Et si les archives provinciales du Nouveau-Brunswick m'étaient contées...

Vendredi 8 octobre 2010, les étudiants du Baccalauréat en Gestion de l’information sont partis aux aurores pour un long périple jusqu’à la capitale provinciale. Un programme très intéressant leur avait été préparé par Allen Doiron, gestionnaire de l’information aux Archives provinciales de Fredericton et historien.

Une première visite a conduit le groupe à s’interroger sur l’archivage des documents semi-actifs lorsqu’ils ont encore une valeur juridique et administrative mais qu’ils n’ont pas encore atteints le stade historique ou celui de la destruction. C’est une étape importante car les services confient alors leurs dossiers au centre de gestion de l’information consignée. Madame Gisèle Bourque-Richard, analyste des documents a expliqué aux étudiants l’utilité des plans de classification et des calendriers de durée de conservation et surtout montré la rigueur nécessaire à tout bon gestionnaire pour gérer les quelques 68 000 boîtes conservées dans l’entrepôt soit plus de 4 kilomètres linéaires de documents. Les étudiants ont pu circuler à travers les impressionnants rayonnages d’archives aux hauteurs vertigineuses.

Après une restauration rapide, la visite s’est poursuivie aux archives provinciales sous la conduite d’Allen Doiron qui a fait l’historique du centre créé en 1967 et expliqué les missions fondamentales des archives provinciales qui assurent la conservation et la communication de toute la mémoire de la province par des documents sur tous les supports, papier, numériques, photographiques, archives sonores et audiovisuelles.

Les étudiants ont une fois de plus été impressionnés par les magasins de stockage maintenus à une température ambiante de 16 degrés pour les documents papiers et à une température proche de la congélation pour les documents photographiques. Ils ont vu la machine élévatrice nécessaire pour atteindre les documents au sommet des hauts rayonnages et compris la problématique de la conservation des nouveaux supports très fragiles pour la conservation à long terme. On leur a également montré l’atelier de restauration et celui des archives audiovisuelles où il est nécessaire de changer les supports d’origine pour préserver les contenus ce qui oblige aussi à créer un petit musée de tous les appareils de lecture des bobines de films ou d’archives sonores.

Le retour s’est effectué sans encombre et nos conducteurs nous ont ramené à bon port après une journée, certes fatigante, mais au combien intéressante, pour ces futurs professionnels de l’information. Nous sommes certains qu’ils ne verront plus le métier de gestionnaire documentaire de la même manière. Encore merci aux organisateurs et accompagnatrices de la journée qui nous ont permis d’approcher la réalité professionnelle de manière convaincante.

Florence Ott, professeure en gestion documentaire.



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