Invitation - 25e Conférence de la FESR présentée par Philippe Volpé

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La Faculté des études supérieures et de la recherche (FESR) l'Université de Moncton organise sa 25e conférence  dans le cadre du Mois des études supérieures et de la recherche qui sera présentée par le professeur en histoire, Philippe Volpé.

Cette année, la conférence est intitulée Penser les « retours du Sud global » : itinéraires et circulations missionnaires entre le Pérou et l’Acadie des années 1970-1980.

La conférence aura lieu en présentiel et en ligne le jeudi 28 mars 2024 de 12h00 à 13h30.

• En présentiel : local PSL 608 du campus d’Edmundston
• En ligne sur Teams [LIEN]

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Résumé de la présentation : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le généralat acadien des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) est invité à étendre ses œuvres au Pérou. De la capitale, Lima, aux confins de l’Amazonie péruvienne, une demi-douzaine de communautés y sont rapidement fondées pour œuvrer en matière de santé et d’éducation auprès d’enfants, de femmes et de lépreux. Initialement motivées par une perspective d’« aide » importée d’Occident vers les pays « nécessiteux » du Sud global, les Acadiennes de la congrégation assistent au cours des années 1960 et 1970 à une réorientation de leur posture missionnaire sous l’impulsion du renouveau pastoral d’Amérique latine. Influencées par de nouvelles idées, notamment la théologie de la libération, les RHSJ critiquent le caractère paternaliste de leurs premières œuvres pour adopter une approche du « dialogue » avec les populations locales afin de « collaborer » à la construction d’une église qui leur soit propre et engagée dans la défense de leurs droits et de leur culture. Au nom de cet idéal de libération, des Acadiennes contribuent à l’organisation de groupes de femmes dans des bidonvilles, à fonder des coopératives et des syndicats en milieu agricole et à la formation et l’éducation en médecine préventive de Péruviennes et Péruviens d’Amazonie.

Si cette conférence documente et interprète cette histoire méconnue du missionnariat acadien, elle veut aussi poser les balises d’une réflexion sur les apports de cette expérience missionnaire aux mobilisations collectives acadiennes. Pour le dire autrement, il s’agit pour nous d’inverser les pôles afin de réfléchir non pas aux contributions acadiennes en Amérique latine, mais aux apports des idées, projets et réseaux du Sud global sur les pays du Nord. Comment l’expérience vécue par ces RHSJ a-t-elle influé sur leurs visions du monde et leur militantisme en matière de santé, de féminisme, de pastorale et d’aide aux défavorisés en Acadie?