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L’hibernation et le processus de
tolérance au froid est une stratégie
utilisée par différents mammifères et
insectes pour passer au travers de nos
rudes hivers canadiens. Bien que les
sujets de recherche torpides employés
pour étudier ces procédés puissent
paraître bien endormis à première
vue, un tour de force biochimique au
niveau cellulaire est nécessaire pour
permettre à ces derniers de survivre
à la saison hivernale et de regagner
leurs activités quotidiennes au
printemps.
Au cours des dernières années, le
professeur Pier Jr Morin du Département
de chimie et de biochimie, de même
que quelques étudiantes et étudiants
travaillant dans son laboratoire, ont
eu l’opportunité d’approfondir ce
mécanisme fort intéressant et qui
possède diverses applications médicales
nous faisant ultimement bien rêver. En
utilisant des modèles comme certains
écureuils et insectes pour étudier
les phénomènes d’hibernation et de
tolérance au froid, respectivement,
l’approche a notamment permis
d’identifier une série de protéines et
de microARNs surexprimée dans un
phénomène où l’activité métabolique est
considérablement réduite. Les recherches
effectuées par différents chercheurs dans
ce domaine ont comme objectif une
meilleure compréhension des mécanismes
de tolérance au froid utilisés par des
modèles naturels d’hypométabolisme de
façon à améliorer les procédés actuels
de préservation cellulaire et d’organes
chez les humains. Bien que le remisage
à long terme d’organes pour des fins de
transplantation en utilisant les stratégies
employées par ces divers modèles ne
soit pas pour demain, ce domaine de
recherche ne laisse personne de glace !
Mis à part son intérêt pour la tolérance
au froid et les objectifs de recherche
qui rappellent parfois certains films de
On ne dort pas en
chimie et biochimie
!
science-fiction, le professeur Morin, de
même que plusieurs de ses collègues au
sein du Département, ont également
d’autres intérêts de recherche avec des
applications médicales plus concrètes.
Ses recherches sur le glioblastome, une
tumeur cervicale très agressive et pour
laquelle les approches thérapeutiques
utilisées actuellement n’ont que peu
d’impact sur l’espérance de vie des
patientes et des patients, en est un
bon exemple. L’identification récente
de protéines appartenant à la famille
des kinases et surexprimées dans des
échantillons de glioblastome constitue
une première étape prometteuse
dans l’élucidation des mécanismes de
signalisation cellulaire dérégulés chez
ce cancer et qui pourraient servir de
points thérapeutiques intéressants. À
l’encontre du comportement hivernal
des hibernateurs décrits plus haut, le
Département est extrêmement actif
dans le domaine des collaborations et les
recherches sur le glioblastome ne font
pas exception. Mentionnons notamment
l’identification et l’analyse de différents
sous-types de glioblastomes en mesurant
les empreintes métaboliques associées à
ces tumeurs par résonance magnétique
nucléaire avec le laboratoire du professeur
Mohamed Touaibia et la caractérisation
chez les glioblastomes d’une enzyme
connue pour jouer un rôle clé dans
le métabolisme des lipides avec le
laboratoire du professeur Marc Surette.
En résumé, en hiver comme en été, la
recherche fonctionne à plein régime
au sein du département de chimie
et de biochimie de l’Université de
Moncton. Si ces sujets vous intéressent
et que vous désirez en connaître plus
sur les axes de recherche poursuivis
dans notre département, n’hésitez pas
à communiquer avec nos étudiantes et
étudiants de 2
e
ou de 3
e
cycle , ou nos
professeures et professeurs qui se feront
un grand plaisir de répondre à toutes vos
questions.
Du nouveau au
Département de
mathématiques
et de statistique :
Le prix
d’excellence
académique
Thu-Pham-Gia
Ce nouveau prix est remis
annuellement à l’étudiante ou
l’étudiant du Département de
mathématiques et de statistique qui
obtient son diplôme avec la plus
haute moyenne cumulative pendant
ses études de premier cycle, pourvu
que celle-ci soit au moins de 3,7.
Il récompense le mérite académique
des étudiantes et étudiants du
Département (étudiantes et étudiants
de la majeure en mathématiques et du
BSc.-BÉd., première concentration
en mathématiques) de chaque
promotion. Il porte le nom de
Thu Pham-Gia, professeur retraité
du Département, en reconnaissance
de ses grands et loyaux services
rendus au sein de ce dernier durant
plus de 37 ans.
Initiative de Donald Violette,
ancien étudiant du professeur
Pham-Gia, le Prix d’excellence
académique Thu-Pham-Gia sera
désormais remis tous les ans à
partir de cette année. En 2011, ce
prix a été décerné à Richard Zoël
Ferguson, diplômé du programme
de majeure en mathématiques et
mineure en mathématiques. Offert
par le professeur Pham-Gia, ce prix
comporte une médaille, un montant
de 400 $ et un certificat d’honneur.
Ce nouveau prix devrait être une
autre source de motivation pour nos
étudiantes et nos étudiants.