Résultats d’une étude sur la fréquence des troubles cognitifs après une infection par la COVID-19, avec des déficits d’inhibition persistants

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 Une équipe de recherche du Nouveau-Brunswick a mené une étude pour déterminer la fréquence des troubles cognitifs après une infection par la COVID-19 et pour identifier les facteurs qui peuvent prédire les déficits cognitifs à long terme.

Cette étude a été menée auprès de 134 patients sur une période de 16 mois, par l’équipe de Dr Ludivine Witkowski du réseau de santé Vitalité et du Centre de Formation Médicale du Nouveau-Brunswick. Des questionnaires ont été administrés, suivis de tests standardisés et de questionnaires évaluant les symptômes cognitifs, l'anxiété, la dépression, la fatigue et l'autonomie. Des entretiens téléphoniques ont été menés au moins 6 semaines après l'infection par le COVID-19.

Les résultats ont montré que 55,2 % des 134 participants présentaient des symptômes de maladie psychologique, tandis que 21,6 % souffraient d'anxiété ou de dépression modérée à sévère. D’autre part, la capacité cognitive était diminuée chez 19,4% des participants à l’étude.

L’étude a dépisté, auprès de 56% des patients, un dysfonctionnement exécutif pouvant se traduire par des problèmes de mémoire de travail, d’attention, de résolution de problèmes et/ou de prise de décisions. Une altération de la flexibilité cognitive et des capacités d'inhibition, pouvant inclure des difficultés soit à changer rapidement de tâche, à contrôler leurs impulsions ou leurs réactions se manifestaient chez 38,8% des participants. La fréquence des autres troubles cognitifs que le déficit de l’inhibition a tendance à diminuer avec le temps, ce qui peut indiquer une amélioration des fonctions cognitives chez les personnes touchées par l'infection.

Cette étude confirme que les patients atteints du COVID-19 peuvent souffrir de séquelles cognitives et neuropsychiatriques durables, notamment des déficits d'inhibition. Cependant, certaines fonctions cognitives peuvent s'améliorer avec le temps.

L’étude souligne l'importance d'un dépistage cognitif chez tous les patients atteints de COVID-19. Les recherches futures devraient se concentrer sur les déficits d'inhibition sur une période prolongée pour permettre d’évaluer la progression de cette déficience.

La publication originale sous le titre Cognitive Inhibition Deficit in Long COVID-19: An Exploratory Study est disponible dans le journal scientifique Frontiers in Neurology.