L’Université de Moncton attristée du décès d’une grande féministe acadienne

C’est avec beaucoup de chagrin que l’Université de Moncton a appris le décès de Corinne Gallant, qui y a enseigné la philosophie pendant plusieurs années et qui y a occupé le poste de vice-doyenne de la Faculté des arts.

Professeure émérite de l’Université de Moncton et ardente féministe acadienne, Mme Gallant a pris part à de nombreux engagements pour faire avancer la cause des femmes. Elle a ainsi créé l’un des premiers cours au pays sur la condition féminine. Elle a également coprésidé le comité de travail ayant mené à la création du Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick, tout en participant activement aux travaux de recherche de l’Institut canadien de recherches sur les femmes. Ses écrits ont été publiés dans de nombreuses revues et dans plusieurs journaux canadiens.

« Par l’exemplarité de sa carrière et de son engagement, Mme Gallant laisse l’empreinte d’une grande bâtisseuse de l’Acadie qui y a assumé le rôle de pionnière du féminisme. Nous avons aujourd’hui perdu une grande intellectuelle, une militante nourrie d’humanisme et une très chère amie de l’Université. Toutes nos pensées sont avec sa famille et ses proches. Nous leur offrons nos plus sincères condoléances », fait savoir le recteur et vice-chancelier par intérim, Jacques Paul Couturier.

En 2012, Mme Gallant recevait l’Ordre de Moncton, l’un des Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne ». Mme Gallant a également été décorée de l’Ordre du Canada en 1989 ainsi que de la Médaille du Jubilé de la Reine.

L’Université de Moncton souhaite exprimer son deuil collectif et honorer la mémoire de Mme Gallant. Pour ce faire, les drapeaux seront mis en berne dans les trois campus de l’Université de Moncton le jour des funérailles.


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