Lundi 17 Décembre 2018
Colloque « 50 ans de mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles : bilan et perspectives »
Les 28 et 29 mai prochains aura lieu le colloque « 50 ans de mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles : bilan et perspectives ». Le colloque est le fruit d’une collaboration entre l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML), le Réseau de recherche sur les communautés québécoises d’expression anglaise (QUESCREN) et l’Observatoire international des droits linguistiques (OIDL) et s’inscrit dans le cadre du 87e congrès annuel de l’Acfas, qui aura lieu à l’Université du Québec en Outaouais, à Gatineau.Le colloque permettra de faire le point et de faire progresser la réflexion des chercheuses et chercheurs, des intervenantes et intervenants et des décideuses et décideurs sur la Loi sur les langues officielles (LLO). Le colloque portera sur la mise en œuvre de la LLO et ses effets sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM), surtout depuis l’adoption de la partie VII en 1988, qui précise l’engagement du gouvernement fédéral à « favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada », à « appuyer leur développement » et à prendre des mesures positives à cette fin. Dans le contexte actuel des consultations qui ont cours et d’une réflexion collective qui est bien entamée afin de réviser la LLO, cette activité permettra de faire le point sur ces réflexions et, plus globalement, de réfléchir aux relations entre les droits linguistiques et la société. Ce colloque veut contribuer à clarifier le rôle du gouvernement et des actrices et acteurs dans la mise en œuvre de la LLO ainsi que dans le développement et l’épanouissement des CLOSM.
Pour participer au colloque, les chercheuses, chercheuses, professeures et professeurs, étudiantes et étudiants ainsi que les organisatrices et organisateurs communautaires sont invités à soumettre par voie électronique une proposition de communication individuelle.
Les auteures et auteurs des propositions retenues seront avisés par courriel au plus tard le 12 mars 2019. Les propositions seront évaluées par un comité scientifique formé des personnes suivantes :
• Éric Forgues, Ph. D., directeur général, ICRML, Université de Moncton
• Érik Labelle-Eastaugh, Ph. D., directeur, OIDL, Université de Moncton
• Lorraine O’Donnell, Ph. D., professeure adjointe affiliée et coordonnatrice-chercheuse, QUESCREN, Université Concordia
• Patrick Donovan, Ph. D., coordonnateur associé, QUESCREN, Université Concordia
• Stéphanie Chouinard, Ph. D., professeure, Collège militaire royal du Canada
• Gino LeBlanc, M.A., directeur, Bureau des affaires francophones et francophiles, Simon Fraser University
Les critères d’évaluation reposeront sur la qualité scientifique et la pertinence de la proposition en regard du thème du colloque.
La proposition doit contenir les renseignements suivants :
• Nom, titre, organisme d’attache et courriel de la personne qui fera la présentation ainsi que son ou ses coauteures et coauteurs, s’il y a lieu ;
• Titre de la présentation (180 caractères maximum, espaces comprises)
• Résumé en français (1500 caractères maximum, espaces comprises)
ou résumé en anglais (1250 caractères maximum, espaces comprises), s’il y a lieu ;
• Courte bibliographie appuyant la proposition, s’il y a lieu.
Veuillez envoyer votre proposition en format électronique d’ici le 18 février 2019 à azure.renedecotret@umoncton.ca.
Il est à noter que des démarches sont menées afin d’obtenir des fonds pour couvrir certains frais liés à la participation au colloque (inscription, transport, séjour). Veuillez s’il vous plaît indiquer si vous nécessitez des fonds pour couvrir ces frais.
L’Acfas est un événement francophone et les conférencières et conférenciers sont fortement encouragés à communiquer en français. Dans le cas de présentations en anglais, le support visuel devra être en français (présentation PowerPoint, document papier distribué aux gens présents, etc.).
Veuillez noter que l’Acfas exige que tous les participantes et participants, sans exception, paient les tarifs d’inscription au congrès. Cela donne accès à toutes les activités du congrès, incluant le colloque. Les frais d’inscription sont indiqués ici.
Description du colloque
C’est dans la foulée des travaux menés par la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, débutés en 1963, que le gouvernement canadien adopte en 1969 la LLO. De nature quasi constitutionnelle, la LLO reconnaît l’égalité de statut des deux langues officielles au pays.
Cinquante ans plus tard, l’occasion est idéale pour faire un bilan de la LLO en regard des objectifs prévus de la loi, de sa mise en œuvre et de son respect, mais également à la lumière des aspirations des CLOSM. Le Commissariat aux langues officielles a souligné à de nombreuses reprises les manquements du gouvernement à l’égard de la LLO. Rappelons-nous que l’adoption de la LLO découlait davantage de la préoccupation politique fédérale de maintenir l’unité nationale face à la montée du nationalisme québécois. C’est donc indirectement que les CLOSM profitèrent d’une reconnaissance juridique et de l’appui de l’État canadien. Même si la LLO repose sur une vision individualiste des droits linguistiques, le gouvernement canadien met en œuvre des mesures qui appuient la société civile et des activités collectives dès son adoption. La refonte de la LLO en 1988 traduit une plus grande ouverture envers une conception collective des droits linguistiques.
Plusieurs intervenantes et intervenants gouvernementaux et communautaires mènent présentement des consultations et des réflexions qui devraient servir à la révision de la LLO, dont une nouvelle version est prévue en 2019. Pensons aux études et aux consultations que mènent le Comité sénatorial permanent sur les langues officielles, le Commissaire aux langues officielles du Canada et les travaux du Comité permanent sur les langues officielles. Lors de ces consultations, les actrices et acteurs communautaires, les expertes et experts et les citoyennes et citoyens sont invités à exprimer leurs attentes à l’égard d’une nouvelle LLO. Quel est le contexte politique actuel dans lequel se déroulent ces consultations et ces réflexions si on le compare à celui qui a donné naissance à la LLO ? Quelles sont aujourd’hui les attentes, les visions et les aspirations des représentantes et représentants et des citoyennes et citoyens des CLOSM à l’égard de la LLO et de sa mise en œuvre ? De plus, comment intégrer ces préoccupations dans le cadre élargi des droits linguistiques au Canada, tant dans les provinces et les territoires et le projet d’adopter une loi sur les langues autochtones ?
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