Lundi 16 Avril 2012
L’Université de Moncton participe à un projet de formation des dirigeants universitaires haïtiens
Le registraire de l’Université de Moncton, Pascal Robichaud, était au nombre des formateurs à prendre part à ce premier séminaire tenu en février, auquel ont participé quelque 30 représentants d’universités membres de la Conférence des recteurs, présidents et dirigeants d’institutions d'enseignement supérieur haïtiennes, et des représentants du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle d’Haïti.
Selon M. Robichaud, il est du devoir des universités canadiennes françaises d’offrir une aide en développement aux universités d’Haïti. « Cette démarche s’inscrit dans le cadre de notre rôle comme universitaire d’aider au développement de l’enseignement postsecondaire, particulièrement dans les pays en voie de développement, dit-il. De plus, nous avons un devoir envers Haïti avec qui l’Acadie et l’Université de Moncton partagent des liens privilégiés depuis de nombreuses années. Parmi les partenariats avec Haïti, celui-ci à son importance puisqu’il s’intéresse aux fondements même des universités : à l’administration et aux services. »
« Pendant le séminaire, j’avais la responsabilité d’apporter une expertise et des compétences en gestion des registres, ajoute M. Robichaud. Je leur ai expliqué notre système de gestion de crédits, un système basé sur des charges de temps égales accordées à des cours ayant le même nombre de crédits. J’ai aussi expliqué les avantages et les raisons derrière l’utilisation d’un système de gestion des données comme le nôtre. Il faut garder à l’esprit que plusieurs des universités haïtiennes ne sont pas dotées d’équipement informatique, alors la gestion des dossiers est d’autant plus difficile. »
Le programme de formation est divisé en quatre blocs thématiques consacrés aux aspects les plus importants de la gestion universitaire : les politiques et les orientations, les missions de l’université, la direction et les outils de gestion et l’avenir des universités. Ces blocs thématiques comprennent plusieurs modules de formation qui sont offerts cette année dans le cadre de quatre séminaires de formation en Haïti et d’un séminaire de formation d’une semaine à Barcelone, en Espagne. De plus, les participants bénéficieront d’une assistance professionnelle individuelle pour concevoir, planifier et élaborer un plan d’action personnel dans le but de mettre sur pied des projets concrets dans leurs établissements respectifs. »
M. Robichaud est satisfait du premier séminaire qui a été bien accueilli par les participants haïtiens. Tout comme ses collègues du consortium, il a insisté sur la mise en commun des ressources. « En Haïti, il y a beaucoup de petites universités qui n’ont pas les ressources nécessaires pour fonctionner de façon complètement autonome; il faut donc travailler ensemble », dit-il.
« En fait de suivi, j’aimerais inviter des universitaires haïtiens à l’Université de Moncton afin qu’ils puissent vivre l’expérience du fonctionnement de notre Registrariat. De plus, l’Institut de formation des cadres d’Haïti s’est montré intéressé à établir un partenariat avec le Département d’administration publique afin de monter un programme de formation des cadres, une initiative qui me motive beaucoup comme je suis aussi chargé de cours au Département d’administration publique de notre Université », conclut M. Robichaud.
Retourner aux nouvelles