains forment un couple exogame et l’exemple le plus fréquent au Canada est celui d’un couple dont un des conjoints a le français comme langue maternelle alors que pour l’autre, c’est l’anglais. Si chaque année, des élèves complètent l’entière scolarité dans un programme d’immersion française ou dans une école de la minorité francophone, les chercheurs dans le domaine de l’immersion française se préoccupent davantage au phénomène de l’attrition, c’est-à-dire à l’abandon des élèves d’un programme d’immersion vers le programme régulier d’anglais et à la survie des programmes d’immersion française (Bonan, 2005 ; Bruck, 1985a, 1985b ; Cadez, 2006 ; Ellsworth, 1997 ; Halsall, 1994 ; Keep, 1993), plutôt qu'aux élèves qui persévèrent dans ces programmes jusqu’à la fin de la 12e année. Ainsi, l’objectif de cette étude est de comprendre l’expérience vécue des élèves de familles exogames anglais-français qui persévèrent à étudier en français dans une école de la minorité francophone ou dans un programme d’immersion française. Pour y parvenir, une méthode d’analyse phénoménologique interprétative a été sélectionnée pour cette étude qui s’est déroulée dans le sud-est du Nouveau-Brunswick dans la région du Grand Moncton. Neuf élèves (quatre filles et cinq garçons) de la 12e année qui complétaient leur scolarité dans un programme d’immersion française et dix élèves (six filles et quatre garçons) de la 12e année qui complétaient leur scolarité dans une école de la minorité francophone ont accepté de participer à cette recherche. Les résultats obtenus semblent montrer que le milieu scolaire francophone joue un rôle plus important chez les élèves qui ont des parents exogames anglais-français, car le milieu familial n’est pas toujours le milieu qui favorise le développement du français. Quant aux élèves complétant un programme d’immersion française, il semble y avoir des lacunes importantes, notamment à l’école secondaire, quant à la disponibilité des cours offerts en français et dans la vision unilingue anglophone qui semble être l’idéologie dominante dans les écoles où les programmes d’immersion française sont offerts. Cette recherche propose que l’apprentissage du français soit davantage valorisé dans les différents paliers gouvernementaux, sociétaux et éducationnels pour qu’il y ait un rapprochement culturel entre les locuteurs francophones et des apprenants du français comme langue seconde.




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